Manchester United et Chelsea se sont neutralisées pour le premier match de David Moyes à Old Trafford en Barclays Premier League.


Titularisé pour la première fois de la saison, Wayne Rooney a été particulièrement remuant ce soir, au coeur du 4-2-3-1 aligné par Moyes. Mais les Blues ont trouvé réponse à toutes les tentatives de United, même s'ils se sont peu montrés face au but de David de Gea.

Les Red Devils ont dominé la première période, mais leur meilleure occasion se résumait à un tir de Robin van Persie dans le petit filet. De leur côté, les hommes de José Mourinho se contentaient de jouer le contre, Oscar testant deux fois la vigilance du gardien espagnol.

Peu de changement après la pause : United faisait le jeu et percutait, sans toutefois trouver la faille. Danny Welbeck n'enveloppait pas assez sa frappe à la limite de la surface après un bon service de Rooney, puis Tom Cleverley aurait pu obtenir un penalty, sa frappe ayant apparemment été repoussée par le bras de Frank Lampard.

Les Londoniens trouvaient un peu plus de verticalité après l'entrée en jeu de Fernando Torres, mais United n'était jamais réellement mis en danger, et Moyes tentait de trouver une solution en faisant entrer Ashley Young et Ryan Giggs.

Mais malgré les tentatives de Rooney, dont une frappe puissante de 25 mètres déviée en corner par Petr Cech, United ne pouvait faire la différence et devait se contenter du partage des points.

United : De Gea ; Jones, Ferdinand, Vidic, Évra ; Carrick, Cleverley ; Valencia (Young 66'), Rooney, Welbeck (Giggs 79') ; Van Persie.

Chelsea : Cech ; Ivanovic, Cahill, Terry, Cole ; Lampard, Ramires ; Oscar ; De Bruyne (Torres 60'), Hazard, Schürrle.

L'analyse : les principaux faits de match

Le match. Cette première rencontre à domicile de David Moyes correspond sans doute à l'idée qu'il s'en faisait, car United et Chelsea ont produit un match de très haut niveau et d'une grande intensité sans jamais s'envenimer. Les Red Devils ont été meilleurs que les Blues mais laissent passer l'occasion de prendre la tête du classement, au terme d'un duel pauvre en occasions.

En filigrane. Entrée en jeu à Swansea, Wayne Rooney a reçu un accueil très chaleureux pour sa première titularisation de la saison, avant de réaliser un match plein au sein de la dynamique attaque de United. Il a joué les 90 minutes, et même dans le temps additionnel, il semblait être la meilleure chance de prendre Chelsea en défaut.

Les hommes clés. Évoluant en soutien de Robin van Persie et épaulé par Antonio Valencia ainsi que Danny Welbeck, Rooney a début sur les chapeaux de roue et aura été impliqué dans les meilleures action des Red Devils. Pour son 150e match au club, Valencia a inquiété Ashley Cole en sprintant sans arrêt sur son aile, tandis que Michael Carrick a globalement maîtrisé son poste de milieu défensif.

En face. José Mourinho est connu pour ses tactiques pragmatiques, mais il n'en était pas moins surprenant de voir Chelsea débuter la rencontre sans attaquant de métier, et avec Juan Mata sur le banc. Globalement cantonnés à la contre-attaque, les Blues sont sans doute moins mécontents du score final.

L'action du match. Juste après la pause, Carrick offrait un service impeccable à Rooney, qui déviait le ballon en une touche en direction de Van Persie, mais Cech parvenait à se saisir un ballon avant l'attaquant néerlandais. En début de seconde période, Patrice Évra se saisissait d'une passe de Rooney, tentait le une-deux avec Danny Welbeck et manquait de peu la remise en talonnade du jeune buteur. Mais ces deux situations sont symptomatiques d'un match très disputé.

En tribune. L'ambiance avait le coup d'envoi était à la hauteur d'un match de Champions League, et elle n'a quasiment pas baissé d'intensité de toute la rencontre. Rooney s'est retrouvé dans la situation inhabituelle d'entendre son nom chanté par les deux camps de supporteurs, mais c'est Moyes qui s'était taillé la part du lion dans le répertoire de Stretford End, avant un chant "Come on David Moyes/play like Fergie's boys/we'll go wild wild wild/we'll go wild wild wild" ("Allez David Moyes, joue-là comme Ferguson, et on se déchaînera, on se déchaînera"). Même lorsque l'action sur le terrain ne se révélait pas à la hauteur de l'affiche et des attentes, le volume sonore restait au-delà de la normale. Les appels au soutien des fans lancés par Moyes et Nemanja Vidic ne semblent pas être tombés dans l'oreille d'un sourd...

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