Richard Arnold rencontre les supporters et se lâche

Il a été enregistré par ceux-ci sans qu'il le sache, ce qui devrait peut-être le conduire à plus de prudence dans ce genre de situations les prochaines fois.

La vidéo ainsi que la transcription en anglais peuvent être trouvés ici sur le site The People's Person.

Vous trouverez ci-dessous la traduction en français de la retranscription faite par le site mentionné ci-dessus. Si vous estimez que des erreurs de retranscription ont été faites, n'hésitez pas à nous le communiquer via notre formulaire de contact.

The Mirror a rapporté des parties de la conversation qui n'auraient pas été enregistrées, notamment sur Arnold disant que "les deux sources des fuites dans les journaux ont quitté le club". Aucun nom n'a été mentionné. Arnold aurait également dit que "Murtough travaille de 6 heures à 22 heures pour finaliser le deal Frenkie de Jong", également qu'"il y a 200 millions de livres disponibles pour les transferts". A prendre avec des pincettes cependant quand on connaît la fiabilité habituelle de ce genre de journaux.

Richard Arnold :

On a dépensé un milliard de livres sur des joueurs, jusqu'à l'an dernier, on a dépensé plus que quiconque en Europe. Je ne pense pas être heureux de notre situation. Ce n'est pas facile, je m'inquiète de comment nous allons régler cela, mais...

Ce qui s'est passé, c'est qu'on a dilapidé notre argent... je ne peux pas aller à nos entraînements et demander, "montrez-moi où est ce milliard de livres". Parce que je ne crois pas que nous ayons utilisé correctement l'argent que nous avons dépensé par le passé.

Je ne suis pas ici pour défendre Joel Glazer, il doit parler par lui-même. Je veux vous parler à vous, vous avez pris le temps de venir ici pour exposer vos points de vue, je le respecte.

Nous avons dilapidé une somme d'argent énorme. Pour cet été, l'argent que l'entraîneur (Erik ten Hag, NDT) et le directeur du football (John Murtough, NDT) veulent est à disposition. Pour le futur, pour investir dans un nouveau stade et tout ça, pour construire un complexe d'entraînement neuf à 250 millions de livres, on a besoin de faire quelque chose, on a besoin d'investisseurs.

J'ai besoin de cela pour faire du club ce que je veux qu'il soit. J'ai besoin de plus d'argent que ce que j'ai déjà. Parce qu'un nouveau stade, aucun club dans le monde n'a les moyens de construire un nouveau stade sans trouver cet argent quelque part. Soit vous l'empruntez, soit quelqu'un investit, pas vrai ?

Les Spurs ont signé une hypothèque à un milliard de livres. Donc l'argent doit venir de quelque part. Et que vous n'aimiez pas nos propriétaires actuels, je l'entends, mais si vous voulez que quelqu'un d'autre vienne, il faut que cette personne jette un oeil et se dise : "OK, les supporters aiment le club, ils aiment l'équipe, le sentiment est positif", et franchement, regardez la saison passée. La saison passée a été un putain de cauchemar.

C'était un cauchemar. J'ai détesté chaque match. Il y a eu les manifestations. Manifestez envers moi, c'est mon boulot, je peux l'accepter. Je devrais l'accepter. Protestez envers les propriétaires. Les sponsors qui ont mis de l'argent dans le club ne devraient pas être punis. Qu'ont-ils fait de travers ? Ils ont mis de l'argent.

Supporter : Notre logique est de mettre la pression sur eux, pour mettre la pression sur les Glazer. C'est un cercle vicieux.

Arnold : Vraiment ? Vous avez vu comme cela s'est passé en 2005. La pression mise sur les propriétaires pour ne pas acheter le club, mais ils ont acheté le club de toute façon, donc si vous les voyez de cette façon, sachez qu'ils sont durs comme la roche.

Supporter : Ils n'en ont rien à faire (de la situation, NDT).

Arnold : Ce n'est pas qu'ils n'en ont rien à faire, ils n'ont pas peur de vous.

Supporter : Et les clubs qu'ils ont en Amérique, ils les traitent de façon totalement différente de ce club.

Arnold : Sur ce point, quel est mon travail en tant que CEO ? Faire en sorte que John (Murtough, NDT) puisse faire son travail au niveau du football. Acheter des putain de joueurs. L'argent est là, OK ? Allez, John.

(Il y a une pause dans l'enregistrement.)

Arnold : Je suis honnête, je ne vous raconte pas de mensonge, je respecte votre passion, mais j'ai besoin de votre aide, franchement. Je ne peux pas tout faire.

Supporter : De quelle façon ? Ne pas manifester ?

Arnold : Je sais que ça semble intéressé, mais on ne vous a pas empêché de manifester, j'aime la passion des supporters. L'autre chose qu'on a faite, c'est qu'à chaque fois qu'on n'a pas eu 3000 places des autres clubs dans ce pays pour nos supporters à l'extérieur, on a agi de façon équivalente, et on a donc le nombre de places qu'on demande dans tous les stades. Nos supporters à l'extérieur sont toujours animés, mes enfants y vont...

Supporter : Nos supporters à l'extérieur sont les meilleurs que vous puissiez avoir.

Arnold :

Ca a été horrible, d'accord. Les performances... beaucoup de nos joueurs sont jeunes, ils sont revenus après une période très difficile à l'Euro, des joueurs comme Rashford, Sancho, les insultes qu'ils ont subies après l'Euro... Ils sont revenus pour la nouvelle saison et le public était sur leur dos. Je ne suis pas surpris que leur confiance ait disparu.

Je veux nous rassembler en tant que club, que nous soyons solides et que nous connaissions le succès. Je vais faire ma part du travail pour être sûr que l'argent soit là, c'est tout ce que je peux faire. Je parlerai à tout supporter. Je répondrai à chaque email. Je ne peux pas vous laisser tout faire, laisser les supporters continuer à manifester, on va devoir arrêter avec les fumigènes parce que si quelqu'un est blessé...

(Il y a une pause dans l'enregistrement.)

L'argent n'est pas une considération pour faire venir qui on veut. Si le manager le veut, s'ils ont fait tout le travail nécessaire pour vérifier que c'est un super joueur, et que c'est 100, ou 200 millions, alors prenez qui vous voulez, putain.

Supporter : Ce sera 200 millions, ou ça va baisser à nouveau ?

Arnold : Une nouvelle fois... vous voulez qu'on achète les joueurs ? Est-ce que ça ne vous rappelle pas quelque chose ?