L\'Ecole de l\'Espoir de Silvestre

Au club depuis Septembre 1999, Mikael Silvestre est connu comme étant un joueur discret, un coéquipier sérieux sur le terrain et sympathique en dehors. Mais derrière le footballeur se cache un homme de cœur. Depuis près d’un an, Mikael est le parrain-fondateur de « L’Ecole de l’Espoir », un centre éducatif à Kankan, en Guinée.


Inaugurée le 13 juillet 2006 par le joueur lui-même, ainsi que par Marie-José Lallart, de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), le centre éducatif de Kankan a recueilli une vingtaine d’enfants des rues pour une formation scolaire, dans un premier temps, puis professionnelle.

Ces enfants, qui pour la plupart sont orphelins, bénéficient également d’activités culturelles et sportives. Aussi, ils seront inscrits au Registre d’Etat Civil.

Une chance inespérée pour ces adolescents âgés entre 13 et 15 ans, et qui tous, travaillaient dur pour faire vivre leurs familles, si de bonne fortune ils en ont, et afin surtout de survivre.

Ils recevront ainsi une éducation professionnelle qui leur offrira une chance d’échapper à cette vie à laquelle ils étaient promis.

L’école se veut aussi proche de l’environnement dans lequel elle évolue. Ainsi, les constructions sont modestes, explique le latéral gauche de Manchester United et de l’équipe de France. Un établissement scolaire de Chartres a donné des tables, et le joueur s’est occupé de ramener des vélos de Rennes. Aussi, les enfants apprennent leurs futurs métiers au contact des artisans locaux.

Interrogé sur les causes qui l’ont poussé à s’investir de la sorte dans ce projet, Mikael évoque ces origines, mais continue en expliquant :

"J’ai deux filles et ma femme est encore enceinte. C’est ce qui a produit un déclic chez moi. C’est dire que quand on est père de famille, on comprend vite que l’éducation des enfants est ce qu’il y a de plus important."

"Mes enfants ont aujourd’hui la chance énorme de pouvoir aller à l’école et de faire des activités extrascolaires telles l’équitation, la natation, etc. "

"Donc c’est pour cela que je me suis senti naturellement poussé à pouvoir utiliser mon argent et mon image pour pouvoir faire avancer les choses dans des pays qui n’ont pas la chance qu’on a en Europe."


Mikaël Silvestre assure le financement et le suivi, en collaboration avec une association locale, de cette école dont il veut faire une expérience pilote qui déclenchera un effet boule de neige, et qui permettra de voir d’autres établissements de ce genre en Guinée, mais aussi dans d’autre pays d’Afrique.

« J’ai mis des photos d’eux dans mon vestiaire, à Manchester, explique le footballeur. Certains coéquipiers s’intéressent au centre. J’essaie de les pousser à s’engager avec l’UNESCO. Je sais que du côté de Chelsea, Claude Makelele pense à un projet au Congo-Kinshasa. Là-bas, il y a deux cent mille enfants des rues. »

http://www.lesecolesdelespoir.com/

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