Manchester United a annoncé un résultat d'exploitation global brut sur l’année (se terminant le 30 juin 2010) de 100 millions £, mais une perte générale de 83.64 millions £.


Les chiffres font de United le premier club anglais à s'effondrer en ayant passé la barrière des 100 millions de bénéfices bruts. Mais ce sont les pertes qui vont amener plus de questions sur les propriétaires du club les Glazer.

United a su profiter de la renommée de son nom et de la popularité durable du club à travers la planète pour obtenir ce résultat. Cependant, ce chiffre a été éclipsé par le détail de leurs pertes générales. Les paiements d'intérêts pour les prêts ont représenté 40 millions £, tandis qu'il fallait aussi prendre en compte le coût significatif de la demande d’offre de 504 million £ qui a été émise plus tôt dans l’année.

Il y a aussi eu les rumeurs d'une reprise du club par les Red Knights, mais les Glazers n’ont pas souhaité en discuter.

United s’appuiera sur la croissance commerciale massive dans les derniers chiffres, après la mise en œuvre de leur approche de "territoire spécifique". L’augmentation du chiffre d’affaires de 11.5millions £ à 81.4millions £ prouve la réussite de ce plan. Cela réfute aussi l'idée que les gros titres négatifs dans la presse engendrés par la famille Glazer aient pu dissuader les sociétés de s’associer avec United.

Les revenus médiatiques ont aussi augmenté, passant de 5.1 millions £ à 104.8 millions £, faisant de ce secteur le plus important du club maintenant que les recettes des matchs sont tombées à 100.1 millions £.

Le chiffre d'affaires global de United est de 286.41 millions £, qui contraste lourdement avec Manchester City, qui il y a sept jours a célébré un chiffre d’affaires estimé à 125 millions £. Il montre le gouffre qui existe toujours, commercialement, entre les clubs voisins et le travail qu’a encore à réaliser City avant de se rapprocher de nous.

Il y a eu une réduction massive des revenus gagnés de par la disposition de joueurs après la vente record de Cristiano Ronaldo au Real Madrid à l’été 2009. Les salaires ont grimpé de 7% pour arriver à 131.7 millions £, tandis que la dette générale de United a atteint 521.7 millions £.

Il n'y a aucune mention dans les comptes qu’un quelconque argent ait été sorti par la famille Glazer pour payer leur prêt d’une valeur de 200 millions £ qui atteint maintenant un montant d’intérêt de 16.25 %.

Les supporters, qui sont opposés au régime Glazer tout entier, utiliseront ces pertes comme la preuve de leur revendication comme quoi, United serait privé de fonds pour les transferts en raison de la dette que le club a acquis suite à la prise de contrôle d’Old Trafford par les propriétaires américains.

Sir Alex Ferguson et David Gill ont tous deux affirmé que le manque d’implication de United sur le plan des transferts était dû à la difficulté de trouver de la qualité, les deux parties insistant sur le fait que les fonds seraient disponibles s’ils étaient nécessaires.

Les Glazer eux mêmes n’ont jamais laissé paraître une quelconque inquiétude par rapport à cette énorme dette. L'émission d'obligations réussie plus tôt dans l'année leur a permis d’avoir une plus grande flexibilité avec leurs transactions financières, mais oblige United au paiement d’un taux d'intérêt annuel de 8.75 % et un remboursement en 2017.

David Gill a insisté sur le fait que le club ne subissait aucune pression pour la vente de joueurs comme Wayne Rooney malgré l’annonce de pertes majeures. Ces chiffres ont soulevé quelques interrogations sur la famille Glazer propriétaires du club, mais Gill estime que ce sont de "très bons résultats" .

Il a déclaré : "Ces résultats montrent un chiffre d'affaires record, des bénéfices d'exploitation records et une croissance exceptionnelle de nos activités commerciales. Nous continuerons à nous concentrer sur la production des ressources pour investir dans l’équipe et dans le club, pour nous maintenir au sommet du football mondial."

"Nous ne sommes pas un club qui a besoin de vendre. Nous avons de l'argent à la banque donc, il n'y a aucune pression, aucune pression du tout pour vendre n’importe quel joueur star, que ce soit Wayne Rooney ou X,Y, ou Z. Je peux vous l’affirmer catégoriquement."

"Personne ne voulait vendre Cristiano (Ronaldo) – il voulait partir et en conséquence, nous avons pu en tirer une indemnité record. Notre philosophie est de conserver et d’attirer les meilleurs joueurs. Nous avons 165 millions £ à la banque, mais en quelque sorte, nous préférerions avoir £ 80million à la banque et Ronaldo sur le terrain."


Gill a aussi atténué les craintes de parallèles avec nos rivaux de Premier League, Liverpool, qui font face à l'administration à moins que leurs propriétaires américains actuels n’effacent leurs dettes impayées.

"Je ne peux pas parler pour un autre club mais les fans de United ne devraient pas être inquiets. Nous avons une structure de financement à long terme en place, des revenus excellents qui augmentent, nous contrôlons nos coûts - les salaires totaux représentent 46 % du chiffre d'affaires - et nous pouvons assurer le paiement de l'intérêt sur notre finance à long terme."

"D'après nous, si quelque chose venait à changer dans la gestion du club, ce club pourrait survivre et continuer à vivre : le club couvre le coût financier plus qu'il ne le faudrait. Nous avons toujours de l'argent à investir dans des joueurs et pour donner de bons contrats aux joueurs, et nous sommes à l'aise avec le modèle économique."

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