L'objectif de cette deuxième partie de saison ? Faire aussi bien que lors de la première. United reste toujours sur son incroyable série de matchs sans défaite. En fait, à mi-saison, aucune équipe n'a pu battre les Red Devils en championnat.


Ceux qui nous voyaient à la peine avec un début de saison, il est vrai, poussif nous regardent d'un autre œil aujourd'hui. Chelsea notamment, qui caracolait en tête et gagnait tous ses matchs avec une facilité déconcertante, se retrouve aujourd'hui décroché. Comme quoi, le football n'est pas une science exacte. Tout peut s’inverser rapidement. C'est pourquoi United (invincibilité ne veut pas dire perfection) va devoir continuer à prendre matchs après matchs et ne surtout pas sous-estimer ses adversaires, quels qu'ils soient.

A commencer par l'équipe de West Bromwich Albion que l'on se devait d’aller affronter chez elle en ce premier jour de l'année 2011. Les Red Devils recevaient ensuite Stoke à Old Trafford avant le premier tour de la Cup à la maison une nouvelle fois. Le tirage au sort nous avait gâté (ou pas) avec la venue de Liverpool, notre meilleur ennemi. Plutôt mal en point cette saison mais on le sait, il se passe toujours quelque chose dans un derby "Red".

Les hommes de Sir Alex Ferguson devaient ensuite de se rendre à White Hart Lane pour y défier Tottenham avant de recevoir Birmingham. La rencontre contre Blackpool s'annonçait comme l’une des plus importantes, l'occasion peut être, avec ce match, en retard de décrocher nos rivaux pour le titre. Le programme (chargé!) se terminait par le 4ème tour de la Cup et un déplacement à Southampton.

West Bromwich 1 United 2 – PL (1er janvier)

La décla : "Il faut gagner des matchs. Je me fous de la façon dont nous les gagnons. Ce qui compte, c'est les trois points. Il faut lutter dans ce genre de match et c'est sur ce type de rencontres que vous pouvez prendre le large en championnat." - Rio Ferdinand qui peut souffler après avoir provoqué un pénalty heureusement manqué par West Brom.

Alors que certains n’étaient même pas encore couchés ou à peine, Wayne Rooney débutait lui cette année 2011 tambour battant. A peine le temps pour West Bromwich de rentrer dans le match que United prenait l’avantage après un beau mouvement combiné de Gabriel Obertan et Patrice Evra pour Rooney à la conclusion. Un but surprenant, le ballon, reprit de la tête par l’attaquant anglais, rebondissant sur le terrain avant de finalement tromper le gardien Scott Carson. Le premier but dans le jeu pour Rooney depuis le match aller de Champions League contre le Bayern la saison dernière. Voilà une chose qu’on arrêtera de lui rappeler et à nous aussi par la même occasion. Ok on a perdu notre quart de finale tout seul mais quand même !

Mais la joie des Red Devils fut de courte durée. Un mauvais dégagement de Vidic retomba dans les pieds de James Morrison (pas le chanteur) qui décocha un tir du pied droit imparable pour Tomasz Kusczak. Le vrai tournant du match arriva à la 25è minute de jeu, lorsque l’arbitre Chris Foy choisit de ne pas siffler un pénalty pour les locaux. Le tacle de Gary Neville sur Graeme Dorrans était pourtant bien irrégulier, le défenseur de United clairement à la ramasse pris de vitesse sur cette attaque. Malgré ce coup du sort, c’est bien West Brom qui avait le match en main et qui se montrait le plus entreprenant sur le terrain, United donnant l’impression d’accuser le coup en ce début d’année.

La deuxième période débuta comme la première s’était terminée, avec la domination des Baggies qui se créaient le plus d’occasions. West Brom n’eut d’ailleurs même pas à forcer puisque Rio Ferdinand leur offrit l’occasion de tuer le match en fauchant Peter Odemwingie dans la surface. Mais tout le monde le sait (sauf lui apparemment), un joueur ne doit jamais se faire justice lui même. Illustration encore une fois dans la pratique avec le ratage total d’Odemwingie dont le tir passa largement à coté des buts. Ce qui vaudra cette phrase très sensée d’un Javier Hernandez lucide voir logique : " S'ils avaient marqué, nous aurions eu un but de retard et cela aurait été plus difficile pour nous." Merci Chicharito pour cette analyse.

Et comme bien souvent, une équipe qui ne concrétise pas se faire prendre sur la fin... A un quart d’heure du terme de la rencontre, Hernandez profita d’un centre parfait de Rooney pour sauter plus haut que tout le monde et donner l’avantage à son équipe. Un avantage synonyme de victoire puisque les Red Devils ne furent plus vraiment inquiétés le reste du match, si ce n’est le frisson qui a parcouru les fans de United quand Wayne Rooney se retrouva à terre, blessé à la cheville sur un tacle appuyé. Rooney boitait mais fit un point d’honneur à terminer la rencontre, les trois changements ayant déjà été fait. Une victoire compliquée, acquise de haute lutte, mais qui nous permet de garder la tête du championnat.

United : Kuszczak – Neville (Fabio), Vidic, Ferdinand, Evra – Obertan (Gibson), Anderson, Carrick Fletcher – Berbatov (Hernandez), Rooney.

Buteurs : Morrison (14’) pour West Brom ; Rooney (3’), Hernandez (75’) pour United.

United 2 Stoke 1 -PL (4 janvier)

La décla :"Nous sommes une cible facile pour ce genre de discussions. Nous devons juste ne pas en tenir compte et nous concentrer sur notre objectif qui est de gagner le championnat. " - Sir Alex Ferguson répond aux critiques faites à son équipe sur son jeu et un classement apparemment immérité. Toujours est-il que pour l’instant, nous sommes en tête de la Premier League et que l’on nous envie certainement cette place.

L’objectif était clair avant le match : gagner à tout prix. Oui c’est vrai, rares sont les matchs que l’on ne souhaite pas gagner. Mais Arsenal et Manchester City s’affrontant deux jours plus tard, United pouvait assurer là sa première place et regarder tranquillement ses rivaux se déchirer. Comme contre Birmingham quelques jours plus tôt, la partie s’est avérée plus compliquée que prévue.

Toujours le même scénario : un début de match sur un rythme élevé, un but, puis la décompression, l’égalisation avant de se ressaisir et de marquer pour tuer le match. Disons que tant que ça se termine à notre avantage ça passe... Gibson, Berbatov et Giggs eurent tous trois l’occasion d’ouvrir la marque mais c’est bien Chicharito qui permit à son équipe de prendre l’avantage. Le Mexicain, avec ce sens incroyable du but, profita d’un centre millimétré de Nani entre les jambes de Danny Collins pour marquer d’une superbe talonnade au premier poteau de Begovic. C’est déjà lui qui avait assommé les Potters en marquant deux fois lors du match aller en octobre. Ils les avaient pourtant prévenus...

La pause fit mal aux Red Devils qui subirent la pression de Stoke dès l’entame de la seconde période. Et le pressing haut paya ; Whitehead se joua de Vidic et d’Evra pour reprendre le centre de Tuncay et marquer le but de l’égalisation à la 50ème minute. Mais United ne se laissa pas abattre, après tout ce n’est pas comme si nous n’avions pas l’habitude... A l’heure de jeu, Nani et Chicharito échangèrent les rôles par rapport au premier but. Un prêté pour un rendu. Nani pour Chicharito, Hernandez pour Nani, même cause, même effet dévastateur. Le Portugais passa à Chicharito qui fit mine de tirer avant de rendre le ballon à son coéquipier. Nani contrôla du pied droit pour s’ouvrir l’espace avant d’envoyer une mine du pied gauche sur laquelle Begovic ne put rien. Nouvelle victoire pour United qui profite du match nul entre Arsenal et City.

United : Kuszczak – Rafael, Smalling, Vidic, Evra – Nani, Fletcher, Gibson (Carrick), Giggs – Berbatov, Hernandez (Owen).

Buteurs : Chicharito (26’), Nani (62’) pour United; Whitehead (50’) pour Stoke.

United 1 Liverpool 0 – Cup (9 janvier)

La décla 2 en 1 : "Bien sûr qu’il y avait penalty. Le contact était assez fort pour que je perde l’équilibre et les gens savent que je ne tombe pas si facilement." - Dimitar Berbatov.

"Je pense qu’il y avait bien penalty et Dimitar a dit qu’il avait bien été touché. Dimitar n’aurait eu aucune raison de tomber de toute façon, il n’est pas ce genre de joueur et il était en bonne position. " - Sir Alex. Tel joueur, tel coach. Si Dimitar le dit... A noter que si penalty il y avait, c’était probablement très léger.

Nouveau coach, nouveau départ pour Liverpool avec la venue de Kenny Dalglish, ancien joueur du club et présenté quasiment comme le messie. Un pénalty après deux minutes de jeu et un "pétage" de câble de Steven Gerrard plus tard : emballé c’était pesé. Dalglish a pu seulement constater qu’il restait encore beaucoup de boulot pour sauver les Reds d’une descente aux enfers. En même temps, United avait été éliminé par Leeds l’an dernier au premier tour de la Cup et ne comptait pas une fois de plus quitter la compétition prématurément contre un rival encore une fois. Bon là, c’était un club de Premier League mais quand même... faut pas pousser... Les Reds Devils avaient eu envie de se compliquer la tâche avec l’absence de Van der Sar, Rooney et surtout Vidic, ce dernier ayant été remplacé par un très bon Jonny Evans.

C’est donc après un peu plus d’une minute de jeu que Howard Webb accorda un pénalty pour une faute de Daniel Agger sur Dimitar Berbatov dans la surface. Un contact très léger voir inexistant mais l’arbitre n’hésita pas. Ryan Giggs se chargea de le tirer et ne trembla pas pour donner l’avantage à United. Malgré ce coup du sort, Liverpool ne s’avoua pas vaincu et se créa des occasions par l’intermédiaire de Maxi Rodriguez, Martin Kelly ou encore Fernando Torres (l’une des seules fois d’ailleurs où le futur attaquant de Chelsea a daigné se montrer...). Les Red Devils qui, il faut le dire, n’avaient rien montré depuis le penalty, profitèrent d’un nouveau fait de match, gros le fait de match quand même quand Steven Gerrard tacla Carrick les deux pieds décollés. Carton rouge pour le capitaine emblématique des Reds qui a certainement laissé parler toute sa frustration de la plus mauvaise des manières.

United ne profita pas vraiment de sa supériorité numérique et malgré des occasions de Chicharito et de Berbatov notamment, qui s’illustra de toute sa classe, les entrées de Babel et Shelvey pour Liverpool redonnèrent de l’allant aux Reds. Au fur et à mesure du match on sentit que United cherchait surtout à conserver son avantage plutôt qu’à en mettre un second, même si les supporters appelaient eux leur équipe à pousser pour assurer le spectacle. Sir Alex décida de mettre un peu (plus) d’huile sur le feu en faisant rentrer Michael Owen pour le dernier quart d’heure de la rencontre. Une fin de match qui n’apporta pas grand chose finalement et qui a vu United s’imposer sur la plus petite des marges. Mais ce sont bien les Red Devils qui accèdent au prochain tour de la Cup et les Reds qui continuent à s’enfoncer...

United : Kuszczak; Rafael, Ferdinand, Evans (Smalling 84’), Evra; Nani, Fletcher (Anderson 63’), Carrick, Giggs; Berbatov, Hernandez (Owen 75’).

Buteur : Giggs s.p. (2’) pour United.

Tottenham 0 United 0 – PL (16 janvier)

La décla : " Nous avons bien défendu, ce qui est important quand on veut gagner le titre." - Patrice Evra. Et de bien attaquer encore plus ?

Loin d’être un match ennuyeux, contrairement au 0-0 du derby de Manchester en novembre dernier, cette rencontre nous a fait passer un bon moment, les deux équipes jouant le jeu, ne voulant pas se contenter d’un score nul. Oui je sais, c’est le score final mais cela prouve la qualité de la défense des deux équipes et notamment celle de United - Vidic en tête - qui a dû faire avec l’expulsion de Rafael à un quart d’heure de la fin du match. Rooney, Berbatov d’un côté, Crouch, Van der Vaart (bien aidés par les raids solitaires de Gareth Bale) de l’autre se sont illustrés sans succès. Un point qui fait plutôt l’affaire des Red Devils qui conservent la tête du classement à égalité avec Manchester City qui compte deux matchs de plus que nous. Tottenham en revanche se retrouve relégué bien loin.


United : Van Der Sar ; Rafael, Ferdinand, Vidic, Evra; Nani (Anderson 60'), Carrick, Fletcher, Giggs; Rooney, Berbatov (Chicharito 78').

United 5 Birmingham 0 – PL (22 janvier)

La décla : " Il est agréable de jouer un football attractif, mais c'est encore mieux quand vous gagnez." - Anderson réaliste.

On aime bien les matchs à suspense, à rebondissements. Mais parfois ça fait du bien de faire une pause et d’apprécier un match tranquille, dominé de toutes parts. Le genre de rencontre où malgré les 5 buts de ton équipe, celle ci a tellement dominé le match, que tu te dis : quoi seulement ? Pas content quand ça joue mal, pas tout à fait content quand ça déroule. Vis ma vie de supporter !

Birmingham n’a pas vraiment existé dans cette rencontre (contrairement au match aller, fin décembre, quand nous avions été mis en échec) laissant Berbatov réaliser son troisième hat-trick de la saison, Giggs et Nani terminant le travail. Un match complet où l’attaque a brillé et où la défense a confirmé le superbe travail réalisé à Tottenham la semaine précédente.

Et c’est bien évidemment Dimitar Berbatov qui lança son équipe dès la deuxième minute avec une tête sur un corner de Giggs dévié parfaitement par O’Shea. United a su démontrer tout son talent, sa précision dans les passes, sa vitesse d’exécution et son jeu collectif. Seul "point noir" de la soirée, la sortie de Michael Carrick sur blessure après un tacle appuyé d’Alexander Hleb. Gerrard, Hleb, doit y’avoir un contrat sur lui...Peu après la demi-heure de jeu, Giggs doubla la mise sur un mouvement impliquant Anderson et Rooney. A noter que Ben Foster était dans les buts. Qu’il soit avec nous ou contre nous, il se prend des buts, c’est la fatalité... Juste avant la pause, Berbatov (again) combina avec Rooney qui adressa un centre parfait à Giggs qui n’eut plus qu’à conclure. Un 3-0 histoire de parfaire le travail mais un score qui aurait pu être beaucoup plus conséquent.

53ème minute, Dimitar gagna le droit de ramener le ballon du match grâce une nouvelle fois à Rooney et Giggs. Après Liverpool, Blackburn, c’est Birmingham qui gardera des bons souvenirs du buteur bulgare. Les Blues s’offrirent leur seule meilleure occasion du match mais Keith Fahey, à l’image de son équipe ce soir là, manqua le but tout fait. Si même quand on leur laisse leur chance, nos adversaires n’en profitent pas... Nani se chargea donc de montrer comment on marque un but à la 76ème minute avec une frappe du gauche que Foster ne put que regarder passer. Plus rien à signaler jusqu’à la fin du match, même si les Red Devils auraient largement pu aggraver le score. United garde la tête du classement, seul en tête cette fois.

United : Van der Sar – O’Shea, Smalling, Vidic, Evra (Fabio) – Nani, Carrick (Gibson), Anderson, Giggs (Owen) – Berbatov, Rooney.

Buteurs : Berbatov (2’, 31’, 53’), Giggs (45’), Nani (76’) pour United.

Blackpool 2 United 3 – PL (25 janvier)

La décla : "Le boss nous a dit à la mi-temps que nous avions besoin de commencer à jouer notre jeu. » - Chicharito. Traduction : le boss nous a passé un savon et nous a dit de commencer à nous bouger un peu.

United jouait là son match en retard, son joker en quelque sorte, dont il fallait profiter pour mettre à distance nos poursuivants que sont City et Arsenal notamment. Un match que les Red Devils ont joué pendant quoi ? 20 minutes ? Les 20 dernières en fait, le temps de marquer trois buts pour s’imposer 3-2 et de perdre Rafael sur blessure malheureusement. La plus grosse peur de la soirée et en même temps, les 20 minutes les plus folles et les plus dures nerveusement de la saison. Disons le clairement : United ne doit sa victoire qu’à cette volonté de ne jamais rien lâcher et de ne jamais accepter la défaite. Cette rage de vaincre qui se traduit par une seule défaite sur l’ensemble de la saison jusqu’ici.

Les Red Devils avaient pourtant bien entamé le match en mettant le pied sur le ballon mais alors qu’Adam laissa Evra au sol, sonné et ensanglanté, le jeu de United se dérégla. Après un quart d’heure de jeu, Blackpool ouvrit le score sur corner par l’intermédiaire de Craig Cathcart, ancien pensionnaire de l’Académie de United. L’élève salue le maître. United retrouva quelques couleurs en attaque se créant quelques occasions mais se montra bien friable en défense à l’image de son capitaine Nemanja Vidic qui obligea Van der Sar à s’employer... Blackpool doubla son avantage juste avant la pause à nouveau sur corner décidément... avec Campbell cette fois à la finition. Autant dire qu’à ce moment là, on n’en menait pas large et que le fameux joker était en train de nous passer sous le nez...

Les entrées de Giggs et de Chichartio firent du bien aux Red Devils mais il fallut du temps avant que Blackpool ne baisse la garde. Plus de 25 minutes en fait puisque c’est à la 73è que Berbatov (qui d’autre en même temps) réduisit le score sur une frappe à bout portant après un service de Fletcher. Moins de deux minutes plus tard, Chicharito, parfaitement servi par un Giggs à la limite du hors jeu, remit les deux équipes à égalité. Une réussite insolente qui mit définitivement la tête des joueurs de Blackpool sous l’eau.

Malheureusement, à 10 minutes de la fin de la rencontre, Rafael dut sortir sur civière et avec une minerve, souffrant d’une commotion cérébrale. Cela donna encore plus envie à ses coéquipiers de bien faire et Berbatov, sur une passe de Scholes, se la joua solo en passant toute la défense de Blackpool avant de tromper Kingson. Des arrêts de jeu exceptionnels pour un scénario exceptionnel et 10 minutes de bonheur (de souffrance ?) en plus n’y changèrent rien. Les Tangerines certainement trop abattus /écœurés par des Red Devils qui n’ont rien lâché une nouvelle fois. United garde plus que jamais la tête du classement avec, cette fois, 5 points d’avance sur Arsenal 2ème.

United : Van der Sar – Rafael (Anderson), Smalling, Vidic, Evra – Gibson (Giggs), Fletcher – Nani, Rooney (Hernandez), Berbatov.

Buteurs : Cathcart (15’), Campbell (43’) pour Blackpool; Berbatov (72’,88’), Hernandez (74’) pour United.

Southampton 1 United 2 – Cup (29 janvier)

La décla :"Parfois, on se complique les choses nous-mêmes, mais en toute justice, je me suis peut-être fourvoyé en essayant une tactique en diamant au milieu de terrain. Manchester United a l'habitude de jouer sur la largeur et je pense que ce système de jeu était un problème pour nous. Ca ne marchait pas du tout." - SAFveut gagner la Cup mais attend une heure pour changer un système qui ne fonctionne pas...

Le meilleur moment pour marquer un but ? Juste avant la mi-temps, c’est bien connu. En tout cas, Southampton pensait avoir fait le plus dur en ouvrant le score à la 45ème minute mais c’est finalement le déclic qu’attendait United pour se réveiller, les rentrées de Nani et Giggs aidant. Les Red Devils arrivaient pourtant sans pression sur la pelouse des Saints pour ce 4ème tour de la Cup, étant toujours invaincus en championnat et ayant battu Liverpool au tour précédent. Sir Alex avait choisi d’aligner une équipe jeune, la plus grosse surprise étant la première titularisation d’Anders Lindegaard, notre nouveau gardien danois, qui prenait place derrière une défense inédite cette saison composée de John O’Shea, Chris Smalling, Jonny Evans et Fabio.

Et le manque d’automatisme, voire d’expérience à certains moments, s’est fait sentir puisque les Red Devils ont souffert contre une équipe de Southampton bien en place et sans complexe, qui donna du travail à Lindegaard pour son baptême du feu. Et personne ne fut surpris lorsque Richard Chaplow, profitant d’une passe de Lambert, s’infiltra dans la surface avant de placer un tir puissant dans la lucarne juste avant la pause.

Sir Alex, qui ne s’attendait certainement pas à cela, fit rentrer Nani et Giggs à l’heure de jeu voyant que son système de jeu ne fonctionnait pas, en lieu et place Gibson et d’Anderson, pas les moins expérimentés cependant. La tactique s’avéra rapidement payante permettant en effet d’ouvrir des espaces dans le jeu et cela se concrétisa par l’égalisation à la 65ème minute. Gabriel Obertan, lancé dans son couloir droit, adressa un centre dévié par Danny Seaborne à Michael Owen qui reprit de la tête. Comme souvent, c’est Javier Hernandez qui prit le rôle du héros en marquant le but de la victoire à un quart d’heure de la fin, profitant d’une superbe passe de Ryan Giggs. Encore une fois, United n’a rien lâché et se qualifie pour le 5ème tour de cette Cup, qui fait clairement partie des objectifs de la saison.

United : Lindegaard – O’Shea, Smalling, Evans, Fabio (Brown) – Anderson (Nani), Scholes, Gibson (Giggs), Obertan – Owen, Hernandez.

Buteurs : Chaplow (45’) pour Southampton ; Owen (65’), Hernandez (76’) pour United.

Conclusion

Du bon, du moins bon, du vraiment pas terrible, du stress mais on tient bon...United aura gagné tous ses matchs mais n’aura finalement déroulé que contre Birmingham à la maison. En effet, un Red Devil aime la bagarre, l’adversité et adore se compliquer la vie. Après tout, c’est tellement plus marrant. Gagner 5-0 ? Une fois par mois seulement, faudrait pas que les adversaires se sentent trop inférieurs.

Plus sérieusement, United nous aura offert des matchs d'une grande intensité sur le plan émotionnel plus souvent que par le beau jeu, qui est souvent là par intermittence. La rencontre contre Blackpool notamment, et cette remontée incroyable nous a donnés son lot d'émotions. Encore une fois, United a réalisé un sans faute et reste invaincu en championnat, ce qui lui permet de compter 5 points d'avance sur le premier de ses poursuivants qu’est Arsenal. La série d'invincibilité tient mais jusqu'à quand ? Tous nos futurs adversaires n'attendront qu'une chose, c'est de nous faire tomber.

Et pourquoi pas Aston Villa que nous recevrons pour débuter ce mois de février, l'équipe de Gérard Houiller actuel 13ème du championnat, avant un déplacement à Wolverhampton. Nous aurons ensuite droit au fameux derby de Manchester avec, on l’espère, un peu voir beaucoup plus d’actions que lors du match aller qui avait accouché d’un triste 0-0. Les Red Devils, contrairement aux Citizens, ne se contenteront certainement pas de jouer le nul à Old Trafford.

Le 5ème tour de la Cup nous amènera ensuite à recevoir les amateurs de Crawley Town, équipe de 5ème division anglaise. L’occasion certainement de faire tourner l’effectif en prévision du match aller des 1/8ème de finale de la Champions League quelques jours plus tard contre l’Olympique de Marseille au Vélodrome. Nous terminerons par un déplacement sur la pelouse de Wigan, équipe en grosse difficulté actuellement, navigant dans les dernières places du classement.

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