Sir Bobby Charlton sourit à nouveau

Légende de Manchester United, directeur de United, Sir Bobby Charlton est tout simplement un fan de United. Et comme beaucoup de ses collègues supporters, il reconnaît avoir été inquiet ces dernières semaines.


Non pas qu’il partage les prophéties des pertes qui se sont répandues depuis que les finances du club ont révélé, que seule la vente record de Cristiano Ronaldo avait empêché à la plus grande machine lucrative du football d’enregistrer une perte pour le dernier exercice financier.

Les inquiétudes de Charlton tournaient autour de son obsession première : le football.

Plutôt que les chiffres des profits et des pertes, ce sont les défaites contre Aston Villa, Fulham, Leeds et City qui ont occupé l’esprit de Sir Bobby. Pourtant, Charlton n’est pas effrayé facilement.

Il sait que United n’est jamais bien loin d’une "crise" et écarte des évènements comme l’élimination en Champions League en 2005 qu’il qualifie de simples "accidents".

Donc si la forme de United vers la fin de l’année lui a laissé une sensation un peu moins confortable, alors vous savez que tout n’allait pas bien. Non pas que sa foi en Sir Alex Ferguson ait été ébranlée. Et ayant vu les champions montrer leur meilleur forme de la saison pour obtenir des victoires galvanisantes contre City en demi-finale de Carling Cup et Arsenal, le sourire est fermement revenu sur son visage.

"Ça semble aller mieux," a déclaré Charlton.

"Ce n’était pas très bon en novembre et en décembre, mais Alex est resté sur ses positions, a donné du repos aux gens - et vous vous demandiez s’il a bien agi-, mais il a presque toujours raison. Pourquoi ne devrions-nous pas gagner le championnat ?"

Il n’y a pas encore de 4ème titre consécutif en championnat - synonyme de record - mais la manière avec laquelle les victoires contre City et Arsenal ont été obtenues, alliée à l’échec de Chelsea à prendre définitivement l’avantage sur United, a augmenté la croyance à Old Trafford qu’ils auront leur mot à dire sur la tournure que prendra la Premier League.

La 'Rooney dépendance'

Les critiques pointeront une sur-dépendance de Wayne Rooney, des membres vieillissants tels que Ryan Giggs et Paul scholes ou des inquiétudes incessantes sur la forme de Rio Ferdinand et Nemanja Vidic.

Cependant, Charlton voit un homme comme étant crucial pour le succès continu de United – et la bonne nouvelle pour les supporters du club est qu’il ne voit aucun signe montrant Ferguson se retirer.

"Je n’y pense même pas. Plus vous parlez de ça, plus important cela semble devenir. Je ne vois rien dans le langage de son corps suggérant qu’il pourrait penser à la retraite. Il a essayé une fois et a décidé que ce n’était pas le moment."

"Je pense que la plupart des personnes diraient que nous avons pensé qu'il allait changer d'avis quand il l'a annoncé la dernière fois."

"C’est un génie : ses décisions, son évaluation des joueurs – il semble voir directement en eux. Il est magique. Il rend le travail des directeurs de United facile. Nous n’avons jamais eu de disputes depuis qu’il est arrivé. Nous n’avons même jamais élevé la voix."


"Il dit parfois que nous n’avons pas gagné assez de Coupes d’Europe et vous pensez ‘vous êtes fous, nous en avons gagné 3’, mais ce n’est pas assez pour lui. Je pense que nous avons de nouveau une chance cette saison, mais pour gagner le Coupe d’Europe, vous devez être bon dans votre propre championnat."

Le soutien de Charlton envers Ferguson serait partagé par la grande majorité des supporters de United – mais un nuage noir plane toujours sur Old Trafford après la révélation des résultats financiers.

L’émergence de City

L’émergence de City comme le club le plus riche du monde a seulement caché la misère, mais Charlton accueille le défi de la moitié bleue de Manchester.

"Manchester est une grande ville et mérite d’avoir deux équipes," a t-il déclaré, ajoutant que le double affrontement en Carling Cup était comme un rejet du temps où il était joueur.

"Le fait qu’on ait eut la suprématie ces dernières années rend les choses encore plus excitantes quand nous les jouons."

Alors quid du futur de United ?

"Je ne suis absolument pas inquiet. A regarder en avant, tout va bien, d’aussi loin que je puisse le voir. Je ne suis pas énervé par ce qui se passe en dehors du terrain. Sur le terrain, il y a de la cohérence et de la fluidité qui attireront toujours les fans et qui leur en donneront pour leur argent."

"Tout est cher. Vous devez payer beaucoup d’argent si vous voulez les meilleurs joueurs. Si vous vous voulez les attirer et continuer à les faire venir, vous devez payer pour ça. Nous sommes un club de football, mais nous sommes aussi un business. Vous devez faire en sorte que ce soit rentable."


Et voit-il un risque que United puisse perdre son attrait ?

"Je ne pense pas qu’arrivera un jour où United jouera devant un stade à moitié vide. Je ne peux pas voir ça arriver dans un futur proche."

"Même quand ils ont été relégués avec Tommy Docherty et donc en deuxième division, ils avaient toujours les plus grandes influences. La première division ne pouvait pas les battre."

"C’est une ville folle de football. Je parle aux gens tout le temps et ils veulent donner leur avis sur United."

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