Les Red Devils sont battus par Everton et voient l'Europe s'éloigner. Ils n'ont jamais réussi à bousculer les Toffees à Goodison Park, ancien antre de leur star Wayne Rooney et de leur manager David Moyes.


Au terme d'une entame timide où aucune des deux équipes ne parvenait à prendre le dessus dans l'entrejeu, il fallait un fait de jeu pour que les choses se décantent. Malheureusement, il s'agissait d'une main de Phil Jones qui, à terre suite à une glissade, touchait le ballon du bras sur un tir de Romelu Lukaku. Leighton Baines tirait plein axe et David De Gea ne pouvait qu'effleurer le ballon du pied.

Mené, United réagissait, notamment par Rooney, mais Everton doublait la mise juste avant le repos. Steven Naismith remontait le terrain côté droit sans être attaqué et lançait tranquillement Kevin Mirallas dans la surface. Le tir croisé du Belge ne laissait aucune chance à De Gea.

Dès le retour des vestiaires, Rooney puis Shinji Kagawa menaçaient Tim Howard. Chicharito, entré en jeu, servait Rooney en fin de partie, mais ce dernier échouait encore sur l'ancien gardien des Red Devils.

L'analyse :

Le match - Possession contre tranchant : le second l'a emporté. Si United s'est assuré 62 % de possession de balle et a réussi 598 passes (contre 371 pour son adversaire), seul le résultat compte au final et, à ce jeu là, seul Wayne Rooney a eu l'opportunité de mettre Tim Howard en danger, alors qu'Everton s'est créé plusieurs occasions franches. Les Toffees ont fait preuve de réalisme en pliant le match sur deux contres en première période, Rooney et Chris Smalling, sur une tête, proposant une révolte trop tardive et inoffensive.

Les buts - Survenus contre le cours du jeu, ils ne sont toutefois pas immérités. Everton a évolué en contre et son plan de jeu a fonctionné à merveille. Les hommes de David Moyes ont pourtant bien commencé, la liaison Juan Mata - Shinji Kagawa se montrant à son avantage. Mais, si United a bien conservé le ballon, Everton a été implacable dans son utilisation, ouvrant le score sur un penalty de Baines après que Jones eut le réflexe de lever le bras pour contrer la tentative de Romelu Lukaku. Quand United a perdu le ballon dans le camp d'Everton, juste avant la pause, les hôtes se sont tranquillement enfoncés dans la défense mancunienne et Kevin Mirallas a trompé David De Gea sans forcer.

Les joueurs - Difficile de sortir un joueur du lot après un tel résultat. Mais les premières actions menées par le tandem Mata - Kagawa ont semblé perturber la défense d'Everton. Puis les Toffees ont pris les choses en main et le vent a tourné.

En filigrane - Avant le match, David Moyes a tout fait pour ne pas résumer la rencontre à son retour à Goodison Park, mais les projecteurs étaient évidemment braqués sur lui, qui a dirigé les Toffees pendant plus de dix ans avant de s'asseoir sur le banc d'Old Trafford. Lui aussi ancien de la maison, Wayne Rooney était capitaine de United. Mais les deux hommes n'ont pas obtenu ce qu'ils étaient venus chercher sur les bords de la Mersey.

L'action - Pas grand-chose à se mettre sous la dent. Mais, à la 32e minute, on a pu apprécier un beau mouvement incluant Mata, Carrick, Kagawa, Rooney et Nani, même si le Portugais n'a pas pu centrer comme il le souhaitait au bout de l'action. Ce qui résume parfaitement le match : de bonnes intentions, la possession du ballon, mais un manque évident de percussion.

En face - Septième victoire en huit matches pour Everton, qui était visiblement en pleine confiance. Parfois adeptes d'un jeu direct surprenant, les Toffees ont surtout fait preuve d'audace et de vitesse. Même si David Moyes pense certainement que son équipe aurait pu mieux défendre face à la menace proposée.

En tribune - La venue de United à Goodison est toujours un événement, mais voir une équipe dirigée par l'ancien manager légendaire et menée par l'enfant prodige Wayne Rooney apportait encore du piment au match. Leighton Baines savait que les supporters voulaient l'emporter contre Moyes, mais les fans de United se sont fait entendre en première période... jusqu'à 2-0. Ils ont malgré tout continué à chanter jusqu'au bout. Vu qu'ils ne reste plus qu'un déplacement (à Southampton lors de l'ultime journée), on peut d'ores et déjà tirer un grand coup de chapeau à ces fidèles qui auront suivi et supporté l'équipe tout au long d'une saison éprouvante.

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