Alors que la course au titre bat son plein, Pat Evra s'est livré à Nick Coppack, reporter pour ManUtd.com.


C'est le money time dans la course au titre. Que dit l'entraîneur aux joueurs en ce moment?

C'est simple : de gagner tous les matchs. A United, le but est toujours de l'emporter. En mars, nous avons perdu à Liverpool et Fulham consécutivement, c'était la première fois que ça nous arrivait depuis que je suis arrivé. Je n'ai jamais eu mal comme à ce moment-là, et je ne veux plus ressentir une chose pareille. C'est pourquoi je suis confiant que nous allons terminer le travail et finir champions.

Sur le terrain, c'est difficile de profiter, de s'amuser à cette période de la saison?

Pas du tout! C'est une joie de jouer ces matchs et d'être impliqué dans la course au titre. Les speechs de Sir Alex avant les matchs sont justement sur le fait de s'amuser en jouant et de nous exprimer. C'est un privilège de jouer pour un club dans lequel vous avez l'opportunité d'entrer dans l'Histoire. Il y a beaucoup de pression, mais j'en suis heureux.

Vous avez été élu deux fois dans l'Equipe de l'Année de la PFA (Professionnal Footballers' Association, NDLR). C'est un honneur?

C'est un superbe honneur, et récemment j'ai compris pourquoi les gens avaient voté pour moi. Ce n'est pas à cause de performances fantastiques, mais de constance. J'ai réalisé cela après la finale de la Carling Cup, où j'avais été mauvais.

Vous aviez en effet été critiqué après ce match...

C'est vrai. Beaucoup de gens ont dit que je n'étais pas le joueur que j'étais l'an dernier. Après un seul mauvais match! Ma force, c'est ma régularité, et après une mauvaise performance la presse m'a crucifié. Mais ces critiques m'ont rendu heureux en un sens, parce que je savais qu'ils ne seraient pas si bouleversés s'ils ne s'attendaient pas à mieux de moi. Je l'ai pris comme un compliment, comme si j'étais le meilleur arrière gauche au monde [rires].

Donc vous êtes satisfait de votre forme cette saison?

Hé bien, si j'ai été élu dans l'équipe de l'année de la PFA, ça doit vouloir dire que je ne joue pas mal! J'ai eu une saison assez bizarre, certains moments ont été difficiles. Avant mes quatre matchs de suspension à Noël, je me sentais en pleine forme. C'était incroyable, comme si j'étais sur le toit du monde. Mais après cela, honnêtement, ça m'a freiné. Je suis revenu contre Chelsea, j'ai bien joué et on a gagné 3-0, mais je me suis blessé en faisant la passe décisive à Wayne Rooney. J'ai manqué sept autres matchs, c'était très frustrant et j'ai difficilement retrouvé le rythme. Maintenant, je dois travailler dur tous les jours et revenir au niveau qui était le mien.

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