Pour David Gill, le succès qu'a connu Manchester United lors de sa tournée en Asie cet été prouve que la popularité du club dans le monde n'a pas diminué depuis le départ de David Beckham.


En 1999 comme en 2001, les images d'une foule hystérique entourant l'ancien numéro 7 des Red Devils étaient monnaie courante... Et lors de la dernière visite du club en Asie il y a deux ans, l'absence de celui qui était alors capitaine de l'Angleterre s'est fait sentir dans le public, un peu moins concerné qu'auparavant.

Dans le même temps, le retour de Becks en Extrême-Orient avec le Real Madrid peu après son départ du club avait constitué un événement sur place, avec des centaines de supporters hurlant le nom du joueur et arborant son nouveau maillot blanc floqué du numéro 23.

Mais tout cela est loin. De Tokyo à Séoul, de Macao à Guangzhou, la légion de fans de Manchester United en Asie a d'autres héros à idolâtrer.

"La portée de Manchester United va plus loin que celle de ses joueurs", a déclaré le directeur exécutif du club David Gill. "Si vous prenez le cas de Beckham, la zone principale où ça a eu des répercussions est le Japon. Les autres marchés sont restés stables."

"Mais Manchester United aura toujours de grandes stars. Le club a une histoire et un héritage à protéger. Notre nom a toujours été associé à des notions de beau jeu. Rien n'a changé."

"On a Ronaldo et Rooney, et Nani, qui était du voyage, a déjà laissé une grosse impression."


Dans un été 2007 qui a vu un bon tiers des équipes de Premier League se déplacer en Asie pour y préparer leur saison, United reste toujours celui qui a été le plus suivi. La Corée du Sud a particulièrement été attentive au parcours des Reds.

Les 64.000 tickets pour le match contre le FC Séoul ont été vendus en moins de six heures, et il y avait peut-être plus de fans arborant le maillot rouge de Man United qu'à Old Trafford un jour de match.

Et cet engouement pourrait bien jouer dans les décisions concernant les prochaines tournées d'été mancuniennes...

En 2009, date du prochain voyage, cela fera cinq ans que les Reds ne sont pas partis aux Etats-Unis. L'anonymat relatif d'un voyage au delà de l'Atlantique, les facilités d'entraînement et l'inexistence de la barrière lingustique en fait un endroit où aller est toujours agréable pour le club.

Mais les Red Devils pourraient être tentés de se tourner une fois de plus à l'Est pour accumuler un maximum de profits, comme cela aura sans aucun doute été le cas lors de la dernière quinzaine.

On a beaucoup plus de fans en Extrême-Orient qu'aux Etats-Unis", a admis Gill. "En Corée ça a été une surprise pour nous, parce qu'on savait que ce serait plus intense qu'au Japon, et du moment où on est descendus de l'avion à celui où on y est remontés, c'était absolument superbe."

"On n'a pas discuté de ce qui arrivera dans deux ans, mais on regarde toujours ce qu'il advient du marché et où va notre intérêt."

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