Et maintenant, on fait quoi ?

En retournant la situation dans tous les sens, on remarque que les problèmes sont nombreux et les propositions ne se bousculent pas au portillon. Sans perdre de joueur, et même en en accueillant de nouveaux, on arrive à enchaîner les défaites et les contre-performances, sereinement, tranquillement. D'où cette question plus que jamais d'actualité : et maintenant, on fait quoi ? Revue de détail des forces et faiblesses, avec le sourire.


Les tauliers de l'auberge

Brassard au bras, Rooney est presque beau. Le vrai patron c'est lui, il débloque les situations, oriente le jeu, gueule sur tout le monde. Les semaines passent et son influence reste cruciale. Petit problème,on l'imagine mal porter toute l'équipe à bout de bras tout l'hiver, trop fatiguant, trop aléatoire.

Michael Carrick reste le joueur le plus fiable dans ce club, l'assurance d'un travail propre. En terrible manque d'un vrai complément à ses côtés depuis la retraite de Scholes et la maladie de Fletcher, il s'épuise vite, jusqu'à se blesser.

Adnan Januzaj s'affirme comme le grain de folie de l'équipe-première, il tire, décale, dribble, propose et ose. Tout et tout le temps. Un des seuls joueurs qui pense au match qu'il joue sans se préoccuper du reste. Son manque d'expérience peut le fragiliser psychologiquement quand le printemps arrivera et que les matchs s'enchaîneront tous les deux jours.

On peut en parler longtemps, mais Phil Jones reste un alien défensif comme on en a rarement croisé. Si on met de côté sa lourdeur physique quand il joue latéral, le reste de son travail ne présente que peu de défauts, et sa capacité à évoluer à de nombreux postes différents sans perdre son efficacité en fait un joueur clé.

Finalement, David De Gea, qui fût tant décrié après sa première saison, apparaît maintenant comme un très bon élément, solide sur sa ligne et dont la détente a sauvé quelques situations difficiles (le coup franc de Mata à la 93ème contre Chelsea). Le souci, c'est qu'il ne peut pas compenser à lui tout seul toute une ligne défensive quasi inexistante.

La corpo de la maison de retraite

Il y a encore trois ou quatre ans, la meilleur charnière d'Europe c'était la notre, Ferdinand-Vidic. Aujourd'hui, ça fait sourire, peine, ou même surprend, mais ça ne fait plus peur à peur à personne. Fautes d'inattention, erreurs de placements, fatigue chronique et blessures à répétition, ils laissent la place sans avoir eu de transition aux spécialistes du genre, Smalling et Evans en tête. A défaut de jouer propre, ça fait du foot en folie.

Ryan Giggs, la fausse patte du Pays de Galles, a beau avoir une vista toujours aussi incroyable, on voit bien que ça devient de plus en plus dur. Courses ralenties, replacement parfois difficile, débordements devenus impossibles, ça fait presque de la peine à voir. Mais la légende qu'il est inspire le respect à nous tous, qui nous gavons de kebab et dont la seule activité physique de la semaine, c'est lever le coude au comptoir. On vous connait, hein.

Les intermittents du spectacle

Véritable leader l'an dernier, meilleur buteur de Premier League, inarrêtable sur le terrain, Robin Van Persie souffle le chaud et le froid cette saison, entre blessures régulières et le retour en forme de l'infernal Wayne Rooney. Il reste une valeur importante de l'effectif et ce n'est pas prêt de changer.

Arrivé pour jouer à un poste de 10 qui n'existait pas, l'ami Shinji Kagawa se pose en énigme. Dans l'intimité, Moyes aurait justifié sa présence par le fait qu'il "porte les bidons d'eau comme personne". C'est pas le boulot de Phil Neville ??? Toujours est-il qu'il joue propre mais sa place sur le terrain fait de lui un "boulet".

C'est admis par nos amis américains de la faculté du Massachussets, Luis Nani a du patrimoine génétique d'otarie en lui. Très souvent décisif contre les gros (souvent sur le banc au début du match, il fait des entrées fracassantes), il se mue très (trop) souvent en titulaire frôlant l'autisme dans ses dribbles face aux petites équipes. Embarrassant.

La Terre du Milieu, sans Frodon

Le gros chantier reste avant tout le milieu, de palier à la retraite de Scholes, le départ imminent de Giggs, le non-retour de Fletcher. Carrick est vaillant mais ni immortel, ni infaillible.

Dans la liste "lolilol", on trouve Anderson, sa grande frite et son dessert pour 1euro de plus. Il joue aussi régulièrement au football qu'une mangouste à la marelle. On parle quand même d'un mec qui est arrivé avec le surnom de "Nouveau Ronhaldinho". Voili voilou.

On enchaîne avec le joueur qui a réussi à passer de titulaire en 10 pour l'Angleterre au banc de façon régulière à United : Tom Cleverley. Révélation et relève désignée au milieu, ses performances se sont délabrées avec le temps et sa place avec. Manque de confiance en lui, problèmes à se projeter vers l'avant...

Fellaini, arrivé en messie, apparaît maintenant comme vilain aux yeux de beaucoup, il faut dire que le voir se chercher une place sur le terrain comme une gamine qui va à son premier rencard, ça fait mal aux yeux. Et pas qu'aux yeux, d'ailleurs.

Bref, c'est fouillis, difficile, aucun sens de jeu et un esprit d'équipe qui semble bien loin des dernières saisons. Mais il ne faudrait pas oublier qu'on s'appelle United, pas besoin d'être bilingue pour comprendre. On s'en sortira, d'une façon ou d'une autre, salement, sans briller, mais au fond seuls les titres comptent. COME ON UNITED !

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