Le Belge a semé la pagaille au sein de la défense de fortune de United et a inscrit le seul but de la rencontre à la 57e minute pour infliger aux Mancuniens leur premier revers en match d'ouverture de la saison depuis 2004.
Les exploits de Fellaini (il a gagné pratiquement tous ses duels dans les airs et a posé des problèmes à tous les défenseurs de United) ont fait oublier les premiers pas de Robin van Persie, entré en jeu à 22 minutes du terme.
Ce n'est pas faute d'avoir essayé mais le Néerlandais n'a pu trouver l'égalisation lorsqu'une soirée où la précision tactique d'Everton s'est montrée trop difficile à gérer pour une défense privée de Rio Ferdinand, Phil Jones, Chris Smalling et Jonny Evans, blessés.
Ainsi, Michael Carrick et Antonio Valencia prenaient place dans l'arrière-garde qui contenait aussi Nemanja Vidic, un joueur qui n'avait plus joué en match de compétition depuis le 7 décembre 2011.
PREMIERE PERIODE :
C'est donc presque sans surprise qu'Everton se procurait les meilleures occasions. Avant même que Fellaini ne percute le montant à la 14e minute, les hôtes avaient provoqué la panique dans la surface de réparation des Red Devils à la suite d'un centre précis de Leighton Baines sur coup de pied arrêté.
À la demi-heure de jeu, Nikica Jelavic et Steven Pienaar avaient sollicité l'intervention de De Gea. De son côté, United n'avait à se mettre sous la dent qu'un coup franc brossé de Wayne Rooney que Tim Howard contournait en corner.
La tactique d'Everton, c'est-à-dire faire remonter le ballon rapidement vers Fellaini et récupérer les rebonds ou encore centrer près de De Gea, était prévisible mais efficace. Les Mancuniens dégageaient tant bien que mal à un ballon sur Pienaar, dont la frappe de l'entrée de la surface se dirigeait vers la lucarne. Mais le gardien espagnol réagissait rapidement pour réaliser une claquette.
Il devait s'employer à effectuer deux autres parades formidables avant la pause : un ballon dans les airs trouvait les bouclettes de Fellaini avant que Leon Osman n'envoie une puissante frappe cadrée en pivot. Puis le coup franc de Baines semblait être voué à faire mouche mais l'Espagnol était là. L'inquiétude montait dans le camp des Red Devils cependant.
Quatre-vingt-dix-neuf jours plus tard, le souvenir d'avoir eu le c½ur brisé lors de la dernière journée du championnat la saison dernière semblait revenir à Goodison Park et le moral baissait.
La fluidité peinait à s'installer dans le jeu mancunien même si Shinji Kagawa semblait bien affûté pour ses débuts sous le maillot de United. United aurait pu mener avant la pause si Danny Welbeck et Rooney avaient conclu leurs demi-occasions. Au lieu de cela, United se contentait de gérer le milieu de terrain pour contrer les assauts aériens d'Everton.
PREMIERE PERIODE :
Les hommes de David Moyes employaient une tactique tout aussi directe en deuxième période et trois minutes après la pause, les Toffees avaient touché la barre transversale après une remise de la tête de Fellaini (encore lui !) pour Osman qui reprenait de volée de 10 mètres.
Fellaini sautait ensuite plus haut que tout le monde aux six mètres et résistait à Michael Carrick pour reprendre le corner de Darron Gibson et donner l'avantage à Everton à la 57e minute. Un but fabuleux et mérité pour le Belge. Seule surprise : que le but ne soit pas venu plus tôt.
United pensait égaliser pratiquement dans la foulée après une partie de billard dans la surface d'Everton mais Phil Jagielka dégageait sur sa ligne le tir de Tom Cleverley. Le défenseur anglais s'est montré solide tout au long de la soirée en réalisant nombre d'interceptions et de dégagements, au plus grand dam des supporteurs visiteurs.
L'entrée en jeu de Van Persie en milieu de deuxième mi-temps leur redonnait le moral et le Néerlandais était presque à l'origine de l'égalisation à la 79e minute en centrant pour Kagawa au premier poteau. Tim Howard repoussait sur le Japonais. Six mètres.
Les deux recrues estivales ne signaient donc pas des débuts gagnants. Ce revers rappelle surtout aux hommes de Sir Alex que la vie en Barclays Premier League - même à Manchester United et surtout contre Everton - n'est jamais facile.
Groupe : De Gea - Valencia, Vidic, Carrick, Evra - Cleverley (Anderson 86'), Scholes - Nani (Young 77'), Kagawa, Rooney - Welbeck (Van Persie 68').
But : Fellaini (57')
Affluence : 38 415 spectateurs
Statistiques :
. Possession : 69,2 %
. Corners : 8
. Tirs (dont cadrés) : 6 (4)
. Fautes concédées (subies) : 13 (11)
. Carton jaune : Nani (3'), Scholes (13')
Ole Gunnar Solskjaer, le 25 août 2012 à 16:03
Je reviens un peu sur ce match.
Notre tactique de 433 était peureuse à cause de l'absence de défenseur central de métier, Carrick étant fautif sur le but de Marouane, l'équipe a refusé de jouer de façon tranchante, faisant tourner le ballon de manière illusoire.
Les occasions étaient pour Everton et nous presque rien, la rentrée de Van Persie n'a rien changé et nous savons pourquoi, l'équipe n'a pas joué avec lui, il a eu trop peu de ballons et le peu de fois où il l'a eu, il a été dangereux, notre match n'était pas foncièrement mauvais mais trop peureux dans l'approche. Les joueurs ont raté leur prestation individuelle ce qui est devenu collectivement pas terrible à voir quand on s'appelle Manchester United, les satisfactions prenantes sont De Gea et Kagawa, Cleverley étant encore trop moche individuellement même si la paire formée avec Shinji est très prometteuse sur ce que j'ai vu, il y a quelque chose à faire par rapport à ça et je pense que nous pourrons voir de meilleures choses, j'attends de voir avec Carrick ce qu'ils vont faire.
Sur ce match il nous manquait un ailier et il fallait un bon Nani, mais il n'a même pas été moyen, il a été mauvais, il a même refusé les propositions d'Antonio pour les dédoublements, comment voulez vous qu'on y arrive, de l'autre coté Patrice était seul à monter et à tenter, quoi de plus logique de le voir en difficulté physique à 25 minutes de la fin de la rencontre? Wayne Rooney étant trop peu utile à ce poste pour ce match.
Le Manager a voulu tenter cette tactique pour voir et il a vu que cela ne fonctionnait pas vraiment, on verra bien la suite mais Nani se doit de jouer avec la force brute et élémentaire qu'est Valencia, je ne le comprendrais jamais ce type décidément.