Nous avions laissé nos Red Devils, à la fin du mois de février, sur une victoire en Carling Cup et une deuxième place au classement à seulement un point des leaders Chelsea ; ainsi qu’une qualification pas encore assurée mais en tout cas bien engagée pour les quarts de finale de la Champions League. Des résultats qui avaient plus qu’effacé la défaite infligée 3-1 par Everton durant le mois. Il fallait bien cette confiance pour affronter une fin de saison de folie mais qui s’annonce palpitante.


Pour ce mois de mars, United se devait tout d’abord de se déplacer sur la pelouse de Wolverhampton avant d’accueillir le Milan AC pour le match retour des 8ème de finale de la Champions League. Une série de matchs ensuite pour le compte de la Premier League dans la folle course au titre avec comme objectif de perdre le moins de points possibles avec la réception de Fulham et du grand rival Liverpool. Un déplacement ensuite chez les Wanderers de Bolton, 3 jours avant de se déplacer à l’Allianz Arena pour y affronter le Bayern Munich dans une double confrontation comptant pour les quarts de la Champions League.

Wolverhampton 0 Manchester United 1 (6 mars)

Le 23 septembre, au match aller, Mick McCarthy avait aligné une équipe bis et Wolves s’était vu infliger une amende de 25.000 livres. On avait gagné 1-0. Cette fois c’est bien l’équipe titulaire qui fut alignée. On gagne 1-0. McCarthy avait souligné à l’époque que même son équipe type n’aurait pas pu faire mieux. Pas faux. Mc Carthy visionnaire. Toujours est-il que malgré leur classement et leurs résultats en dents de scie, les Wolves restent toujours une équipe difficile à battre pour nous apparemment.

Sans Wayne Rooney, blessé en sélection nationale, ce qui avait eu le don de fâcher sérieusement le boss, face à une équipe luttant contre le maintien, la faille ne fut trouvée qu’une seule fois et c’est Paul Scholes qui nous libéra. Les Reds enregistraient pourtant le retour de suspension de Nani et de la défense-centrale-assurances-tous risques aka Nemanja Vidic et Rio Ferdinand. Ferguson avait choisi comme souvent de jouer avec un seul attaquant de pointe et une fois n’est pas coutume, du fait de l’absence de l’habituel titulaire à cette place, c’est Dimitar Berbatov qui s’y colla. Une impression quelque peu mitigée, le bulgare semblant peu à l’aise dans cette position. C’est donc le milieu de terrain qui prit les choses en main.

Valencia, Nani, Gibson,Carrick tentèrent tous leurs chances en première mi-temps, en vain. Wolverhampton se montra dangereux aussi à deux reprises mais le match manquait cruellement de rythme. Cela changea quelque peu au retour des vestiaires mais Ferguson choisit tout de même d’ajouter un peu de puissance physique à l’avant avec l’entrée de Mame Biram Diouf. Mais ce n’est pas le jeune attaquant qui nous offrit la victoire mais bien le vétéran Paul Scholes. Suite à un dégagement de Jody Craddock, Scholes qui se trouvait sur la trajectoire, frappa à ras de terre, suite à un contrôle à une seule touche de balle pour marquer l’unique but de la rencontre. Une victoire courte mais précieuse en vue de la course au titre.

United : Van der Sar – Brown (Neville 47’), Ferdinand, Vidic, Evra – Valencia, Carrick, Scholes, Gibson (Diouf 63’), Nani (Park 74’) - Berbatov.
Buteurs : Paul Scholes (73’).

Manchester United 4 Milan AC 0 (10 mars)

Le football c’est parfois tellement simple... aussi simple qu’une victoire 4-0 contre le Milan AC à Old Trafford. United n’aura finalement tremblé qu’au match aller, étouffant complètement les Rossoneris.

3-2 étant le score du premier affrontement, le but était de ne pas prendre de buts (ndlr : à noter le super jeu de mot totalement involontaire mais ça résume bien les choses). On savait qu’on avait largement les possibilités de battre le Milan, de là à pouvoir prédire un score pareil, je crois qu’on ne serait pas beaucoup à avoir osé.
Le match débuta avec des situations dangereuses pour les deux équipes et c’est dès la 13ème minute que United prit l’avantage. On ne s’étonnera pas du nom du buteur, je sais bien que je l’ai trop dit mais je le redis quand même... Wayne Rooney et de la tête s’il vous plaît sur un centre précis de Gary Neville. 1-0, 3 buts à marquer pour le Milan pour espérer se qualifier. Match terminé, au revoir.

Bon pas tout à fait, mais c’était tout comme. Sans manquer de respect aux italiens, on voyait mal comment les milanais pouvaient revenir alors que United dominait totalement son sujet. Pirlo et Ronaldhino pas autorisés à s’exprimer, c’est tout le collectif milanais qui coula. La deuxième période débuta de la même façon et même l’entrée du vétéran Clarence Seedorf n’y changea rien.

Seulement une minute après la pause, Wayne... Rooney (yeah, gagné) profitant de tout l’espace laissé par la défense et superbement servi par Nani, marqua son deuxième but et donna un avantage définitif à United pour la qualification. Huntelaar gâcha une belle occasion de réduire le score, ce qui ne fut pas le cas de Ji-sung Park qui ne manqua pas lui de marquer le 3ème but à la 59ème minute, trouvé parfaitement par Scholes.

Match plié, Leonardo fit rentrer David Beckham (pas de lien de cause à effet c’est comme ça) qui reçut une belle standing ovation, bien qu’on puisse se demander si elle n’était pas plutôt destinée à Rooney que Sir Alex fit rentrer quasiment au même moment. Les applaudissements par contre étaient bien pour David lorsqu’il obligea van der Sar à s’illustrer sur une magnifique volée des 25 mètres. Mais les Milanistes ne sortirent pas pour autant pas la tête de l’eau et s’enfoncèrent même encore un peu plus à la 88ème minute lorsque Fletcher, profitant d’un centre de Rafael, plaça une tête qui trompa Abbiati. 7-2 sur la double confrontation et une qualification plus que méritée pour les Red Devils.

United : Van der Sar – Neville (Rafael, 66’), Ferdinand, Vidic, Evra – Valencia, Scholes (Gibson, 73’), Fletcher, Park, Nani – Rooney (Berbatov, 66’).
Buteurs : Rooney (13’, 46’), Park (59’), Fletcher (87’) pour United.

Manchester United 3 Fulham 0 (14 mars)


Mission n°1 : effacer l’affront du match aller à Craven Cottage avec une défaite 3-0.
Mission n°2 : Conserver la première place (toujours provisoire du classement).
Et pour remplir ta mission à bien à United, tu peux toujours compter sur Wayne Rooney, sur toute l’équipe aussi mais sur Wayne Rooney beaucoup. Victoire 3-0, même score qu’à l’aller mais inversé... les choses finissent toujours par se remettre à leur place.
Mais tout ne fut pas aussi facile que le score l’indique puisque l’attaque composée de Berbatov et Rooney resta muette durant toute la première période. Le poids de l’histoire peut-être puisque Old Trafford fêtait ses 100 ans et célébrer son anniversaire avec une défaite, c’est moyen. Et les 100 ans d’Old Trafford on s’y crut bien avec les écharpes vertes et or rappelant les couleurs de Newton Heath, l’ancien nom de United. Une mi-temps vierge, même si c’est bien United qui eut la possession du ballon tandis que toutes les tentatives s’avérèrent vaines.

Mais il ne fallut à Wayne Rooney que 29 secondes au retour des vestiaires pour donner l’avantage à son équipe. Nani, parfaitement servi dans sa course par Berbatov, profita des espaces laissés par les défenseurs de Fulham pour centrer à ras de terre dans la surface et pour Rooney de conclure. Ensuite, à l’image de la première période, United domina mais ne concrétisa pas. Il fallut attendre les 5 dernières minutes du match pour voir Rooney again (ndlr ça fait la 32ème fois que l’on décrit un but de Rooney dans un recap, pas du tout l’impression d’écrire encore et toujours la même chose) profiter d’un centre en retrait parfait de Berbatov. A une minute de la fin, le bulgare eut lui aussi droit à sa part du gâteau. Sur une transversale de Rooney pour Park, le coréen servit Berbatov qui n’eut qu’à terminer le travail. United reprend la tête du classement, Chelsea comptant toutefois toujours un match en retard.

United : Van der Sar - Neville (Fabio 87’), Ferdinand, Vidic, Evra - Valencia (Park 73’), Fletcher, Carrick, Nani - Rooney, Berbatov.
Buteurs : Rooney (46’, 83’), Berbatov 88’) pour United.

Manchester United 2 Liverpool 1 (21 mars)

2-0; 4-1; 2-1. 3 scores, 3 défaites face au grand rival, Liverpool. Consécutives, les défaites. United n’avait plus réussi à s’imposer contre les Reds depuis le 23 mars 2008 et une victoire 3-0 à Old Trafford. L’enjeu était donc doublement, triplement, infiniment grand. Qu’importe qu’on ait finit par deux fois par gagner le titre, qu’importe qu’ils jouent actuellement la 4ème place et que nous jouions à nouveau le titre. Gagner pour l’honneur avant tout.
Les voyants étaient au vert, après de belles victoires contre le Milan AC et Fulham et pourtant dès la 5ème minute, le scénario se répéta encore et toujours. El fenomeno Fernando Torres, qui a le don de revenir en pleine forme contre nous à chaque fois refroidit les ardeurs de tous les supporters avant même d’avoir eu le temps de stresser. Gerrard servit Kuyt qui centra pour Torres, qui totalement démarqué (pour pas dire tout seul) eut tout le loisir de placer sa tête comme il le voulait dans la lucarne droite de van der Sar. Prendre un but à la 5ème minute ça fait mal mais on peut toujours se dire qu’il reste 85 minutes à jouer (implacable logique).
Rooney qui n’avait plus marqué depuis 10 rencontres contre les Reds, lui qui a été élevé dans la haine de Liverpool plus que quiconque, se chargea de mener son équipe vers l’avant et c’est Valencia qui offrit à United l’occasion de revenir à la marque. L’équatorien, tenu par Mascherano, mais en dehors de la surface, obtint malgré tout le penalty. Torres, pas content, se chargea de détruire le point de penalty, bien dénoncé à l’arbitre par Rooney, façon ambiance 'cour de récré'. Wayne, surement pour prouver qu’il avait été perturbé vit son tir repousser par Reina, mais l’anglais était heureusement bien resté sur la trajectoire pour mettre le ballon au fond des filets. Un petit 'fight' en plus entre Fergie et Benitez prouvèrent que la tension était bien là des deux côtés.

La deuxième période débuta calmement et il fallut attendre l’heure de jeu pour voir United prendre l’avantage grâce à un centre de Fletcher que Park reprit de la tête en se jetant courageusement. Mais avec 30 minutes encore à jouer, on savait que rien n’était fini. On se fit vraiment peur juste avant la fin de match quand Torres manqua un but tout fait. Les 5 minutes de temps additionnel n’en parurent pas moins longues. Mais le coup de sifflet final arriva finalement pour délivrer tout un stade et pour enfin remporter une victoire face aux rivaux (et accessoirement conserver la tête de la Premier League, Chelsea perdant deux points à Blackburn en plus). What a day ! A noter en plus de la victoire que pour la première fois depuis trois matchs, Vidic n’a pas été expulsé (tout en prenant quand même un carton jaune pour la forme). Incroyable, je sais...

United : Van der Sar – Neville, Ferdinand, Evra, Vidic – Valencia, Carrick, Park ( Scholes 87’), Fletcher, Nani (Giggs 79’) – Rooney.
Buteurs : Torres (5’) pour Liverpool; Rooney s.p. (12’), Park (60’) pour United.

Bolton 0 Manchester United 4 (27 mars)

La pression se trouvait sur nos épaules après les victoires de nos deux adversaires directs plus tôt ce samedi, avec notamment une démonstration de Chelsea et de Terry contre Aston Villa. Sans Wayne Rooney, ni Rio Ferdinand mais avec Nemanja Vidic et Dimitar Berbatov seul en pointe, comme face à Wolves, avec plus de réussite cette fois.

Comme souvent avec United, et malgré quelques occasions franches, il fallut attendre la 38ème minute pour voir les Red Devils ouvrir le score. Enfin tout du moins au tableau d’affichage puisque c’est un but contre son camp de Samuel qui nous donna l’avantage. Le défenseur des Wanderers profita parfaitement du centre de Giggs, à la place de Fletcher qui lui l’avait manqué, et n’en demandait certainement pas tant.

Bolton tenta immédiatement de réagir et c’est van der Sar qui permit à United de revenir aux vestiaires avec cet avantage. On attendait tout de même de voir un visage quelque peu différent de la part de United en deuxième période. Et c’est ce qui se passa au retour des vestiaires et c’est finalement à la 68ème minute que United assura la victoire. C’est Dimitar Berbatov qui se trouva au rebond d’un tir puissant de Fletcher relâché par Jasskelainen. Et un peu moins de 10 minutes plus tard, le bulgare fut à nouveau à la conclusion sur une superbe passe de Nani. Travail encore une fois quasi tout fait pour Berbatov, encore fallait-il ne pas se louper. Et pour parfaire le tableau, le tout juste entré, Darron Gibson y alla de son petit but lui aussi à la 81ème minute, seulement une minute après avoir fait son apparition sur le terrain. Sur un travail encore une fois de Nani, particulièrement en forme, la frappe de Gibson vint nettoyer la lucarne de Jaaskelainen qui ne put tout simplement rien faire. Une première mi-temps quelque peu poussive avant de finalement dérouler et obtenir une victoire plus que satisfaisante pour reprendre la tête du championnat d’un petit point.

United : Van der sar - Neville, Evans, Vidic, Evra - Scholes (Carrick 73’), Fletcher (Gibson 80’), Giggs (Macheda 84’), Nani, Valencia - Berbatov
Buteurs : But csc (38’), Berbatov (68’, 77’), Gibson (81’).


Bayern Munich 2 Manchester United 1 (30 mars)

Deux minutes, c’est le temps qu’il nous aura fallu pour marquer. 2 minutes c’est le temps en trop qu’aura duré le match à l’Allianz Arena.

United n’aurait pourtant pas pu mieux débuter la rencontre, ouvrant la marque dès les premières minutes du match. Bon coup franc de Nani, le centre du portugais fut dévié de la tête par Mark van Bommel et Wayne Rooney ne manqua pas l’occasion de tromper le gardien Butt, se voyant faciliter la tâche par la défense bavaroise et par Demichelis qui avait perdu son masque avait glissé.

A ce moment du match, on pouvait se dire que le salut du Bayern ne pouvait plus passer que par un exploit personnel tant les allemands semblaient perdus. C’est Franck Ribéry qui sonna la charge de son équipe, les allemands se créant quelques occasions qui ne donnèrent pourtant rien. Et malgré peu d’occasions très franches, c’est le Bayern qui termina la première période sur une bonne note.

Malgré le coaching de Ferguson qui choisit de renforcer son secteur offensif à 20 minutes de la fin avec Dimitar Berbatov et Antonio Valencia, la direction du jeu ne changea pas et les efforts des bavarois finirent par payer à la 77ème minute. Gary Neville sanctionné pour une main, permit à Franck Ribery de tirer un coup franc malheureusement dévié par Rooney qui trompa van der Sar. Héros malheureux.

Même l’expérience de Ryan Giggs n’y fit rien et les choses se compliquèrent d’autant plus pour les Red Devils. Le score de parité restait un très bon résultat pour United mais c’est au moment ou l’on ne s’y attendait plus que Ivica Olic nous surprit en marquant le deuxième but qui donna la victoire au Bayern. A noter le moment d’égarement, l’absence (?) de Patrice Evra dont on se demande encore ce qu’il voulait vraiment faire, en croyant qu’il pouvait tranquillement prendre le temps de dégager le ballon.

Une défaite dans les derniers instants, une blessure à la cheville de Rooney. Plus que le résultat, toujours pas si mauvais que ça étant donné le but marqué à l’extérieur c’est probablement la durée d’indisponibilité de notre meilleur buteur qui nous inquiètera le plus après ce match.

United : Van der Sar - Neville, Ferdinand, Vidic, Evra - Nani (Giggs 82), Carrick (Valencia 70), Scholes, Fletcher, Park (Berbatov 70) - Rooney.
Buteurs : Ribéry (77), Olic (90+2) pour le Bayern; Rooney (2) pour United.

Conclusion

Un mois parfait pour les Red Devils, aucune défaite, première place du championnat, en bonne position pour le match retour de Champions League, un Wayne Rooney en pleine forme qui continue à planter. Voilà ce qu’aurait pu être la conclusion de ce recap du mois de mars. A un jour près...

Alors oui Wayne Rooney a encore planté, oui on est premier du championnat, avec un point d’avance sur Chelsea et 4 sur Arsenal mais nous avons probablement perdu notre attaquant fétiche pour deux à quatre semaines. Avec un début de mois d’avril de folie, les choses se compliquent. Mais rien n’est impossible, parce que Manchester United n’est pas que Wayne Rooney et parce qu’on est jamais plus forts que dans l’adversité. Rien de mieux pour nous que nos adversaires nous croient diminués.

Ce mois d’avril s’annonce donc palpitant, et l’on entre la vraiment dans la dernière ligne droite de la saison. Tout d’abord les Red Devils accueilleront Chelsea, notre dauphin pour tenter de conserver la première place du championnat. Ce sera ensuite au tour du Bayern Munich de venir nous défier à Old Trafford pour tenter de nous empêcher d’atteindre notre 4ème demi-finale consécutive. United se déplacera ensuite sur le terrain des Blackburn Rovers avant de recevoir Manchester City pour un gros combat on se l’imagine comme pour la 4ème fois dans cette saison.

Pour finir les Red Devils affronteront Tottenham. Deux matchs de Champions League comptant pour les demi-finales pourraient s’ajouter mais on se gardera bien de faire des plans sur la comète. Chaque chose en son temps.

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