20. Ole Gunnar Solskjaer









Sur le forum
Scholesy, le 27 novembre 2021 à 22:32
Merci @jdmaradan pour le partage. Aurais-tu éventuellement un lien à partager, afin de faire honneur à la page d'origine ?
jdmaradan, le 26 novembre 2021 à 15:20
🔴🖋️ « When Ole was at the wheel… »
Tribune écrite par Bastien Azzarello, fidèle lecteur de Manchester United - France .
La nuit est tombée depuis de longues minutes sur l’autoroute qui me ramène à la maison et, impuissant, crispé sur le volant, j’écoute la radio m’annoncer la chute d’Ole Gunnar Solskjaer. Ranieri, King et l’atmosphère étouffante de Londres viennent de sceller le destin de Baby Face Killer. Lorsque le coup de sifflet final retentit, je sais que c’est terminé.
La défaite de trop.
Les heures suivantes sont longues, perlées d’incertitude : de journalistes qui, comme à leur habitude, parlent d’un club qu’ils ne connaissent pas et d’un homme dont ils n’ont jamais respecté le travail. Les réseaux sociaux fustigent l’entraîneur incompétent tactiquement, apathique sur son banc de touche, critiquent ses hommes, ses choix, questionnent son charisme.
Plus qu’incertain, on se sent seul.
Définitivement, le ciel est bien gris ce soir.
You are my Solskjaer, my Ole Solskjaer
You make me happy, when skies are grey
Cause when it’s pouring, you just keep scoring
So please, don’t take my Solskjaer away.
La rumeur se fait de plus en plus insistante et de rumeur, elle devient information. Ole Gunnar Solskjaer n’est plus l’entraîneur de Manchester United.
You are my Solskjaer, my Ole Solskjaer…
Si la nouvelle n’arrive pas comme une surprise, c’est parce que depuis le début de la saison, Manchester United ne joue pas au niveau que l’on attend. Les arrivées de Sancho, Varane et le retour en grâce de l’enfant prodige Cristiano Ronaldo ont placé les attentes très hautes. Une autre place que la première n’est pas envisageable. Une autre option que la victoire est une ignominie.
Or, tout ne s’est pas passé exactement comme prévu. La saison avait pourtant démarré sur les chapeaux de roues. Voulant faire oublier au plus vite la finale d’Europa League perdue aux tirs aux buts, Manchester United s’est imposé 5-0 contre le Leeds de Marcelo Bielsa. Le problème réside dans le fait que pour le meilleur et pour le pire, personne ne joue comme Bielsa. Peu d’équipes en Premier League ou en Europe ouvrent autant d’espace que Leeds United.
Aussi, les résultats se sont dégradés. Surtout, une équipe flamboyante dans ses transitions offensives fulgurantes se trouve aujourd’hui dans l’obligation de faire le jeu. Alors, le problème déjà bien présent des transitions défensives se trouve démultiplié, constamment sous pression. Les adversaires, les uns après les autres, tournent le couteau dans la plaie béante. Esseulée, cette défense est condamnée à l’exploit. (Les blessures de Varane n’ont pas aidé en cela).
McTominay et Fred se battent comme de beaux diables rouges et leurs débauches d’énergies permettent de couvrir certaines errances, mais pas toutes. Ils apparaissent non pas comme le symptôme mais comme le traitement d’une maladie bien plus profonde.
Symptôme bien plus alarmants, certaines erreurs individuelles coutent des buts vitaux à l’équipe et rien ne semble indiquer une remontée de la forme des concernés.
Finalement, la pièce manquante d’un milieu de terrain défensif lors de ce mercato rocambolesque manquera de compléter le puzzle et participera par son absence à alimenter un cœur de jeu dysfonctionnel, ni assez adroit pour aider une attaque de joueurs individuellement exceptionnels ni assez présents pour venir en aide à une défense complètement laissée à l’abandon et maladroite.
A ces problèmes structurels, s’ajoutent des problèmes de vestiaire. Ole Gunnar Solskjaer a construit une équipe XXL et pourtant n’arrivait pas à faire confiance à ses joueurs. Van de Beek, Bailly, Sancho, Lingard, Henderson sont autant de joueurs qui auraient pu (voire du) obtenir plus de temps de jeu. A l’inverse, Lindelöf, Maguire, Shaw, Pogba, Fred, McTominay semblent avoir bénéficié de passe-droits. Indéboulonnables du XI titulaire, ces joueurs en méforme participent à la chute du norvégien.
You make me happy when skies are grey…
Toutefois, il ne faut pas se méprendre sur l’héritage d’Ole Gunnar Solskjaer.
Lorsqu’il est nommé entraineur intérimaire de Manchester United, il trouve un club en ruines. L’un des plus grands clubs d’Europe n’a plus les épaules aussi solides. Bercé par le mythe de l’homme providentiel et mené par des actionnaires avides de leur participation aux profits de l’entreprise, le club est bien mal embarqué.
Mourinho et Van Gaal, deux entraîneurs de grande classe, se cassent les dents à Manchester à cause de l’absence de projet sportif. A vouloir jouer à l’apprenti alchimiste, l’alambic Manchester a pris l’eau et l’addition de noms prestigieux dans l’équipe ne semble pas la recette miracle. Ajouter des ingrédients, même de grande qualité à une potion qui ne prend pas c’est prendre le risque de ne même pas obtenir de l’eau pétillante. Filons la métaphore et ajoutons qu’une couche de peinture fraîche sur un véhicule sans moteur ne le fera pas avancer plus vite.
Pire encore, José Mourinho, tout Special One qu’il est, participe à la décrépitude des institutions clés du club : centre d’entraînement, système de formation, gestion des prêts, centre médical et valeurs portées par le club. Le centre médical, par exemple, n’a pas été en mesure de détecter les problèmes de santé de Romelu Lukaku qui, finalement, a souhaité quitter le club en raison de son mal-être à Manchester.
Repartir de zéro et faire entrer le club dans la modernité. Voilà la tâche ingrate mais néanmoins nécessaire à laquelle s’est attelé l’ancien buteur de Manchester United. Ce n’était pas son rôle, pas beaucoup plus l’envie de la direction, mais son idée. Parce qu’il lui était insupportable que Manchester ne puisse pas être dans les conditions optimales pour performer. Cette tâche, lui seul pouvait avoir l’envie et les moyens de la réaliser.
Alors, lentement, mais sûrement, Ole a reconstruit un socle solide.
D’abord dans le recrutement : OGS isole les besoins de cette équipe et recrute des joueurs qui font du sens au sein d’un vestiaire hétéroclite. Maguire, surpayé, mais nécessaire tant l’équipe avait besoin d’un défenseur central. Aaron Wan-Bissaka, anglais, jeune, beaucoup de potentiel et des qualités défensives indéniables. Daniel James, véritable soldat au four et au moulin, il est le baromètre de cette institution United, sûrement moins doué techniquement que ces coéquipiers, il séduit par son implication et sa détermination. Plus tard, Odion Ighalo remplira à merveille son rôle de supersub. Aujourd’hui Edinson Cavani, irréprochable. Jadon Sancho, cible identifié depuis longtemps, un concentré de talent et l’un des meilleurs joueurs de la planète dans les années à venir. Donny Van de Beek, certes pas assez utilisé, mais dont le profil est unique dans l’équipe et qui, avec le temps finira par prendre ses marques. Varane est également une idée très séduisante.
Et que dire, que dire de l’immense Bruno Fernandes ? Les mots manquent pour décrire la qualité de cette signature.
OGS relance le centre d’analyse de données, le centre médical et s’appuie sur une équipe de coaches jeunes à fort potentiel qui partent de cette data indispensable au football moderne.
Solskjaer regarde du côté de l’académie, véritable institution du football anglais, des Busby Babes à la Class of 92 en passant par Rashford ou Lingard plus récemment. Le norvégien redonne une cohérence au système éducatif global du club : on joue dans les mêmes schémas tactiques, on communique mieux et surtout on redessine le chemin qui mène de la formation à l’équipe première. OGS comptabilise le plus grand nombre de joueurs de l’académie lancés depuis Sir Alex Ferguson : Greenwood, Williams, Elanga, Shoretire, Hannibal, par exemple font tous leur apparition en équipe première.
Ceux en quête de temps de jeu sont envoyés dans des clubs cohérents avec leur parcours qui leur permettent de grandir et de s’épanouir et il y a fort à parier que l’on ne devrait plus tarder à voir Garner ou Laird en équipe première.
So please, don’t take my Solskjaer away…
Le renouveau de Manchester United passera par les fondations proposées par Solskjaer.
Les dernières semaines ont été insuffisantes, oui. Mais elles ne doivent pas éclipser trois ans d’un homme qui a absolument tout donné pour ce club.
Ole Gunnar Solskjaer a eu l’opportunité de quitter Manchester plus d’une fois. Il ne l’a jamais fait.
« Mieux vaut cirer le banc de Manchester que d’être sur le terrain de Tottenham. » Voilà la mentalité.
Souvent, quand le ciel était gris, que l’on entendait le tonnerre gronder, Manchester United s’est tourné vers celui qui, bravant la pluie, les critiques, l’incertitude et l’impossibilité de la tâche avait décidé qu’il était temps de sauver ce club une fois de plus.
Que ce soit en 1999 ou en 2021, Ole Gunnar Solsjkaer remonte les manches et sourit aux supporters, voilà l’allégorie du United Way.
Tomber, se relever, triompher. Ole représente tout cela à la fois.
Ce peut être un avis strictement personnel mais aucun autre club n’est comme Manchester United. Aucun autre club ne sait vous émouvoir, vous faire crier de rage, de joie ou d’affection comme celui-là. Aucun autre club n’aurait pu envoyer une équipe de jeunes de 18 ans au Parc des Princes et s’imposer tout de même. Parce que c’est ce que fait ce club : écrire des histoires grandioses.
Pour la première fois depuis le départ de Sir Alex, il y a de l’espoir. L’espoir que tout a été fait pour que ce club réussisse.
Oui, ne vous en déplaise, Ole Gunnar Solskajer quitte le club par la grande porte.
Plus que tout autre chose, il est quelqu’un de profondément humain avec ses défauts qui peuvent amuser ou agacer et ses qualités qui ont profondément touché le cœur de toute une ville et de toute la famille Manchester United. Parce que tout n’est pas affaire de statistiques de chiffres ou de logique. Parfois, le football est juste une affaire de passion. Ole est le choix du cœur qui l’emporte sur la raison.
Malgré cela, sans doute qu’il ne sera plus jamais l’entraîneur de Manchester United, mais je peux vous garantir qu’à Old Trafford, à Anfield, en Italie, en Espagne, partout où vous verrez de petits diables rouges défiler, vous entendrez ces quelques mots qui résonnent :
You are my Solskjaer, my Ole Solskjaer
You make me happy, when skies are grey
Cause when it’s pouring, you just keep scoring
So please, don’t take my Solskjaer away.
Parce que c’est ainsi qu’on traite les légendes.
Merci pour tout Ole ♥️
matdevil, le 23 novembre 2021 à 18:59
Concernant les adieux d OGS, il y en a un qui aurait mieux fait de fermer sa gueule c'est Harry Maguire.... quel IDIOT ce mec, il joue comme un pied depuis des mois, nous coûte des actions menant à des buts ou situation litigieuse, marque un but en sélection et le célèbre comme s'il scoré contre le Brésil ou autre, se prend un 2 ème jaune ( pas l'apéro en Grèce) synonyme de rouge puis se permet de rappeler à l'ordre les journalistes pour leur dire...." Arrêtez avec Olé, c'est les joueurs les fautifs" non tu es sérieux Harry évidemment que c'est votre fautes en plus de celle du coach du board and co.....vous êtes tous des professionnels à la base ou non ?
jdmaradan, le 27 novembre 2021 à 23:27
C étais un post Facebook de MU France, je trouvais ce texte bien construit pour finir la page Ole comme Manager de United.
Lien:
https://www.facebook.com/183412565130648/posts/2083373898467829/?sfnsn=mo