United a connu un début de saison plutôt satisfaisant avec une belle victoire 3-1 sur Chelsea lors du Community Shield appuyée par un 3-0 sans contestation à la maison contre Newcastle. Excepté finalement ce faux pas à Fulham avec ce point du match nul alors que les Red Devils avaient l’avantage, la victoire ensuite sur West Ham et les deux petits points de retard sur Chelsea ne semblaient pas vraiment être en mesure de nous inquiéter... Restait maintenant à voir ce que l’équipe allait donner avec le vrai coup d’envoi de la saison et l’accumulation des matches.


Et ce mois de septembre s’annonçait plutôt chargé avec pas moins de 6 matches à jouer sans compter les rencontres internationales comptant pour les éliminatoires de l’Euro 2012. Une saison qui prend son rythme de croisière, à savoir un match tous les 3 jours pour les équipes jouant sur tous les tableaux. Et rien de plus compliqué qu’un déplacement à Goodison Park pour se mettre en bouche avec des Toffees toujours très difficiles à jouer et à digérer avant la réception tout aussi compliquée des rugueux Glasgow Rangers pour le compte de la 2ème journée de Champions League. Tout cela avant d’attaquer THE plat de résistance, le derby ‘Reds’ toujours très attendu à Old Trafford par les supporters (et les joueurs) des deux camps. Un petit digestif avec notre entrée en lice en Carling Cup contre une équipe de D2 anglaise Scunthorpe et un déplacement comptant pour le championnat à Bolton, avant le dessert qui nous verra nous déplacer sur la pelouse de Valence, solide leader actuel de la Liga.


Everton 3 United 3 - PL (11 septembre)

Les supporters d’Everton lui avaient promis l’enfer, il n’en fut rien. Enfin pour Wayne Rooney en tout cas qui ne figurait pas sur la feuille de matche. Sir Alex Ferguson avait décidé de protéger son joueur, actuellement sous le feu des critiques concernant sa vie privée. Malgré cette absence d’importance couplée à celles de Valencia et de Rio Ferdinand, United semblait parfaitement en mesure de prendre le meilleur sur des Toffees décimés par les blessures. Mais ce sont pourtant bien ces derniers qui débutèrent la rencontre avec le plus d’envie. Une grosse envie qui paya finalement... à la 38ème minute avec un but sur corner de Steven Pienaar. Une ouverture du score qui arrivait après deux arrêts réalisés par un Tim Howard bien décidé à sortir l’un des matches de sa vie contre son ancienne équipe.Un avantage qui ne dura pas bien longtemps puisque Darren Fletcher réduisit le score seulement quelques minutes plus tard. Et United prit même l'avantage au retour des vestiaires avec le premier but cette année de notre nouveau capitaine pour cette saison, Nemanja Vidic, sur un superbe centre de Nani. Sur leur lancée, les Red Devils en plantèrent un 3ème à la 66ème minute par l’intermédiaire de Berbatov, totalement oublié au deuxième poteau. Un troisième but pour se mettre à l’abri et gérer tranquillement la fin de match... enfin en théorie, c’est comme ça que ça devait se passer. C’est logique finalement. Tu mènes de deux buts, tu évites de te cramer, tu fermes le jeu et tu défends, tout en essayant de profiter d’un contre ou un truc du genre ou, tu te sens tellement fort que tu continues à pilonner le but adverse tout en gérant en défense ... en tout cas, tu choisis une des tactiques et tu la tiens ... jusqu’au bout... du temps additionnel. Ou comment United réussit à nous montrer tout ce qu’il ne faut pas faire en 2 minutes ! Centre de Baines, tête de Cahill. But. 3-2. Pas grave. United recule. Plus grave. Centre de Baines (again) pour Arteta. But. 3-3. Gravissime. C’était déjà impardonnable à ce moment là mais ça aurait pu être encore pire si l’arbitre n’avait pas sifflé la fin du match alors que Phil Jagielka semblait lancé pour (peut être) offrir la victoire à son équipe. Un match nul qui souligne un vrai problème en défense et un manque inquiétant de concentration. Dure soirée à Badison Park.

United : Van der Sar – Neville, Vidic, Evans, Evra (Park) – Nani, Scholes, O’Shea, Fletcher, Giggs – Berbatov.

Buteurs : Pienaar (38’), Cahill (90’), Arteta (92’) pour Everton ; Fletcher (42’), Vidic (47’), Berbatov (65’) pour United.


United 0 Glasgow Rangers 0 – CL (14 septembre)

La compo : Du côté de United, Wayne Rooney associé à Javier Hernandez en attaque. Un milieu à 4 avec Fletcher, Gibson, Park et Valencia. Quatre défenseurs avec les retours de Brown et Ferdinand. Les titularisations de Fabio et Smalling. Un gardien : Tomasz Kuszczak. En face : 1 attaquant de pointe – 10 défenseurs – 1 gardien. En résumé, c’est un peu ça. Ce qui a clairement empêché notre duo d’attaquants en particulier - Wayne Rooney et Javier Hernandez - de s’illustrer dans ce matche, laissant le soin à Darron Gibson de tenter ses fameuses frappes de loin, malheureusement sans succès.

Glasgow Rangers 0 United -1 avec la terrible blessure d’Antonio Valencia qui s’est blessé très gravement sur un contact à priori anodin avec Kirk Broadfoot. Probablement ce qu’on retiendra de cette rencontre au delà du match nul à la maison qui nous oblige quasiment à faire un résultat sur le terrain de Valence lors de la deuxième journée pour atteindre le "cap" cher à Sir Alex Ferguson des 10 points. Sale soirée.

United : Kuszczak – Brown, Ferdinand, Smalling, Fabio (Evans) – Valencia (Giggs), Fletcher, Gibson, Park (Owen) – Rooney, Hernandez.


United 3 Liverpool 2 – PL (19 septembre)

Comme la saison dernière, on aurait pu présenter ce matche comme une rencontre déséquilibrée entre le 3ème et le 13ème du championnat. Mais quand c’est notre pire ennemi qui se déplace chez nous, en l’occurrence Liverpool, le classement n’a clairement plus aucune valeur. Un derby reste un derby surtout le ‘derby Red’. Et encore une fois, l’affiche n’a pas menti. Pas dans la qualité de jeu qui ne fut pas exceptionnelle mais dans le scénario incroyable du match. Le genre de matches où tu souffres pendant 90 minutes, mais la bonne souffrance, celle que tu oublies avec la victoire et qui la rend encore meilleure. De superbes gestes techniques, des erreurs d’arbitrage, un retournement de situation…Bref, du foot comme on l’aime.

Un matche qui mit bien du temps à démarrer malgré l’envie clairement affichée de United d’aller vers l’avant et d’oublier ce match nul dans les deux sens du terme contre les Glasgow Rangers en milieu de semaine. C’est à trois minutes de la pause seulement que Dimitar Berbatov offrit aux supporters l’occasion de s’enflammer avec un but de la tête sur un corner parfaitement placé de Giggs. On cherche encore l’utilité du marquage de Torres sur Berba qui nous montre qu’il a bien fait de devenir attaquant et pas défenseur (si, si, ça lui arrive de marquer, je vous jure). Un avantage mérité et qui aurait pu être aggravé si Howard Webb avait sifflé une main de Carragher dans la surface. Un des quelques exemples de l’arbitrage à sens unique dans ce match. (N’est pas Red celui qu’on croit.). Pas de pitié au retour des vestiaires avec un United sur sa lancée ; une frappe de Nani qui fit trembler le poteau avant ... LE but de la saison jusqu’ici, signé Berbatov de nouveau. Contrôle de la cuisse, retourné, lob qui tape le dessous de la barre avant de rentrer. Imparable ! Reina cherche toujours à comprendre. Nous aussi probablement mais qu’importe, on mène 2-0 et on compte bien ne pas laisser échapper la victoire cette fois...Mais Evans, O’Shea et Fletcher, certainement peu satisfaits d’un scénario finalement assez plat, choisirent de nous redonner un suspens pour notre plus grand plaisir ?!? Evans fauche Torres dans la surface. Gerrard. 2-1. O’Shea fauche Torres (qui s’est finalement montré très décisif à terre, comprends pas comment on peut dire qu’il n’a pas pesé sur le matche) à l’abord de la surface. Gerrard. 2-2. On remerciera Fletcher qui choisit de s’enlever du mur juste pour laisser passer le ballon... On cherche encore. Consternation à Old Trafford, avec un nouvel avantage de deux buts gâché par des erreurs défensives de débutant... Un autre matche nul ? C’était sans compter sur Berbatov qui avait faim de Scousers et qui voulait marquer son premier hat-trick de façon à ce qu’on s’en souvienne. Un troisième but pour le Bulgare synonyme de victoire pour les Red Devils.

United : Van der Sar – O’Shea, Evans, Vidic, Evra – Nani (Gibson), Scholes, Fletcher, Giggs (Macheda) – Rooney, Berbatov (Anderson).

Buteurs : Berbatov (42’, 59’, 84’) pour United; Gerrard (64’, 70’) pour Liverpool.


Scunthorpe 2 United 5 – CC (22 septembre)

La Carling Cup c’est comme la Coupe de la Ligue en France, rien à voir avec la Cup ou la Coupe de France, tout le monde s’en fout, Liverpool et Chelsea ont déjà pris congé. Et Newcastle et Arsenal s’en iront se déchirer au prochain tour.

Même Alex Ferguson n’en a cure, parti en vacances à Valence (superviser Valence pour le matche à venir en fait) laissant Mike Phelan sur le banc ; un déplacement à Scunthorpe (ça existe ?), deuxième division anglaise, ça le branche moyen. Mais toujours est-il que cette compétition amène un trophée au bout et que nous excellons dans cet exercice. Double tenant du titre, on aime la Carling Cup et elle nous le rend bien. Et puis c’est toujours utile à ressortir en cas de saison vierge, entendre par là pas de championnat, ni de Champions League, ni évidemment de Cup. United n’a rien gagné cette saison... si, une Carling Cup. Ca en jette !

Bon, trêve de plaisanteries, rappelons quand même que c’est une vraie compétition qui nous permet entre autre de faire jouer les jeunes (ou les non titulaires habituels) et qui reste importante.

Le matche avait pourtant mal commencé avec l’ouverture du score de Scunthorpe dès la 18ème minute avec un jeu séduisant et une réelle envie de faire un gros coup à la maison. Ce n’est pas tous les jours qu’on accueille un club comme United. Mais l’égalisation de Gibson 5 minutes plus tard, un superbe lob sur une passe de Smalling, s’avéra être en quelque sort le début de la fin pour les joueurs de Scunthorpe puisque ce dernier (Smalling si vous suivez pas) se chargea de doubler la mise sur une superbe volée. Le début de deuxième période, à nouveau un peu poussif du côté des Red Devils, ne dura pas longtemps puisque Michael Owen détruisit les minces espoirs de Scunthorpe à la 48ème minute sur un service de Macheda. Même si Scunthorpe démontra sa volonté de ne pas lâcher l’affaire, Park enfonça le clou avec le 4ème but, suivi de peu par un 5ème but à mettre à l’actif de Michael Owen de nouveau à la 70ème pour assurer une victoire facile sans pour autant forcément briller. Scunthorpe se permit tout de même de réduire le score dans le temps additionnel du match pour mettre un point d’honneur à bien finir cette rencontre grâce au but de consolation de Woolford qui glissa avant de finalement tromper Kuszczak.

United : Kuszczak – Brown, Ferdinand, Smalling, Rafael – Park (Bebe), Gibson, Anderson, Hernandez (Obertan) – Owen, Macheda.

Buteurs : Wright (18’), Wooolford (90’) pour Scunthorpe; Gibson (23’), Smalling (35’), Owen (48’,70’), Park (53’) pour United.


Bolton 2 United 2 – PL (26 septembre)

Coup d’envoi du matche : 12h. Certainement pas une heure pour jouer au football. Bientôt, on nous fera jouer à l’heure du petit-dej... Une heure en tout cas qui ne nous convient pas particulièrement. Bon, mettre le matche nul et la prestation de l’équipe sur le compte de l’horaire du matche ça fait un peu (beaucoup ?) ‘mauvaise foi’ mais c’est à noter quand même. Surtout que ce résultat nul est un peu différent des précédents. On avait pris l’habitude de se faire remonter au score, là on revient au score à chaque fois. C’est le côté positif d’un nul. Oui, à United, on varie les nuls. C’est nul quand même sur le plan comptable mais psychologiquement ,ça fait toute la différence (Faut bien essayer de voir le côté positif de tout ça...).

En fait, la réalité est telle que United est toujours à la recherche de sa première victoire en championnat à l’extérieur. Inhabituel tout de même pour les Red Devils bien que peu habitués à des débuts de saison fracassants. Et la rencontre ne pouvait pas démarrer plus mal avec l’ouverture du score des Trotters à la ...5ème minute par l’intermédiaire de Knight. Aux tentatives avortées de Giggs et de Fletcher, répondirent celles d’Elmander et Ricketts. Il fallut un exploit individuel pour nous permettre d’égaliser. Et ce fut sans surprise notre meilleur joueur du matche, Nani, qui se chargea de nous soulager. Récupération au milieu de terrain, dribble de toute la défense et superbe tir croisé pour tromper Jaaskelainen. Deux changements forcés de notre côté avec les sorties sur blessure de Ryan Giggs et de notre n°10 (Avis de recherche : Wayne Rooney) permirent à Bolton de trouver un second souffle et par la même, de reprendre l’avantage par l’intermédiaire de leur Bulgare à eux, Martin Petrov. Ce qui obligea Ferguson à faire rentrer un attaquant de plus en la personne de Michael Owen qui ne se fit pas prier pour prendre la place du sauveur et s’offrir un autre but après son doublé en Carling Cup, de la tête cette fois. Et encore de la frustration pour United qui se montre une nouvelle fois incapable de gagner face à une équipe en théorie plus faible mais sans complexe. L’occasion était pourtant belle de revenir sur Chelsea et Arsenal au classement après leurs défaites la veille.

United : Van der Sar – O’Shea, Vidic, Evans, Evra – Nani, Fletcher (Owen), Scholes, Giggs (Park) – Rooney (Macheda), Berbatov.

Buteurs : Knight (5’), Petrov (66)pour Bolton; Nani (22’), Owen (73’) pour United.


Valence 0 United 1 - CL (29 septembre)

Un hold up ? Pas loin. Difficile d’imaginer ramener les 3 points d’un déplacement chez le leader de la Liga avec un jeu aussi pauvre mais c’est pourtant ce qu’a réussi à faire United avec la rentrée gagnante de Javier Hernandez, qui n’a eu besoin que de quelques minutes pour marquer le matche de sa patte. Alors qu’on se dirigeait vers un matche nul (encore), Chicharito décida à la 85ème minute (c’était histoire de laisser du suspense en fait) de mettre fin au record de 11 matches sans défaite de Valence. Un match remporté sans Wayne Rooney, Ryan Giggs ou encore Paul Scholes. Peut être un petit exploit en fait, dû certainement à la qualité de la défense qui n’a cette fois pas failli avec le retour de notre charnière centrale de feu "Rio-Vida".

Le matche ne fut clairement pas à la hauteur de l’affiche proposée ce soir, les deux équipes se montrant bien trop frileuses devant le but. C’est pourtant Valence qui se montra le plus fort dans la possession de balle, United devant se contenter, du moins durant la première mi-temps, des quelques miettes laissées par les Espagnols qui ne réussirent cependant pas à concrétiser leur domination. Une deuxième mi-temps plus équilibrée ensuite permit aux Reds Devils de se créer quelques occasions dont l’une des plus belles du match, emmenée par Dimitar Berbatov, qui termina malheureusement dans les mains de Cesar Sanchez. Un exploit individuel clé du match ? D’une certaine façon oui. Javier Hernandez, entré quelques minutes auparavant, profita parfaitement d’une passe de Macheda. Contrôle orienté, adios Navarro et frappe croisée enchaînée du gauche pour nous offrir les 3 points qu’on n'attendait plus à ce moment du matche il faut l’avouer. Une victoire qui nous permet de prendre la première place du groupe C à égalité avec les Glasgow Rangers.

United : Van der Sar – Rafael (O’Shea), Ferdinand, Vidic, Evra – Nani, Fletcher, Carrick, Anderson, (Hernandez), Park – Berbatov (Macheda).

Buteur : Hernandez (85’) pour United.


Conclusion

Une qualification pour le prochain tour de la Carling Cup, 0 défaite, victoire contre Liverpool, 4 points pris en Champions League. Voilà pour le côté positif. Le reste ? Un jeu moyennement rassurant, une série de nuls en championnat qui ne fait clairement pas notre affaire, la perte de Valencia pour quasiment toute la saison, dans un milieu en difficulté quand Scholes ou Giggs ne sont pas là, un Wayne Rooney fantôme. Une attaque qui marche relativement bien mais une défense qui a tendance parfois à prendre l’eau. Le chemin sera long cette saison. Mais à "seulement" quelques points de Chelsea, la situation est loin d’être catastrophique. On a vu que ce championnat pouvait nous réserver bien des surprises avec des équipes prêtes à tout contre les "gros".

Le mois d’octobre des Red Devils (et de ses supporters) ne s’annonce pas comme des plus reposants avec un déplacement à Sunderland, bête noire des "grosses" équipes en ce début de saison. Arsenal s’y est cassé les dents et Liverpool en a fait les frais à Anfield carrément. Une trêve internationale de 15 jours ensuite qui fera du bien aux organismes de ceux qui ne jouent pas avec leur équipe nationale, évidemment, avant d’accueillir West Bromwich Albion, promu qui surprend depuis ce début de saison, à Old Trafford. Ce sont ensuite les turcs de Bursaspor qui viendront nous défier dans notre antre avec l’objectif d’assurer les 3 points pour capitaliser sur la victoire engrangée à Valence fin septembre. Stoke et Tottenham seront ensuite au programme à chaque fois à l’extérieur avec entre temps un nouveau tour de Carling Cup contre les Wolves.

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