Report : Olympiakos 2 United 0

Particulièrement peu inspirés dans le jeu offensif, les hommes de David Moyes n'ont pu que constater les dégâts face à un Olympiakos incisif et porté une fois de plus par un public incandescent.


Après un début de match encourageant, les Red Devils ont pris un premier coup derrière la tête sur une frappe hors cadre déviée par Dominguez (38e). Après seulement dix minutes de jeu en seconde période, les locaux doublaient la mise sur une superbe frappe du Costaricain Campbell à l'entrée de la surface.

En mode diesel pendant pratiquement une heure, United a fini par sortir de sa torpeur en fin de match, sans parvenir à trouver la faille. David Moyes espère que ses hommes montreront un tout autre visage au match retour à Old Trafford dans trois semaines.

Pendant la majeure partie de la seconde période, aucune des deux équipes n'a réussi à se procurer d'occasion franche. Nemanja Vidic a été le premier à de distinguer avec un contre bien senti alors que Dominguez armait une puissante reprise de volée. Il a fallu 17 minutes à United pour obtenir sa première cartouche sur corner, mais Tom Cleverley n'a pas réussi à cadrer sa reprise.

Alors que les débats prenaient largement place dans l'entrejeu, le destin a basculé, une fois de plus cette saison serait-on tenté de dire, en défaveur d'United, sur une frappe hors cadre de Giannis Maniatis déviée par Dominguez.

Malgré un regain de détermination après la pause, United s'est fait surprendre à la 55e minute sur une splendide frappe du gauche de Campbell après un petit pont sur Michael Carrick.

L'entrée en jeu de Danny Welbeck et Shinji Kagawa a certes insufflé une énergie bienvenue dans les rangs mancuniens, mais néanmoins insuffisante pour inquiéter le gardien Roberto. De l'autre côté du terrain, Michael Olaitan était tout proche d'inscrire le troisième but grec sur une lourde frappe dans la surface.

À 10 minutes du terme, Robin van Persie, alerté dans la surface par une superbe ouverture de Chris Smalling, manquait malheureusement son duel avec le gardien aux 10 mètres.

Un épilogue décevant, à l'image de la prestation globale de United. Rendez-vous le 19 mars pour le deuxième acte.

L'analyse :

Le match :
Face à l'entrée en matière décomplexée de l'Olympiakos, United a d'abord répondu en tentant de mettre le pied sur le ballon. Cette stratégie a fonctionné dans un premier temps, éloignant les Grecs des cages de De Gea. Malgré cette domination apparente, les visiteurs ne parvenaient pas à se procurer d'occasion dangereuse. L'Olympiakos en profitait pour ouvrir la marque en contre par l'intermédiaire d'Alejandro Dominguez. La tâche s'est compliquée au retour des vestiaires avec le but de Joel Campbell à la 55e minute. Mais la plus grande déception de David Moyes sera sans doute d'avoir vu son équipe attendre la 80e minute pour réagir, Robin van Persie vendangeant la meilleure occasion mancunienne.

Les buts : Si l'ouverture du score grecque doit beaucoup à la réussite, l'opportunisme de Dominguez sur la frappe de Giannis Maniatis mérite d'être salué. Le deuxième but grec a mis tout le monde d'accord : après un petit pont plein de culot sur la personne de Michael Carrick, le Costaricain Joel Campbell enroulait une frappe du gauche de toute beauté qui finissait sa trajectoire dans le soupirail droit de De Gea.

Le joueur : Nemanja Vidic a remporté presque tous ses duels aériens et a fait preuve d'un excellent timing dans les duels. Son tacle in extremis sur Dominguez, qui venait d'effacer plusieurs joueurs, était réellement spectaculaire. Si quelqu'un a tiré son épingle du jeu à United, c'est bien lui.

En face : Privé de son attaquant chevronné Javier Saviola et après avoir vendu Kostas Mitroglou à Fulham, l'Olympiakos avait l'air quelque peu inoffensif en début de match. Mais le premier but a donné des ailes au club du Pirée, qui a réussi à contenir son illustre adversaire sans forcer, avec à la clé une première victoire en cinq tentatives contre United.

L'action du match : La jolie combinaison entre Ashley Young, Wayne Rooney et Robin van Persie, malheureusement non concrétisée par ce dernier, a bien résumé la stérilité des initiatives mancuniennes ce soir.

Dans les tribunes : Les fidèles de l'Olympiakos, dont le volume sonore est réputé dans tout le Vieux continent, n'ont pas attendu le coup d'envoi pour donner de la voix, distillant tout au long de la partie une atmosphère hostile à chaque fois qu'United était en possession du cuir. Pourtant, la poignée de fans mancuniens a fait de son mieux pour se faire entendre au milieu de ce magma de décibels.

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