Report : Newcastle 3 United 0

L'année 2011 s'était conclue de bien triste manière pour nos Red Devils, avec une défaite surprise à domicile contre Blackburn. Tous les espoirs étaient alors reportés sur ce déplacement à St James Park, pour conclure la période des fêtes sur une note positive. Mais les Magpies, revigorés par un public exemplaire, ont contrecarré ces plans...


Si nos déplacements cette saison sont dans l'ensemble des réussites, avec des victoires sur des pelouses où nous avions l'habitude de patauger, comme Everton ou Fulham, cette fois-ci, la faiblesse nous a rattrapée. Simple passage à vide dû aux blessures consécutives ou réel manque d'expérience et de consistance, la question se pose encore...

En réponse aux piètres performances des joueurs samedi dernier, Ferguson opérait de nombreux changements, de toute façon nécessaire en vu du derby de ce week end. Ainsi, Lindegaard prenait place dans les cages, derrière une charnière centrale qui enregistrait le retour de Rio Ferdinand et qui permettait alors le replacement de Carrick dans l'axe du milieu. Enfin, Rooney faisait lui aussi son retour sur le front de l'attaque, ce qui devait pouvoir aboutir à un certain retour à l'équilibre.

PREMIERE PERIODE :

Et pourtant, ce fut loin d'être le cas, puisque le onze mancunien fut en difficulté dès le coup d'envoi, malmené par l'impact physique imposé par les joueurs de Newcastle, qui profitaient de l'état de grâce de joueurs comme Ba et Ameobi. Dès la sixième minute, Cabaye sonnait le premier avertissement, contraignant le gardien danois à s'étendre de tout son long pour capter sa frappe lointaine. Le jeu était dicté par nos adversaires, et nos trois lignes semblaient toutes se noyer entre maladresses techniques et impuissance physique.

Nos joueurs avaient du mal à se trouver, comme si un problème de communication et d'assurance planait sur tout le groupe, symbolisé par les errements successifs de Rooney ou Nani, deux joueurs pourtant censés insuffler un vent de confiance et de dynamisme au reste de l'équipe. Même Jones, jusque là "chien" de garde de la mentalité United craquait face à la puissance et à l'intelligence des attaquants adverses.

Comme contre les Rovers, ce fut sur un coup de pied arrêté que ces faiblesses se retrouvèrent exacerbées, avec une défense apathique, qui laissait Kruul trouver avec une simplicité effarante Ameobi. Prenant le dessus sur Phil, il servait d'un décalage tout en finesse Ba, qui prenait lui aussi la meilleure des décisions en laissant un Lindegaard statique, impuissant.

Ce but n'était en rien surprenant ou un simple fait de match chanceux, il concrétisait la bonne période des magpies et leur domination régulière, à laquelle seules quelques actions individuelles, timides et désorganisées, pouvaient répondre...

L'impuissance se poursuivit jusqu'à la mi-temps, certains membres de l'équipe disparaissant les uns après les autres, laissant des trous béants à chaque parcelle de terrain, lors de chaque action. Et nous étions finalement bien heureux de n'être menés que d'un but à la pause, tant nous n'étions pas dans le match.

DEUXIEME PERIODE :

Loin de nous remettre sur des bons rails, le repos n'a apparemment qu'accentué notre faiblesse passagère, déjà entrevue la semaine passée. Et Cabaye, d'un coup de patte magistral, vint sonner le glas d'une défaite qui se dessinait déjà depuis l'entame du match, comme si cette soirée anglaise avait été conçue pour nous voir sombrer en terre ennemie.

Berbatov, pourtant efficace depuis sa réintégration à l'équipe, était littéralement effacé par le manque de soutien et par l'application du back four de Newcastle. Welbeck, qui prit sa place, ne fit pas mieux, ne parvenant pas à forcer la décision, tel qu'on aurait pu l'espérer.

Nous aurions pu croire en un retour miracle, comme ça avait été le cas le 31, lorsque Rooney semblait décidé à sonner la révolte. Mais Simpson, héroïque déjà à Old Trafford, anéantissait nos dernières lueurs d'espoir, sauvant sur sa ligne un cuir qui aurait pu changer l'issue de la rencontre.

La frustration s'immisçait en chaque joueur, contribuant à voir de plus en plus de gestes déplacés, et si une pluie commençait à s'abattre sur les vingt deux acteurs, une pluie de cartons frappait aussi le groupe mancunien, symbole de leurs manquements. Plus le match avançait et plus un retour paraissait improbable et immérité, tant nous étions dans un état d'esprit et une force collective bien inférieure à celle de nos adversaires du soir.

Comme un signe représentatif de ces 90 minutes, c'est sur une erreur personnelle que le match conclut son triste sort, Jones ne communiquant pas avec son gardien et le trompant de façon maladroite. Résultat sans appel pour un match qui n'a jamais véritablement eu lieu.

BILAN :

Jusqu'alors grand gagnant de la période du Boxing Day, nous avons fini par lâcher des points lors du sprint final, permettant aux Citizens de prendre trois points d'avance au classement, et de laisser espérer les Spurs, qui peuvent désormais revenir à notre hauteur.

La perte de confiance et les doutes qui se sont de nouveau instaurés sont donc de très mauvaise augure à l'aube d'un choc en FA Cup, qui pourra sonner notre réveil ou nous enfoncer encore un peu plus dans nos incertitudes. Réponse samedi...


Groupe : Lindegaard, Valencia, Ferdinand, Jones, Evra Nani, Carrick, Giggs, Park (Hernandez 65’), Rooney (Anderson 74’), Berbatov (Welbeck 57’)

Buts : Ba (32’), Cabaye (47’), Jones (csc 90’) pour Newcastle
Affluence : 52 299 spectateurs

Statistiques :

Possession : 49 %
Corners : 4
Tirs (dont cadrés) : 6 (0)
Fautes concédées (subies) : 15 (16)
Cartons : Jones (46’), Valencia (61’)

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