Man City 3 Man Utd 1 : un monde d'écart

Manchester City était trop fort pour Manchester United, ce dimanche 11 novembre à l'Etihad Stadium. Un écart qui s'est reflété au tableau d'affichage (3-1).

Dimanche 11 novembre 2018
Premier League - J12
Manchester City
3-1
Manchester United

Manchester City 3-1 Manchester United
Premier League, 12e journée
Dimanche 11 novembre 2018

Manchester City : Ederson, Walker, Stones, Laporte, Mendy, Fernandinho, Mahrez (Sané 62e), D. Silva (Foden 90e+2), Bernardo, Sterling, Agüero (Gündogan 75e). Non utilisés : Kompany, Delph, Gabriel Jesus, Muric.

Manchester United : De Gea, Young, Smalling, Lindelof, Shaw, Matic, Herrera (Mata 72e), Fellaini, Lingard (Lukaku 57e), Martial, Rashford (Alexis 72e). Non utilisés : Jones, Fred, Romero, Darmian.

Buts : David Silva (12e), Agüero (48e), Gündogan (87e) pour Manchester City ; Martial (58e s.p.) pour Manchester United.

L'écart entre les deux équipes, au coup d'envoi de cette rencontre, était de neuf points : autant vous dire que cela s'est vu immédiatement. Pendant le premier quart d'heure de la rencontre, sans Paul Pogba blessé, et sans Alexis sur le banc, Manchester United a été complètement coulé par des Citizens sûrs de leur fait. Sans doute désireux de partir en sélection en reprenant la tête de la Premier League à Liverpool, vainqueur plus tôt de Fulham (2-0), les locaux ont été dangereux immédiatement, la frappe de Bernardo Silva à 20 mètres rasant le cadre (2e), United devant ensuite son salut à une mésentente entre Agüero et le Portugais (4e).

Excellent dans l'utilisation de la largeur du terrain, face à une équipe rouge souvent en retard sur le porteur du ballon, Manchester City ouvrit le score avant le quart d'heure de jeu. Décalé par David Silva dans le couloir gauche, Raheem Sterling, raillé la saison passée pour ses multiples ratés devant le but lors du derby gagné 3-2 par United, adressa un centre parfait vers le second poteau. Dans un angle trop fermé, Bernardo Silva eut l'intelligence de remiser au premier poteau, trouvant ainsi son homonyme espagnol, qui eut le temps de contrôler avant de tromper David de Gea de près (1-0 City, 12e).

A ce moment de la partie, les Red Devils avaient tenté onze passes en douze minutes, et réussi cinq. La possession était alors de 87% pour City. Le score aurait pu être plus lourd. Voilà de quoi mesurer l'ampleur du désastre.

Mais plutôt que d'appuyer sur la plaie, les joueurs de City choisirent de temporiser, jouant plus bas pour faire sortir notre bloc. Manchester United commençait à toucher plus de ballons, après avoir survécu au choc initial, même si nous restions inférieurs dans la possession. De l'autre côté, les Sky Blues se faisaient volontairement moins percutants, gérant leur avantage. Ils restaient malgré tout dangereux, comme put le constater Ander Herrera, perdant le ballon par deux fois dans des situations peu enviables et permettant à nos adversaires de se retrouver en bonne position : notre défense veillait cependant au grain en chacune de ces occasions.

De l'autre côté du pré, les Red Devils demeuraient beaucoup trop inoffensifs. Aucun tir cadré en première période. Pas beaucoup plus pour City certes, avec son unique tentative dans le cadre, mais suffisant pour qu'il y ait une différence au tableau d'affichage. D'autant que dès la reprise, la seconde frappe cadrée des locaux allait faire de nouveau mouche. Sur un ballon perdu dans notre moitié de terrain, les joueurs de Pep Guardiola firent dans la simplicité : une-deux entre Agüero et Mahrez, et l'Argentin, plus rapide que Victor Lindelöf, trouait les gants de David de Gea d'une minasse dans un angle pourtant fermé (2-0 City, 48e).

Devant l'impossibilité de s'en sortir seuls, Ederson Moraes décida de nous filer un petit coup de main avant l'heure de jeu, fauchant le nouvel entrant Lukaku au prix d'une sortie peu convaincante. Anthony Martial transforma le penalty subséquent en prenant le portier brésilien à contrepied (2-1 City, 68e). Le Français rentre ainsi dans le cercle fermé des joueurs de United ayant marqué un but dans au moins cinq matchs de Premier League consécutifs (la liste des six autres joueurs ayant réussi cela est dans notre preview).

Le début de la remontada? Pas vraiment, car la fin de match allait être à l'avantage des Citizens. United n'allait plus avoir la moindre occasion de faire basculer la rencontre, au contraire de nos adversaires du jour, qui faisaient heureusement preuve de précipitation (Fernandinho 66e, 70e) ou de manque de précision, comme Sterling (74e) et Gündogan (81e) dans de bonnes positions.

L'Allemand aurait cependant le dernier mot sur un but d'une simplicité à toute épreuve, se retrouvant tout seul, lâché au marquage par Matic et Lindelöf, sur un centre de Bernardo Silva, avant de conclure à moins de six mètres (3-1 City, 87e). Un résultat final logique au vu de la différence de niveau entre la formation de Pep Guardiola et celle de José Mourinho, un écart qui se reflète toujours plus au classement de la Premier League : Manchester City est plus que jamais leader, avec douze points d'avance sur son voisin United, à égalité de points avec Watford et Bournemouth mais une moins bonne différence de buts. Une différence de buts négative d'ailleurs, et nous n'irons pas chercher la statistique indiquant la dernière fois que cela nous est arrivés après un tiers du parcours. Retenons juste que ce soir, la meilleure des deux équipes a gagné.

On a aimé

L'hommage rendu aux victimes de la Première Guerre Mondiale en ce centième anniversaire de l'Armistice. Ce n'est pas du football, certes. C'est plus important.

On n'a pas aimé

Une défaite dans le derby, quoi qu'il arrive, ça a un goût différent des autres matchs. Même si c'est plus excusable que contre Brighton.

United a été complètement coulé pendant le premier quart d'heure : au moment de l'ouverture du score, nos joueurs avaient tenté onze passes, et réussi cinq, en douze minutes.

Herrera pas dans le coup : des ballons perdus là où ça compte, des imprécisions dans les passes. Pas à son niveau habituel.

La facilité avec laquelle on encaisse notre second et notre troisième but. On devrait les obliger à des actions de grande classe pour marquer, et au lieu de ça, on se fait trouer par un une-deux prévisible et un centre banal.

A bientôt!

 Il faudra attendre deux semaines pour la prochaine rencontre des Red Devils, qui seront de retour à Old Trafford pour y affronter Crystal Palace (samedi 24 novembre, 16h heure de Paris). 

Luke Shaw sera suspendu suite au carton jaune qu'il a reçu pendant cette rencontre.

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