Interview : Rio Ferdinand

Le quatrième volet du derby de Manchester a lieu ce samedi. Comment sont placés les deux rencontres à domicile que vous avez jouées sur l’échelle des matchs dramatiques ?

Et bien, je n’ai pas vraiment apprécié le premier... pour des raisons évidentes (l’erreur de Rio à la 90ème minute a permis à Craig Bellamy de ramener le score à 3-3). Ceci dit, nous avons fini par gagner le match donc ça a bien fini. Mais la demi-finale de Carling Cup était incroyable. Quand Wazza a marqué dans la dernière minute pour mettre le match dans notre poche, c’était incroyable. Marcher dans la ville la semaine après ce résultat était une sensation énorme. J’étais tellement content que nous les ayons battus, particulièrement après que tant de choses avaient été dites avant ce match. C’était vraiment important pour nous de gagner ce match – nous voulions frapper un grand coup à la maison pour nos fans, pour montrer que nous nous intéressions encore à cette compétition, pour y aller et tout faire pour battre Manchester City.

Revenons au 4-3 de septembre... Est-ce qu’il est juste de dire que vous étiez le plus excités, lorsque Michael Owen a marqué le but de la victoire ?

Oh ‘man’... [soupir]. C’était juste un moment " ouf " (de soulagement). Je lui ai dit un grand merci à ce moment là et je lui ai envoyé un texto à nouveau, plus tard cette nuit, pour lui redire. C’était étrange dans les vestiaires après. Nous avions gagné le match donc les gars sautaient partout, devenaient fous, mais j’étais juste déprimé, assis la pensant combien nous avions été chanceux. Je déteste faire des erreurs, particulièrement dans des matchs de cette ampleur. Je pense qu’il est juste de dire que j’ai évité un savon de la part du boss.

A quel point prenez-vous au sérieux la monté en puissance de City, cette saison ?

Et bien, ils ont la capacité de relever le défi parce qu’ils ont tellement d’argent et ils visent les grands joueurs. Mais le premier trophée est toujours le plus difficile à gagner et jusqu’à ce qu’il le fasse il y aura beaucoup de pression sur eux. Ils ont atteint les demi-finales de la Carling Cup cette saison mais ont perdu contre nous, ils ont été sortis de la FA Cup par Stoke... Donc il y a toujours un peu de travail à faire. Je pense que s’ils finissent avec une place pour la Champions League cette saison, ce sera aussi bon que de gagner un trophée.

Vous avez joué aux cotés de Carlos Tevez pendant deux saisons à United. Qu’est-ce que cela fait de jouer contre lui ?

Carlos a un caractère intéressant. Quand il était à United, il gardait toute son énergie pour les matchs – il n’en faisait jamais vraiment trop à l’entrainement. Il a travaillé dur en salle de gym – il était un professionnel dans ce sens – mais tout ce qu’il a fait était adapté en fonction des matchs le weekend. Vous pouviez le voir conserver son énergie durant la semaine et ensuite tout lâcher sur le terrain. Ce n’est pas ma façon de faire; je dois m’entrainer à un haut niveau tous les jours. Mais ça marche pour Carlos et ça peut être vraiment épuisant de défendre contre lui. C’est un grand joueur et il réussit très bien à City.