De Gea, joueur Manchesterdevils du mois de mars

Un barbu qui fait l'actualité du mois de mars, je sais ça fait légèrement redondant. Sauf que celui-ci arrête les tirs plutôt que les déclencher ! Mais nous arrêterons ici cet humour aussi douteux que ses sorties aériennes (tiens, un barbu critiqué par des anglophones pour son utilisation dans le domaine aérien, ça me rappelle.. hum, non on avait dit qu'on arrêtait..).


Ce n'est plus un secret pour personne, et probablement Saga viendra nous en parler ''Comme je l'avais exactement très dit, prouvant que j'avais raison...'', cette année est une année de transition. Exit le cycle victorieux du doublé en 2008, la dernière équipe à avoir réalisé deux finales de Champions consécutives, ses principaux cadors sont partis, rattrapés par l'âge ou enivrés par les sirènes merengues ou citizenes.

De cette génération nous faisant prendre notre pied en mettant nos adversaires à genoux à tour de bras, restent les Rooney, Vidic, et autre Carrick, chargés d'accompagner la jeunesse ronflante à la hauteur de l'équipe triomphante. Parmi ces nouvelles pousses devant constituer le tronc de l'équipe sur la feuille de match du futur (oui, oui, vous avez bien lu un superbe jeu de mot), celui ayant suscité le plus d'interrogations et de doutes fut David De Gea.

Pour sa défense, il ne venait pas d'office remplacer n'importe qui mais bien un joueur vu déjà comme une légende du club : Van Der Sar, sa classe, son talent, sa gueule, son charisme, sa détente, ses relances, ses moments magiques. Après les années chaotiques à ce poste clé, la venue du hollandais volant avait été autant une bénédiction qu'une assurance de titres pour le club rouge. Bien sûr, dans les années les plus fastes de la dernière décennie, il y avait Ronaldo et ses exploits, Carrick et sa vision du jeu, Scholes et ses passes, Giggs et son talent, Rooney et ses … euh … Rooney, mais ce que nos adversaires redoutaient le plus, ce qui faisaient que les supporters rivaux se préparaient déjà à perdre des points ou une place en coupe lorsque leur équipe allait battre le fer avec le notre. Ce qui nous a permis de remporter tous ces titres et glaner tout ce respect, c'est avant-tout notre défense, représenté principalement par le trio VdS-Ferdinand-Vidic.

Autant dire que quand De Gea arrive, sa tâche s'annonce plus lourde que la caravane que traîne Terry, et le fossé qui le sépare de son prédécesseur immense. Le nouveau gardien a vingt ans, est espagnol, a une coupe plus dégueulasse que celle de Rooney, commence son premier match par une bourde, bref Old Trafford ne rugit pas encore de plaisir.

Beaucoup d'hypothèses ont été faites pour justifier le niveau de ses premiers mois comparés à actuellement, de sa jeunesse bien sûr, au fameux temps d'adaptation à la Premier League, en passant bien sûr par la plus réaliste, dans les séances d’entraînement, c'était Rooney qui tirait, du coup quand en match, un attaquant faisait une vrai frappe cadrée, le pauvre De Gea n'était pas habitué ''Ha tiens, il vise la lucarne plutôt que le pigeon lui, joueur atypique.. Oups, y a but.''

Mais petit espagnol deviendra grand mancunien, tel est son destin. Il a le temps comme allié, pourtant ses progrès se font très vite sentir. Après avoir ciré le banc et regardé Lindegaard lui voler sa place, il retrouve les cages de Premier League lors de la blessure du danois, et le peuple rouge ne peut s'empêcher de trembler. Il n'en sera rien. Un arrêt majestueux sur un coup-franc de Mata face à Chelsea, De Gea trouve ce qui faisait cruellement défaut à sa saison mancunienne jusqu'alors (non, pas ''une opportunité de me rencontrer''), la confiance.

Meilleur dans les sorties aériennes, bien plus communicatif tant avec ses coéquipiers qu'avec les fans et le club, auteur de parades sur sa ligne tout simplement exceptionnel, De Gea est un gardien transformé, affuté, et devant sa marge de progression, United rêve éveillé du niveau que sa jeune recrue pourrait atteindre. Bien sûr, tout va très vite dans le ballon rond, et comme le dit le dicton, il ne faut pas vendre les poils de la barbe de De Gea avant de l'avoir rasé, mais osons espérer que les promesses d'avenir qu'on entrevoit dans son talent se concrétiseront, et que les supporteurs un jour n'auront que du dépit pour les leurs en pensant qu'ils affronteront Manchester United, et sa défense de fer, menée par l'imbattable De Gea.

Un espagnol qui s'impose dans le club rouge, après les deux raclées subi par Barcelone, drôle d'histoire que le football nous réserve. Pourtant, elle pourrait compter parmi les plus belles du club si le jeunot confirme le talent et la loyauté qu'on lui prête, et perpétuer ainsi le respect et les performances qui sont dues à un club comme le notre.

Glory Manchester United, Vamos De Gea !

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