Chroniques des membres : retour sur notre saison 2018-2019 (2/2)

En cette période de transferts désespérément creuse pour nous, redidevil revient pour nous sur le dernier chapitre de Manchester United et cette saison 2018-2019 qui ne restera pas dans les annales.

La première partie de cette chronique, c'est par ici.

Gonflés à bloc par cette victoire, mais City nous dégonfle rapidement : une défaite 1-3 plus tard, 12 points d’écart en championnat. Suivra un nul vierge à Old Trafford face à Crystal Palace, histoire que la chute soit plus dure. En Champions League, José Mourinho en vient à détruire les gourdes au bord du terrain après la victoire tirée par les cheveux (et une légère mimine de Fellaini) face à Berne 1-0, synonyme de qualification pour les huitièmes.

Le Portugais, qui voit ses hommes enchaîner huit matchs en trente jours en décembre, ne passera pas l’hiver selon les bookmakers ; Zidane serait en approche. Avec une formation et des hommes qui changement systématiquement d’un match sur l’autre, United enchaîne les nuls avant finalement de se réveiller contre Fulham 4-1. La défaite à Valence en C1 sera anecdotique.

La fin du mois de décembre est synonyme de séparation pour les Red Devils, qui disent au revoir à leur entraîneur après une défaite 1-3 contre Liverpool. Au lendemain du tirage des huitièmes de la Champions League qui nous place face à Paris, c’est 2OLegend qui prend place aux commandes. Un nom loin des ronflants Van Gaal ou Mourinho, mais un homme qui connaît le club et ses valeurs.

Pour sa première, Ole affronte une de ses anciennes équipes et ne fait pas dans la dentelle avec une victoire 5-1 de ses protégés. Jeu léché, buts collectifs, la transformation est immédiate et suscite forcément les interrogations : les joueurs avaient-ils lâché Mourinho à ce point ? les résultats seront-ils les mêmes contre des formations d’un autre acabit ? Comme des vautours autour d’une carcasse de gnou laissée par des lions, nos détracteurs s’en donnent à cœur joie, tandis que l’espoir renaît chez les Mancuniens…

Onze matchs sans défaite, une première pour un entraîneur en Premier League après sa prise de fonctions. Surtout, l’équipe a changé de visage. Les joueurs n’errent plus sur le pré comme des âmes en peine, ils marquent et font de nouveau peur à leurs adversaires. Un sentiment oublié depuis 2013.

Plus dure sera la chute. A Old Trafford, United tombe 0-2 face au PSG et perd Paul Pogba pour le match retour. Les supporters parisiens font comme chez eux, voire un peu plus, et commencent à envisager sereinement la suite de leur parcours. Surtout qu’en plus de l’expulsion de la Pioche, Solskjaer voit les blessures s’accumuler. Les joueurs ont fourni beaucoup d’efforts pour revenir dans la saison, et reviennent jusque dans le Top 4 et en quarts de finale de la Cup avant le déplacement au Parc des Princes.

Pour la seconde fois de son histoire, le PSG va pourtant rentrer dans le livre des records de la Ligue des Champions, en parvenant à dilapider la précieuse avance obtenue à l’aller pour se faire éliminer par les jeunes pousses mancuniennes. « Un Manchester United qui n’est plus celui de Ferguson », «  je mettrais pas un euro sur Manchester » (Ménès), « Il faut finir le travail face à cette équipe B voire C de Manchester » : les media français tombent de haut, et comment leur donner tort au vu du caractère improbable de cet événement ?

Quelle soirée mes aïeux. Quelle jouissance intérieure. Peu y croyaient, moi un peu, car finalement, il fallait juste gagner un match, et ils l’ont fait. Paris s’est sabordé, on marque trois buts en cinq occasions, Lukaku joue pleinement son rôle avec son troisième doublé consécutif, Smalling et Lindelof font le match parfait ! 

De nombreuses bouches se sont fermées ce soir-là.

Cependant, on ne s’en doute pas alors, mais cette soirée sera le sommet de la saison. Je pensais qu’après cet immense exploit, nous allions tout écraser sur notre passage, et, pourquoi pas, devenir un candidat à la victoire finale en Ligue des Champions. Mais l’euphorie retombe vite, en même temps que les résultats apportent à chaque fois leur nouvelle dose de déception.

Une défaite à l’Emirates signe le début de la fin, suivie d’une élimination en quarts de finale de Cup face aux Wolves. Une victoire en championnat face à Watford ne nous remet pas sur les rails : les Loups nous croquent une seconde fois en trois semaines, précipitant notre trépas.

La série d’Ole aura été belle le temps qu’elle aura duré, mais toutes les choses ont une fin, et les adversaires s’en donnent à cœur joie de nous donner les coups de grâce. A ce jeu-là, le Barça et Messi ne se font pas prier : 0-1 puis 0-3, la marche vers la cour des grands est encore trop haute. La pénible victoire contre West Ham qui s’intercale entre les deux rendez-vous face aux Blaugrana sera notre dernier succès de la saison, qui se finit avec six rencontres consécutives sans rien à célébrer.

Les gifles se succèdent : 0-4 à Everton, 0-2 contre City dans notre stade, et une défaite finale contre les relégués de Cardiff City, les mêmes qui avaient été nos souffre-douleurs pour l’intronisation d’Ole six mois plus tôt. Cela fait un moment que le Top 4 de la Premier League semble être un rêve inaccessible, tant et si bien que la confirmation mathématique ne fait plus ni chaud ni froid.

L’an prochain, ce sera donc l’Europa, un très maigre lot de consolation après l’excellent début de mandat d’OGS sur le banc. Des joueurs doivent partir, des joueurs doivent arriver, mais à mi-chemin de la période de transferts qui a commencé mi-mai et finira le 8 août, le mercato a de quoi en énerver plus d’un. Après une saison sans trophée, parfois sans saveur, avec un goût amer quand on sait le talent de certains de nos joueurs, il est clair qu’en 2019-2020, ON DOIT GAGNER DES TROPHEES.

Et pour cela… IN OLE WE TRUST.

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