David Gill : "United, pas à vendre"

David Gill, le directeur général de Manchester United, s'est exprimé sur la situation économique du club et a tenu encore une fois à faire savoir que le club n'était pas à vendre.


David Gill a mis en doute l’offre publique d’achat des 'Red Knights' après avoir de nouveau confirmé que le club n’était pas à vendre. La famille Glazer, plus tôt dans la semaine, a nié les déclarations comme quoi elle se préparait à vendre ses actions de United aux 'Red Knights'.

Les Red Knights, un groupe de riches fans, visent la dette de la famille Glazer en vue d’une reprise potentielle du club. Mais Gill a souligné que les Glazer n’étaient pas intéressés à vendre et dirigeaient le club de la bonne façon.

"Les propriétaires sont des propriétaires à très long terme et l’ont montré avec Tampa Bay qu’ils ont racheté en 1994/95", a-t-il déclaré à la conférence Soccerex à Manchester.

"Ils ne sont pas vendeurs, ça ne veut pas dire que les gens comme ces 'Red Knights' ne peuvent pas venir se présenter avec des idées. Mais il n’y a aucunes indications qui font penser qu’ils veulent vendre et dans ce cas, ils ne peuvent pas acheter l’actif puisqu'il n’est pas à vendre."

"Les Glazer n’ont aucune intention de vendre et de notre point de vue, ils dirigent le club de la bonne manière."


Gill n’est pas certain que le plan des 'Red Knights' serait réalisable mais estime que, de toute façon, ce n’est pas important puisque les Glazer restent engagés.

"La proposition des 'Red Knights', l’idée d’avoir 20, 30, 40 très riches personnes dirigeant Manchester United, je ne sais pas si en pratique cela marcherait."

"Les clubs les mieux gérés sont ceux où il y a une prise de décision unique, claire et c’est rapide et efficace – Roman Abramovich à Chelsea, Sheikh Mansour à Manchester Ctiy, Silvio Berlusconi au Milan AC."

"En ayant beaucoup de gens riches impliqués – ils vont tous vouloir être impliqués dans la prise de décisions. Je ne suis pas sur de savoir quel est leur but ultime, mais le but ultime n’est pas pertinent."

"La grande majorité des fans de Manchester United devrait être heureux de ce que nous faisons en restant sommet du football national et mondial."


David Gill a aussi salué l'influence sur les affaires de Manchester United de la très critiquée famille Galzer.

Les supporteurs de United ont fait connaître leurs sentiments ces dernières semaines avec la très visible campagne verte et or contre les propriétaires américains. Des sources proches des Glazer insistent sur le fait que la famille ne vendra pas le club au consortium des 'Red Knights', malgré les dettes de plus de 700 millions de livres.

En repoussant les protestations, Gill a renforcé la position des Glazer alors qu’il a annoncé un nouveau contrat de 5 ans avec Telekom Malaysia pour devenir le 'partenaire des télécommunications intégrées' d’Old Trafford.

"Il y a des protestations. Tout le monde a le droit de protester et il y avait certainement beaucoup de vert et d'or mercredi soir, on ne peut pas le nier. Mais ce partenariat démontre la force du club. C'est un partenariat à long terme pendant cinq ans."

"Nous serons là pour la durée de cette affaire de cinq ans et beaucoup plus. Nous avons un modèle économique et Telekom Malaysia est partenaire de l’une des meilleures équipes du football mondial. Ce sera toujours le cas."


L'accord de sponsoring fait partie d'une nouvelle stratégie commerciale mise en œuvre par les propriétaires. Au lieu de prendre une approche globale, United a adopté une position territoriale, faisant des affaires exclusives dans des secteurs spécifiques pour maximiser le revenu et profiter d'environ 333 millions de supporteurs dans le monde entier.

C'est un des faits pris en compte par les Glazer lorsqu'ils ont lancé leur propre reprise, dont même Gill pensait, à cette époque, qu'elle entrainerait trop de dettes.

Maintenant, néanmoins, il pense que les preuves prouvent que c'est un modèle de business simplifié qui, dans la gérance quotidienne du club, résulte en de grands profits.

"Les propriétaires ont pensé que nous faisions de bonnes choses sur le plan commercial, mais qu'il y avait d'autres occasions là-bas," a-t-il précisé.

"C'est l’idée qu’ils ont apporté. Ça n’apporte pas beaucoup de couverture médiatique, mais le fait même qu’ils soient entrés et soient capables de faire ces affaires nous profite. Nous pouvons réinvestir cet argent dans le club."


Le directeur général de United s'est aussi exprimé sur les nouvelles mesures prises par l'UEFA sur les dépenses des clubs et a déclaré que le club n’avait aucune excuse s’il venait à manquer de se conformer aux règles de dépenses que l’UEFA a proposée.

Les règles du 'fair play financier' affectant la Premier League débuteront en 2012, mais avec une période transitoire de 3 ans après laquelle tous les clubs vont devoir montrer qu’ils atteignent un équilibre.

Actuellement, Chelsea et Manchester City fonctionnent tous les deux à perte mais le holding de Manchester United a aussi enregistré des pertes sur deux de ces 3 dernières années, une fois que les paiements d’intérêts sur leurs dettes aient été pris en compte. Le holding de Liverpool a été aussi dans le rouge après les paiements d’intérêt.

Gill a déclaré : "Je pense qu’il y a assez d’argent en Premier League pour que ce ne soit pas pas un problème. S’ils ne se plient pas aux règles maintenant, le mécanisme de transition signifie qu’ils peuvent mettre de l’ordre dans leurs affaires."

"La Premier League est l'une des ligues les plus riches au monde et il n’y a aucune raison pour qu'elle ne soit pas capable de se conformer aux règles."


Gill a néanmoins insisté sur la fait que United ne se rendrait pas coupable d'enfreindre les règles de dépenses, malgré les dettes de la famille Glazer. Il a ajouté : "Nous avons vu ce que les propositions contiennent et nous enfreindrions les règles de la rentabilité financière."

"Nous, en tant que Manchester United, avons toujours été dirigés professionnellement et nous allons continuer à être dirigés professionnellement."


Gill s’exprimait après une réunion de la 'Europen Club Association' (ECA) à Manchester où les clubs membres ont annoncé qu’ils avaient persuadé l’UEFA de retarder la mise en œuvre totale des nouvelles règles de 2012 à 2015.

Les finances du club seront examinées sur une période de roulement de 3 ans pour assurer qu’ils respectent les règles de l’UEFA avant qu’on ne leur permette de prendre part à la Champions League ou à l’Europa League.

Une proposition de l’UEFA impliquant seulement les clubs avec un chiffre d’affaire de 50 millions d’euros au contraire de la Premier League et l’ECA qui disent que les clubs devraient être soumis au même test.

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