Présentation de l'effectif (2/3)

Levez l'ancre, hissez la grand-voile ! Après un exercice 2011-12 de tous les rebondissements, qui s'est soldé par un ultime échec en Premier League et une perte du titre de champions au bénéfice des corsaires Citizens, le navire des Red Devils s'apprête à retrouver les eaux tumultueuses du championnat avec à son bord un tout nouvel équipage. Si certains sont allés voir si l'eau était plus bleue sous d'autres cieux, d'autres ont embarqué, et une flopée de mousses vient apporter un vent de fraîcheur à bord d'une embarcation qui aura à coeur de reprendre les devants tantôt sur la scène nationale, mais également européenne. Petit tour d'horizon de nos courageux matelots qui entreprennent ce périlleux voyage...



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Hiver 2011. Période rude pour l'équipage mancunien. A une interminable épidémie de blessures qui frappe depuis le début de la saison viennent se rajouter les premières désillusions. Élimination en Ligue des Champions face à Bâle, deux défaites consécutives en Premier League contre Blackburn et Newcastle... Le navire mancunien est pris dans la tempête. "Nous sommes perdus !" s'exclament alors les plus pessimistes. Qui peut alors rediriger l'embarcation des Red Devils dans la course au titre, qui peut reprendre un gouvernail complètement laissé à l'abandon ? Il faut un maître, un expert des eaux anglaises, un matelot qui connaît parfaitement le navire. Il faut Paul Scholes.

Et l'appel du large ne laisse pas insensible le plus célèbre des rouquins. C'est au cours d'un derby remporté 3-2 à l'Etihad Stadium que Scholesy enfile à nouveau son uniforme (cette fois floqué du numéro 22) et reprend du service en mer. La retraite sur la terre ferme, ce n'était pas pour lui. Rien que l'aspect symbolique du retour d'une légende en cette période faste fait chavirer les coeurs des supporters mancuniens. Mais pas le navire des Diables Rouges. Qui aurait pourtant pu parier sur un impact sportif aussi conséquent ? Qui aurait pu imaginer que c'est Scholes et ses 37 ans qui auront remis le navire des Red Devils sur le droit chemin ?

Associé à son compère Carrick, Paul a complètement métamorphosé le milieu de terrain mancunien. Un rééquilibrage total d'un milieu trop souvent bancal, une gestion parfaite du rythme des matchs et des phases de jeu, une maîtrise technique même sous la pression adverse, un jeu de passes racé, élégant, chirurgical, presque intact, et une combativité sempiternelle, l'impact de Scholes s'est avéré au départ être une délicieuse surprise, pour ensuite se muer en douce réalité. Car on finirait presque par s'y habituer, à un Scholes en telle forme. Pour conclure une saison du retour globalement très accomplie, Paulo décide de rempiler pour la saison à venir. On sait que l'on pourra compter sur lui pour mener la barque rouge, contre vents et marées.

Mais comme toutes les bonnes choses, Scholesy a une fin. Et il ne s'avère pas être, à l'échelle d'une saison complète, une solution fiable et pérenne dans l'entrejeu, enchaînement des matchs oblige. Mais derrière lui, tandis qu'il s'affaire à guider l'embarcation, attend patiemment un prometteur duo Anderson-Cleverley. Tous deux apprennent en regardant le magister faire. Et un jour, eux aussi prendront en main ce gouvernail et mèneront le jeu de leur équipe. Comme ils ont pu le faire la saison passée, avec la réussite (et les blessures...) que l'on connaît.

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On ne parle pas beaucoup de lui sur le navire mancunien. Et de par les mers, il n'est pas aussi craint que ne le sont le capitaine Vidic, ou encore l'armada offensive mancunienne qui se lance à l'abordage des navires ennemis. Si Scholes est celui qui dirige le navire, Carrick est certainement celui qui le rend insubmersible. Le terme est un peu fort, c'est vrai. Mais je trouve particulièrement nécessaire de mettre en lumière le rôle de l'un des membres les plus essentiels de l'équipage mancunien. Car si Scholes, son acolyte de l'entre-jeu, de même que tous les joueurs à vocation offensive de l'équipe ont pu briller la saison passée, c'est en grande partie car ils disposaient derrière eux d'un joueur tel que Carrick.

Rien n'était gagné en début d'exercice, lorsqu'un tout autant éblouissant que surprenant duo Cleverley-Anderson se chargeait de l'animation et de la gestion du milieu de terrain. Milieu entreprenant, inspiré, imaginatif, débrouillard... Mais un poil déséquilibré. Partir à l'abordage, c'est bien. Assurer ses arrières au préalable, c'est mieux. C'est dans cet optique, et après le pillage subi face aux Citizens, que Carrick, dans un axiomatique regain de forme tout en profitant des blessures d'autres éléments, va progressivement retrouver sa place au milieu de terrain. C'était la première cale qui permettait de stabiliser le milieu mancunien. La seconde, ce sera Scholes.

Beaucoup auront apprécié le retour de Scholes. Pour d'autres, l'impact offensif de Valencia aura été tout autant déterminant. Mais Carrick ? Son travail de couverture, sa discipline, son intelligence, sa justesse aussi bien tactique (placement) que technique (jeu de passe, conservation du ballon), son soutien aux taches défensives voire parfois aux actions offensives, et même ses quelques buts... Tout ceci mérite aussi d'être souligné.

Comme un charpentier qui répare les dommages collatéraux subit après un abordage et qui s'assure de la bonne marche du navire, Carrick aura été d'un rôle vital au bon fonctionnement des rouages mancuniens. Ce n'est pas un hasard si ses absences coïncident étrangement avec des naufrages collectifs (Bâle, Bilbao...). Soyez-en convaincus, sans cet homme de l'arrière, qui surveille de son

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