Tour d'horizon des principaux concurrents au titre (1/3)

Le championnat est enfin lancé et sera, comme chaque année, rempli d'incertitudes. Réputé pour sa forte concurrence et pour son spectacle, au contraire des autres championnats principaux, écrasés par deux équipes seulement, voire une seule. Le FC Barcelone vient de gagner deux fois de suite le championnat, le Bayern Munich quatre fois, comme le PSG, et la Juventus Turin cinq fois d'affilée !  

Une domination qui se ressent évidemment dans les compétitions européennes. C'est là où le bat blesse pour les clubs anglais. Alors profitons du suspens régnant dans notre championnat.
A l'inverse des autres championnats, bien malin qui peut annoncer les trois équipes qui se retrouveront sur le podium en mai prochain en Premier League alors dans l'ordre, n'en parlons pas.
Revue d'effectif des concurrents de Manchester United pour le titre, en commençant par Leicester, champion sortant et Manchester City, favori annoncé.



Leicester City

Départs : Kante (Chelsea) ; Dyer (Swansea) ; Blyth (Motherwell) ; Cain (Blackpool FC en prêt) ; Kramaric (Hoffenheim) ; Konchesky (Gillingham) ; Dodoo (Glasgow Rangers) ; Schwarzer (fin de contrat) ; Watson (Barnet).

Arrivées : Benalouane (Fiorentina) ; Musa (CSKA Moscou) ; De Laet (Middlesbrough) ; Hernandez (Sporting Gijon) ; Mendy (Nice) ; Uche (Rayo Vallecano) ; Zieler (Hanovre 96) ; Kaputska (Cracovia) ; Lawrence (Cardiff City).


La saison dernière, Leicester City a créé la surprise en remportant le championnat. Pour certains, c'était même un miracle étant donné leur difficile maintien la saison antérieure. Mais le vrai miracle serait de rééditer cette victoire. En effet, il est très dur de garder son titre en Premier League, tellement dur que personne ne l'a fait depuis Manchester United en 2009.
Ayant évidemment profité de circonstances favorables l'an passé, ce qui n'enlève rien à leur mérite, il est donc très peu probable que Leicester puisse jouir de pareilles opportunités cette saison. Les gros n'ont pas tenu leur rang, Leicester ne jouait presque que le championnat et a été épargné par les blessures. Difficile cette année d'imaginer ne serait-ce que les deux ogres mancuniens avoir le même total de points ou moins que la saison dernière. Avec la perte de Kante et malgré la conservation de Vardy et Mahrez (si conservation il y a), le challenge s'annonce extrêmement compliqué cette année avec, en plus, la Ligue des Champions à jouer. Des matchs de poule qui seront forcément joués le plus sérieusement possible par les joueurs, sur-motivés par la plus grande compétition européenne. Il y a donc fort à parier que Leicester ne sera pas européen la saison prochaine ou au mieux en Europa League mais que cette équipe restera valeureuse et difficile à bouger.

 

Manchester City

Départs : Byrne (Blackburn en prêt) ; Dzeko (AS Roma) ; Demichelis (fin de contrat) ; Faupala (NAC Breda en prêt) ; Fofana (Udinese) ; Jovetic (Inter en prêt avec option d'achat) ; Lejeune (Eibar) ; Mooy (Huddersfield Town en prêt) ; Moreno (La Corogne en prêt) ; Yeboah (Twente en prêt) ; Sobrino (Alavés en prêt) ; Unal (Twente en prêt) ; Wright (fin de contrat) ; Naah (Nordsjälland en prêt) ; Pablo Mari (Girona en prêt).

Arrivées : Gündogan (Dortmund) ; Jesus (Palmeiras) ; Moreno (Atletico Nacional Medellin) ; Nolito (Celta Vigo) ; Denayer (Galatasaray en retour de prêt) ; Fofana (Bastia en retour de prêt) ; Byrne (Cambuur en retour de prêt) ; Naah (NAC Breda en retour de prêt) ; Sané (Schalke 04) ; Sobrino (Girona en retour de prêt) ; Stones (Everton) ; Lejeune (Girona en retour de prêt) ; Unal (NAC Breda en retour de prêt) ; Zinchenko (Oufa) ; Yeboah (Lille en retour de prêt) ; Pablo Mari (Club Gimnastic de Tarragona).


L'arrivée de Pep Guardiola a fait de Manchester City une équipe encore plus médiatisée et estimée cette année. C'est la première fois que les Citizens sont entraînés par un entraîneur vraiment reconnu et ayant eu des résultats plus que probants. Pellegrini avait eu également des résultats avec Villareal mais n'avait eu qu'une saison dans un club de grande envergure avec de réelles ambitions : le Real Madrid. Saison qu'il termina sans le moindre trophée avec de cuisants échecs en Ligue des champions et en Copa del Rey. L'Espagnol a, lui, gagné partout où il est passé et qui plus est, avec la manière. Il donne à ses équipes un style de jeu reconnaissable qui lui est propre. Cette méthode est loin de séduire tout le monde et nombreux sont les sceptiques sur son arrivée et sa potentielle réussite.
Avec Sergio Agüero, Kevin de Bruyne, David Silva, Raheem Sterling et Leroy Sané, l'attaque de City a fière allure et promet pour l'avenir (trois des cinq joueurs cités ayant 25 ans ou moins).
Cette attaque laisse néanmoins un grand point d'interrogation : qui remplacera le Kun lorsqu'il se blessera (ce qui arrivera fatalement étant donné la fragilité notoire de ce joueur) ? Guardiola tentera-t-il le faux 9 en Premier League ? Comptera-t-il sur Wilfried Bony ? 

Comme United, City a beaucoup dépensé cet été dans des secteurs en difficulté. Avec l'arrivée de Gündogan, qui risque fortement d'être aligné dans un milieu à trois avec David Silva et Fernandinho, on se demande quel sera l'avenir de Yaya Touré (leader du club par le passé), et quel sera le positionnement de Kevin de Bruyne. Le Belge sera peut-être positionné à droite et dans ce cas, laisserait soit Sané soit Sterling sur le banc. De même, en défense, Otamendi, Stones et Kompany sont trois défenseurs axiaux pour seulement deux places. La différence avec United se situe dans ce turnover. En effet, il se pourrait que certains joueurs Citizens n'acceptent pas leur situation sur le banc lors de matchs clés. Guardiola a déjà eu ce problème au Bayern Munich et il semble s'en être plutôt bien sorti.
D'autre part, hormis le leader Yaya Touré qui risque d'être cette année moins visible sur le terrain pour City, le gardien Joe Hart, lui aussi leader de cette équipe, serait vers la sortie. Claudio Bravo est pressenti pour le remplacer. A voir si les fans apprécieront ce rejet de leur portier, très apprécié, par Guardiola.
Cette équipe a donc l'effectif du favori, l'entraîneur et une méthode ayant déjà fait leurs preuves (nul doute qu'en faisant le choix de l'Espagnol, les dirigeants mancuniens cherchaient à se faire une place régulière dans le dernier carré de Ligue des champions) mais devra faire face probablement à des problèmes d'égo dans le vestiaire et d'adaptation du style de jeu au jeu anglais. Nombreux sont les sceptiques qui voient Guardiola se rater en Premier League.
Difficile de voir les Citizens hors du top 4 en mai prochain mais toutefois, une supposition crédible serait de les voir mieux réussir à l'extérieur qu'à domicile. Effectivement, leur jeu axé sur la possession, le redoublement de passes et une pression haute pourrait jouer des tours à des équipes jouant crânement leur chance devant leurs supporters et qui se découvriraient donc un peu trop (ou aligneraient une équipe trop offensive). A l'inverse, en déplacement à l'Etihad Stadium, les petites équipes pourraient avoir comme objectif unique de ne pas perdre, sans forcément chercher à "faire un coup" et les Citizens pourraient se retrouver face à des équipes très regroupées avec un gros impact physique : le point faible du style Guardiola.

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