Poudre à canon, trahison et complot : Partie 2

Dans la deuxième partie de notre dossier, nous jetons un oeil à la rivalité Ferguson-Wenger...


La renaissance d’Arsenal aida à rallumer cette flamme, alors qu’Arsène Wenger insuffla un nouveau souffle à l’équipe. Et après que les Gunners aient rattrapé une avance de 11 points de United au printemps 1998, et qu’un tir tardif de Marc Overmars fut suivi d'une célébration du Hollandais en direction de l’East Stand, United sut qu’il tenait là son plus grand défi pour la suprématie en Premier League.

Les Gunners firent le doublé et débutèrent la saison suivante avec une victoire convaincante 3-0 lors du Charity Shield. Ils gagnèrent sur le même score à Highbury en championnat en septembre, et les médias parlaient tous du changement amorcé au sommet de l’Angleterre. Wenger, tout en sophistication continentale, était apparemment devenu le maître de Sir Alex Ferguson, l’énergumène de Glasgow de la vieille école.

Mais les prévisions de la chute du grand Ecossais parurent prématurées début avril, alors que les deux équipes se battaient pour le titre et lors des demies-finales de la FA Cup. Plus de 240 minutes de football, un but refusé, l’expulsion de Roy Keane et le penalty sauvé par Peter Smeichel permirent d’entretenir le drame – mais la rencontre sera toujours remémorée pour un but individuel de Ryan Giggs dans le temps additionnel, un des plus géniaux de notre histoire. United remporta le titre les deux saisons suivantes, et un 6-1 retentissant à Old Trafford en février 2001 confirma la déchéance d’Arsenal. La joie des fans de United de les voir mis sur la touche fut reflétée dans une nouvelle chanson, sur l’air de Volare : "Vieira, woah-oh, Vieira, he gave Giggsy the ball..." Vous connaissez la suite.

La saison suivante vit les Sudistes remonter à nouveau, alors que United se vit éliminer en Worthington Cup, et, en novembre 2001 en Premier League, coula en prenant 7 buts, le pire venant d’une gaffe de Fabien Barthez qui mit encore plus en lumière les lacunes de la défense de United. Mais le pire était encore à venir. En mai 2002 Arsenal fit le voyage dans le Nord avec l’obligation de faire au moins un nul pour gagner le titre, et le but en fin de match de Sylvain Wiltord assura aux hommes d’Arsène Wenger de célébrer le titre sur notre pelouse. Mais la jubilation des Londoniens ne dura pas longtemps. La saison suivante, United surpassa Arsenal en tête du championnat et un nul 2-2 à Highbury préserva l’avantage des Reds au sommet, en route vers un 8ème titre de Premier League.

Le clash suivant, en septembre 2003, a beau avoir été sans buts, il a probablement intensifié l’aversion de chaque équipe envers l’autre. Patrick Vieira fut expulsé pour avoir frappé van Nistelrooy, mais les coéquipiers de Vieira estimèrent que le Hollandais jouait la comédie, et lorsque l’attaquant manqua un penalty dans les arrêts de jeu ils accoururent pour le charrier. L’image de Martin Keown faisant une imitation d’un orang-outan enragé restera encore longtemps dans les mémoires.

Plus tard cette saison, Ferguson et Wenger s’affrontèrent sur la touche lors d’un nul 1-1 à Highbury et ce fut tendu lors de la victoire 1-0 de United en demi-finale de FA Cup. Mais, une nouvelle fois, Arsenal eut le plaisir de nous enlever le titre des mains, complétant une saison 2003/04 imbattable par dessus le marché.



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