Merci à kevinoi grâce à qui nous pouvons partager avec vous cette interview de Cristiano Ronaldo accordée à l'Equipe Magazine.


Au volant de sa Porsche Cayenne grise, aux vitres fumées, Cristiano Ronaldo est presqu'à l'heure. Rendez-vous avait été fixé début février dans un grand hôtel, à l'aéroport de Manchester. Les business lounges étant tous loués, l'entretien se déroule dans une suite junior.

L'attaquant portugais des Reds est entouré d'un staff impressionant. Manuela, l'attachée de presse, Nono, le cousin traducteur, qui se baptise lui-même "Nono le petit robot", Jorge, son photographe personnel, et un ami. Timide, Ronaldo annonce d'emblée qu'il ne tient pas à parler anglais. L'entretien commence donc en version originale. Au bout de dix minutes, en confiance, il acceptera de s'exprimer en anglais.

Vous souvenez-vous d'avoir pleuré le 5 juin 2004, à la mort de Ronaldo Reagan?
(Etonné, il se tourne vers son cousin Nono, chargé de la traduction) Bien sûr que non. Mon père et ma mère l'admiraient au point de me donner comme deuxième prénom celui du président américain. Mais Reagan, c'était leur héros, pas le mien.

Vous reconnaissez-vous plutôt dans le président républicain ou dans l'acteur de films des années 40?
Ni dans l'un, ni dans l'autre. Je crois que mon père aimait les deux faces du personnage. Un condensé de rêve américain, sans doute. Il aimait son allure, sa décontraction.

Sans le savoir, vos parents vous ont compliqué la vie, puisqu'il y a déjà un autre Ronaldo très célèbre dans le football...
(Faussement interloqué) Vous voulez parler de Ronaldinho hein? (Toute la troupe éclate de rire) Non plus sérieusement, je ne suis pas Ronaldo, je suis Cristiano Ronaldo. C'est sous ce nom que les gens me connaissent et m'interpellent.

N'empêche, quand on va sur Internet et qu'on tape "Ronaldo" sur un moteur de recherche, la majeure partie des réponses renvoie à l'autre Ronaldo. Ca ne doit pas faciliter votre positionnement image et marketing.
J'aime mon nom. J'aime porter Ronaldo sur le dos de mon maillot. Cette ambigüité ne m'a jamais gêné, puisqu'elle n'existe pas pour moi. Je ne suis pas jaloux de l'existence de mon homonyme. D'ailleurs, la question que vous me posez ne m'était jamais venue à l'esprit.

Avez-vous la sentation d'avoir gagné "la guerre des Ronaldo"? Vous flambez à Manchester alors que votre homonyme, écarté par Fabio Capello, vient de quitter le Real pour l'AC Milan.
Moi, ce que je veux faire, c'est imprimer la marque Ronaldo dans le football. Je veux laisser une empreinte de mon passage dans ce métier. Je ne me définis pas en fonction d'un autre Ronaldo.

Comment expliquez-vous votre mutation dans le jeu cet automne? Vous voilà devenu un footballeur réaliste.
C'est le fruit d'un travail quotidien à l'entraînement avec Sir Alex Ferguson et Carlos Queiroz. Et du temps passé avec Luiz Felipe Scolari, qui m'a aussi beaucoup appris. Ce n'est pas une explosion, c'est un passage vers la maturité. Une progression normale. Je deviens chaque jour un peu plus adulte et j'ai la chance d'évoluer dans une équipe qui joue bien en ce moment. J'ai un objectif en tête : améliorer mon rendement dans le jeu et plus particulièrement face au but. Que ce soit Ferguson ou Scolari, les deux ont joué un rôle essentiel dans la simplification de mon jeu.

Vous semblez être entré dans le monde des adultes sans grand souci. Arsène Wenger le dit d'ailleurs : "Ronaldo est de cette génération qui devient adulte sans en avoir conscience, sans peur, ni doute."
Peut-être. J'essaie d'être relax, naturel. De m'améliorer. De devenir un meilleur footballeur. La Coupe du Monde m'a beaucoup apporté de ce point de vue, avec les matchs couperet contre les Pays-Bas (victoire 1-0 en huitièmes) et l'Angleterre (victoire en quarts, 4-3 aux tirs aux buts) plus particulièrement. Et si Arsène Wenger pense ça de moi, je le prends comme un compliment. C'est un grand entraîneur, un éducateur. Ce qu'il décrit ressemble à ce que je veux atteindre. Devenir naturellement adulte, sans connaître le doute et la peur.

A quoi pensez-vous quand vous enchaînez vos dribbles infernaux?
Je ne pense à rien. Dribbler est un geste naturel pour moi. Je suis né dribbleur. C'est mon style, ma vie. Mon esprit est occupé par des pensées simples : donner le meilleur de moi et rester concentré.

Mais quand même, quand vous éliminez deux, trois défenseurs, vous n'avez pas la vision d'un torero qui réussit ses passes?
(Il rit) J'aime cette image, mais je ne pense pas du tout comme ça. Le dribble doit être constructif pour l'équipe. Je ne veux pas dribbler pour dribbler.

Vous admettez toutefois être un peu égoïste. Vous l'aimez, ce ballon. On a du mal à imaginer que vous avez été élevé au milieu de trois frères et soeurs.
Oui je sais, parfois j'en fais un peu trop. Et je perds la balle. Mais ça vient, ça vient. Chaque année je deviens plus réaliste, plus solide. Je sais mieux choisir le moment de la passe maintenant. Mais bon, je n'ai pas peur de garder le ballon. J'assume. C'est moi. Toute ma vie, j'ai du me battre pour accomplir mon rêve. Alors je dribble pour gagner.

Vous dites que vous vous êtes battu pour devenir "Ronaldo". Vous parlez au sens propre ou au sens figuré?
Ca n'a pas été facile, à 11 ans, de quitter ma famille et mon île de Madère pour rejoindre Lisbonne et le Sporting. Je venais d'une petite île, pas de Porto ou d'une autre grande ville. Et je suis arrivé seul. Voir un gars débarquer de Madère, ça n'avait rien de normal pour les autres. C'est très rare que des footballeurs de chez moi aient cette opportunité. Parfois la peur m'a accompagné, mais elle n'a jamais pris le pas sur mes certitudes. J'avais un rêve à accomplir. Je voulais être un grand footballeur. Et me voilà aujourd'hui à Manchester United.

Il parait qu'à Lisbonne, on s'est beaucoup moqué de vous au début. De votre accent en particulier.
(Il rit) C'est comme si je parlais une langue étrangère. Au Portugal, les accents divergent d'une région à une autre, mais celui de Madère, ouh là là! A mon arrivée, absolument tout le monde se fichait de moi. Je sais aujourd'hui que c'est quelque chose de compréhensible. Mais à 11-12 ans, pff! Je réagissais mal. Ce fut vraiment une sale période.

Ca vous a forgé le caractère...
Bien sûr. J'étais timide. Et quand on me mettait en boîte, je prenais des tours. Je me mettais salement en colère. Ce n'est pas bien, mais ça m'a servi pour la suite. Aujourd'hui, j'ai un de ces bagages face aux tourments! Je suis resté quand même cinq ans seul à Lisbonne. Ma famille venait juste me voir de temps en temps. Il m'a donc fallu marquer mon caractère pour me faire accepter. N'oubliez pas que j'ai tout juste 22 ans. Ma maturité est venue très tôt, en fait. Grâce à cette expérience de gamin venu seul et au fait d'avoir été très jeune exposé au monde professionnel, à celui des adultes. Je me sens intérieurement bien plus âgé que mes 22 ans. Je suis quelqu'un de responsable. D'affirmé.

Un peu timide, quand même. Au début, vous ne vouliez pas faire cette interview en anglais alors que vous le parlez parfaitement.
Ca dépend des moments. Sur le terrain, je ne suis pas timide. Avec les amis non plus, mais pour le reste...

Timide et aussi sacrément agressif. Quand vous étiez gamin, la légende raconte que vous avez menacé un des vos profs de collège avec une chaise!
(Il réfrène une envie de rire) Quand on est jeune, on se surprend parfois à avoir des réactions inacceptables. Je me souviens de ce premier jour à l'école, au Sporting. On fait l'appel par numéro : "Numéro 5". Je me lève et je réponds : "Cristiano Ronaldo". Mon accent déclenche l'hilarité autour de moi. On se moque. Moi, je sens la nervosité monter. Je me sens mal. Et je craque. Mais c'est un mauvais souvenir qui remonte. Je ne veux plus en parler. L'histoire circule toute seule. Je n'ai pas besoin de l'alimenter.

Vous êtes un provocateur dans le jeu. Vous infligez aux adversaires ce que vous avez subi plus jeune, l'humiliation. La thérapie par le dribble?
Ai-je vraiment l'air d'un provocateur?

Ben oui!
(Il rit) Je ne suis pas d'accord. Dans la vie, il faut aller au bout de ses idées. Et dans le jeu, mon football s'écrit par le dribble. Je suis un ailier. Je fais face à une opposition frontale avec un défenseur, que je dois éliminer. J'aime ce défi. Certains joueurs pensent peut être que ma manière de les dribbler est un peu provocante, que je cherche à exciter les foules, mais ce n'est pas ma vision.

Vous comprenez que l'on puisse être parfois frustré à vous voir enchaîner des dribbles à l'excès?
A Manchester, tout le monde adore mon jeu! A l'extérieur d'accord, on me critique, on me siffle parfois, mais je m'en fous.

Vous irritez aussi beaucoup avec vos "plongeons".
Je suis convaincu que c'est à cause de cette réputation que j'ai perdu le titre de meilleur jeune du Mondial 2006. Mais toutes ces accusations ne me préoccupent pas du tout. Les journalistes feraient mieux de parler des brutalités que je subis en match. Et puis ceux qui me sifflent quand ils croient que je plonge, je peux quelque part les remercier, car cela me motive encore plus. Quand je sens cette hostilité, je me dis que si les gens me sifflent, c'est qu'ils ont peur de moi. Et donc que je suis bon et dangereux.

Avez-vous déjà eu peur en match?
Quand j'étais plus jeune, au Portugal, oui. Aujourd'hui, jamais. Même si mon football n'est pas au rendez-vous. Même si le défenseur m'en colle une. Il faudrait m'arracher une jambe pour que je renonce en match.

Vous n'avez jamais fait l'unanimité, malgré votre immense talent. Vous avez ainsi eu plusieurs accrochages avec Ruud van Nistelrooy, votre coéquipier d'alors, à l'entraînement. Le Néerlandais vous reprochait d'être trop individualiste, de trop garder le ballon?
Ce n'est pas du tout ça. Ca arrive tout le temps, les accrochages entre coéquipiers. On s'est chamaillés, on a connu une sale matinée, mais après la douche, tout était arrangé.

Parlons alors d'un autre "ami" Oranje, Khalid Bouhlarouz, qui vous a consciencieusement massacré lors du huitième de finale de Coupe du Monde.
Attendez, je n'ai pas de problème particulier avec les Néerlandais. J'ai joué deux fois contre les Pays-Bas et j'ai gagné deux fois. Non non, aucun problème!

D'accord, mais en huitièmes, vous avez quitté le terrain blessé et en larmes!
Parfois il y a des défenseurs violents, mais je n'y pense pas. Son tacle était vilain, c'est vrai, mais c'est du passé. Cela dit, ça reste sans doute le match le plus physique qu'il m'ait été donné de disputer. Même je ne suis pas resté plus d'un quart d'heure sur le terrain. J'avais la rage en sortant.

Avez-vous l'impression que certains défenseurs, comme Bouhlarouz peut-être, entrent parfois sur le terrain avec un contrat sur vous?
Si vous le dites, je veux bien vous croire.

C'est une question...
Je crois surtout que je les énerve. Je les passe une fois, deux fois, et ça les rend fous... Je préfère cette théorie à celle du "contrat". Je n'y crois pas, finalement.

Un joueur comme Luis Figo qui, tout au long de sa carrière, a parfaitement géré sa relation aux conflits, aux provocations, aux agressions, vous a-t-il servi de guide ces derniers mois?
On a pas mal parlé, c'est vrai, et il m'a toujours conseillé de ne jamais me laisser distraire de mon jeu pendant les matchs. De ne pas tomber dans les pièges qu'on me tendait.

Après l'incident qui vous a opposé à Wayne Rooney, lors de son expulsion en quarts de finale du Mondial, avez-vous consulté Figo pour savoir s'il était judicieux de retourner jouer aux côtés de Rooney à Manchester ou non?
Il a l'expérience de ces situations chaudes, lui qui est passé au Barça et au Real, et a du retourner jouer au Camp Nou, mais non, je ne lui ai pas parlé de ça. J'ai consulté mes proches, ma famille, mais j'ai pris ma décision seul.

Avec quelques doutes? On vous annonçait au Real Madrid l'été dernier.
Il ne m'a pas fallu longtemps pour réaliser que je n'ai rien fait de mal. J'ai défendu mon pays, mes couleurs. C'est ce qu'il y a de plus important pour moi. Les réactions ont été fortes après ce match et l'expulsion de Rooney, mais elles ne m'ont pas atteint. A Manchester, de Ferguson aux joueurs, tout le monde m'a chaleureusement accueilli et soutenu au plus fort des polémiques.

Avez-vous lu tout ce qui s'est écrit sur vous dans les tabloïds anglais lors de la polémique?
Je ne sais pas lire anglais. (Il rit)

Tout à l'heure, vous ne saviez pas parler anglais...
En fait, je préfère ne pas les lire. Parfois, ils me taillent, et ça, ça me mettrait en colère. Il leur arrive tout de même de parler en bien de moi, mais même ça, je ne veux pas le lire. Je préfère imaginer chaque jour qu'ils disent du bien de moi.

Vous n'avez donc pas vu l'été dernier la page d'un tabloïd londonien où votre visage servait de cible à fléchettes?
Tout le monde en a parlé, alors j'ai fini par la voir, mais je m'en fiche.

Vous préférez écouter les chants d'Old Trafford? Il parait que les fans de MU ont une nouvelle chanson pour vous.
(Il se met à chanter) "He plays on the left, he plays on the right..."

"... and he made England shit." En clair, il joue à gauche, il joue à droite, et il a mis l'Angleterre dans la merde!
C'est bon, hein? On est plusieurs à United à avoir notre chanson.

Vous avez tout de suite compris ce qu'ils chantaient?
C'est un joueur qui me l'a expliqué. Je ne sais plus lequel. Rio, Wayne, ou Gaby, mes potes.

Et avant cette chanson, vous aviez droit à quoi?
"There's only one Ronaldo!" Il n'y a qu'un Ronaldo, vous voyez, je vous l'avais dit! Au Sporting déjà, j'avais ma chanson, mais j'ai oublié les paroles.

Maintenant qu'on se connait un peu mieux, dites-nous ce qui s'est vraiment passé entre vous et Rooney après le match Portugal - Angleterre?
Bien, je vous dis tout. Après le match et son expulsion méritée, on s'est retrouvés. Il est venu vers moi et m'a dit : "Cristiano, bien joué. Vous avez fait un bon match, vous avez une super équipe, je te souhaite bonne chance et bonne continuation!" Dans les jours qui ont suivi, on s'est envoyé des textos. Pareil pendant les vacances. Comme des potes. Pendant ce temps-là, on entendait que Rooney était fâché contre moi, qu'il allait m'"accueillir" au retour, des trucs de journaux. Ma relation avec Wayne, c'est le contraire de tout ça. Top.

Mis à part votre déracinement à 11 ans, votre parcours de vie est assez similaire au sien. Vous vous sentez comme des frères. Les "baby-stars brothers"?
Comme des frères oui. On a le même âge. Lui aussi a un grand talent. On s'entend super bien. Rio et Gaby sont nos super potes. Mais on a une grosse différence, lui est arrivé à 18 ans à Manchester. Alors même s'il a un accent de Scouser, il vit bien mieux les chambrages que moi, qui ai du supporter ça à 11 ans. Cela dit, on se moque de mon accent au Portugal, ça me fait rire aujourd'hui, ça me fait même plaisir. Je suis fier de mon accent.

Parce qu'on ose aujourd'hui au Portugal chambrer le grand Ronaldo?
Quand on le fait, les gens se disent : "Tiens, il est sympa et drôle, Ronaldo." Quand je retourne à Madère, les premières heures, on se moque de moi parce que je parle le portugais du continent, mais au bout d'une journée, le naturel revient. Je reparle "madeirense".

Quand vous êtes arrivé à Manchester, en 2003, c'est vous qui avez choisi le numéro 7?
J'ai demandé si le numéro 28, que j'avais au Sporting, était disponible. Alex Ferguson m'a dit : "Non non, toi c'est le 7." OK boss. J'allais pas lui dire : "Non non, moi c'est le 28." Le 7, c'est un chiffre comme un autre.

Pas à United!
Quand j'ai enfilé mon premier maillot rouge avec le numéro 7, j'aurais pu subir d'un coup le poids de ce numéro, des hommes qui l'avaient porté. Mais non. N'empêche, dès le 2e match, on est venu le voir et on m'a dit : "Eh, tu sais le numéro que tu portes? Tu sais qui l'a porté avant toi?" Mais je ne me sens pas une plus grande responsabilité de porter le 7. Quelque soit mon numéro, je me dois de donner le meilleur pour mes couleurs.

Qui connaissez-vous parmi les "Magnificent 7", les numéros 7 magnifiques de United?
David Beckham, George Best...

Vous pourriez ajouter Eric Cantona, Bryan Robson et Johnny Berry, de l'époque des Busby Babes.
Oui, c'est une sacrée filiation. Je suis honoré de faire partie de cette liste. L'histoire jugera si j'en suis digne. Chacun d'entre eux était un joueur spécial.

Comme vous, après l'affaire Rooney, Cantona a dû, après l'affaire "kung-fu", revenir s'imposer dans le football anglais. Vous sentez-vous proche de lui?
Ouh là, Cantona! C'est un grand. Je l'admire. Un super joueur, un caractère fort et une personnalité à part. I love him, je l'aime. Je comprends ce qui a pu lui arriver ce jour-là. Il avait le feu dans la tête, et dans des moments pareils, vous pouvez faire de sales trucs. Les joueurs de foot me comprendront en lisant ça. Parfois, vous prenez une décision que vous-même ne comprenez pas avec du recul. Eric, je l'ai rencontré lors d'un tournage pour une pub Nike. Un sacré type...

Vous n'étiez pas un peu intimidé?
Non, relax. J'aurais dû?

Etes-vous sensible à la légende de United?
J'ai visité le musée du club à mon arrivée et j'ai compris...

Sur un mur d'Old Trafford est accroché une horloge avec la date du 6 février 1958. Vous savez à quoi cela se rapporte?
C'est la date du crash de Munich non? L'accident qui a mis fin à l'équipe des "Busby Babes".

C'est bon, vous pouvez rester ici!
Au club et en ville, on ne cesse de nous rappeler ce drame.

Bon, on a commencé par parler de Ronaldo, concluons avec Ronalda, votre soeur. Comment va-t-elle?
(Rires) Ma soeur? La chanteuse?

Qui d'autre, "there is only one Ronalda", n'est-ce pas?
Ah ça, j'en suis sûr. Pour moi, c'est la numéro 1. Ca fait un paquet d'années qu'elle chante. Quand j'étais petit, elle n'arrêtait pas à la maison. Tout le temps... Son vrai nom, c'est Catia. Je connais toutes les chansons par coeur.

Vous nous en fredonnez une?
(Il explose de rire) Oh là là, non non, je préfère vous envoyer un de ses disques. C'est très romantique. Comme moi!

Vous êtes romantique, vous?
Un petit peu! Parfois...

Ces propos ont été recueillis par Erik Bielderman pour l'Equipe Magazine.

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