Les Nations-Unies de Ferguson

Danny Welbeck a prouvé la saison dernière que la belle histoire du gamin local est toujours un best-seller à Old Trafford.


Les supporters de United aiment voir les joueurs « faits maison » percer au plus haut niveau.

C'est devenu une passion pour les supporters depuis l'innovation des Busby Babes dans les années 1950. Roger Byrne, Eddie Colman, Geoff Bent, Albert Scanlon, John Doherty, Dennis Viollet et Wilf McGuinness étaient tous nés à Manchester ou à Salford. Ils ont mis en place une équipe de "Babes", rassemblant les meilleurs joueurs du Royaume-Uni et d’Irlande.

Désormais, le système de repérage de Sir Alex Ferguson s'est étendu aux quatre coins du globe.

United se bat toujours jusqu'à la cloture du mercato, comme ce fut le cas lors du transfert record (de 30.75 M£) de l'été dernier pour Dimitar Berbatov. Malgré cette arrivée, l'équipe n'a pas pu faire le quintuplé tant attendu.

Mais Ferguson trouve toujours de la place dans l'équipe pour promouvoir les jeunes qui ont été formés par le système académique ou découverts par le staff du département de McClair. Ceci fut parfaitement illustré lors de la demie finale de la FA Cup à Wembley contre Everton, où l'on a pu voir Welbeck jouer aux côtés de Berbatov.

C'était aussi un gage de la qualité des jeunes joueurs traversant les rangs de United, dont le boss était fier de se vanter. Dans le climat controversé de cette compétition huit joueurs de l'académie avaient débuté des matchs au cours de la saison.

Ces huit joueurs, qui seront rejoins plus tard par Ritchie De Laet (dont la formation s'était faite au Royal Antwerp, club fournisseur de United), ont fait leur début avec l'équipe première face à Hull lors de la dernière journée de la saison, démontrant la capacité de United à parcourir le monde pour se maintenir dans l'élite. Il y avait Welbeck de Longsight, Ben Amos de Macclesfield, Richard Eckersley de Salford et James Chester de Warrington. En dehors des joueurs anglais étaient présents Rafael et Fabio da Silva et Rodrigo Possebon du Brésil et Frederico Macheda d'Italie.

Cet été United a introduit l'irlandais Sean McGinty de Charlton et Alberto Maccacci d'Empoli. Mais même si l'académie "dépouille" l'Europe et l'Amérique du Sud, le directeur de l'académie de United, Brian McClair, précise qu'il y aura toujours de la place pour un Welbeck et des joueurs de la même génération, comme ce fut le cas pour Ryan Giggs, Paul Scholes, Gary Neville et Nicky Butt.

"C'est agréable de voir que les jeunes joueurs, qui sont passés par l'académie, sont assez bons pour jouer à Manchester United", a déclaré Brian au M.E.N Sport.

"Ce serait magnifique d'avoir vingt-deux joueurs anglais de la région dans l'équipe première. Mais ça n'arrivera pas. C'est génial d'en avoir quelques uns à la porte de l'équipe première, puis y être pour de bon. Les supporters veulent voir des joueurs locaux et c'est ce que nous essayons de faire."

"Il n'y aura jamais de cas où tous les joueurs de l'académie seront importés et où il n'y aura jamais de locaux car c'est la façon dont la FIFA et l'UEFA perçoivent le football. Ils font en sorte d'être sûrs que vous ayez tant et tant de joueurs « faits maison ». Vous devez avoir vos locaux et des joueurs « faits maison ». C'est comme ça que cela devrait être. Je ne pourrais pas imaginer que Manchester United survive sans l'académie de toute façon car cela a toujours été la marque de fabrique du club. Cela fait partie du succès du club."

"Je ne pourrais pas voir une équipe de vingt-deux joueurs, tous venus de transferts extérieurs, et je ne pourrais pas voir de gens heureux pour ça non plus. Je ne pense pas que ce soit difficile pour les jeunes de Manchester. Mais le fait est qu'il n'y a plus autant de joueurs locaux jouant au football qu'il y a vingt ans. Tout est dans les chiffres."

"Pourquoi y a-t-il autant de Brésiliens jouant dans le monde entier? Beaucoup jouent encore au football parce, si vous interrogez la majorité d'entre eux, et les Argentins, ils viennent des favelas, les quartiers pauvres, donc le football est leur seul bon de sortie."


Dans leur poursuite des perles rares locales et des meilleurs jeunes talents du monde, McClair pense que United a un élément majeur en leur faveur.

"Nous sommes bénis ici pour plusieurs raisons. Mais un des plus grands atouts est le fait que nous avons le meilleur homme, Sir Alex Ferguson, qui a investi du temps et qui s’intéresse au développement de la jeunesse."

McClair ajoute: "Cela a aidé le club à s'épanouir. Nous apprécions ce que nous avons. Le club a aussi investi dans les infrastructures. Ces investissements sont bénéfiques pour nous. Le club cherche encore à y investir. On peut toujours s'améliorer."

Le chemin pris par Ferguson, qui consiste à promouvoir la qualité des talents « faits maison », a amené au développement de sept joueurs, au cours de ces dernières années, qui furent présents lors des deux dernières finales de Champion’s League contre Chelsea et Barcelone."


Cependant, cela fait six ans que les Red Devils ont remportés la prestigieuse FA Youth Cup. United a gagné ce trophée neuf fois, ce qui est un record, et la dernière fut en 2003.

Mais McClair dit, "Nous préparons les garçons aussi bien que nous le pouvons chaque année pour gagner la FA Youth Cup, mais ce n'est pas notre priorité. C'est génial d'y participer, c'est génial d'aller en finale et c'est génial de la gagner, mais ce n'est pas vraiment notre travail. Nous ne nous jugeons pas sur ce résultat."

"Nous avions un groupe de joueurs, il y a quelques années, qui a perdu contre Stoke pendant la FA Youth Cup. L'équipe était composée de Jonny Evans, Ryan Shawcross, Gerard Pique, Giuseppe Rossi, Fraizer Campbell et Darron Gibson! Pas un mauvais groupe, n'est-ce pas? Mais ils ont perdu. Comment est-ce arrivé? Il arrive que vous perdiez au football. Cela arrivera encore et encore. Donc nous ne jugeons pas par rapport à cela."

"Nous voulons juste produire continuellement des joueurs pour l'équipe première de United. Nous continuons à faire tout le temps le meilleur travail que nous pouvons, du centre de formation en passant par le repérage des jeunes de cinq et six ans, jusqu'aux moins de dix-huit ans. Sommes-nous dans une bonne position? Nous ne faisons pas attention sur ce que nous faisons de bien ou de mauvais. Les gens continuent seulement de travailler très dur et d'obtenir le meilleur pour Manchester United."

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