United pas prêt d’imiter City

David Gill a jeté de l’huile sur le feu sur le transfert de Carlos Tevez, en déclarant que ce qui a poussé l’Argentin vers City furent ses exigences salariales. Il est également revenu sur les dépenses estivales de City et du Real Madrid, ainsi que sur la situation du club.


En parlant lors de la tournée de United en extrême Orient, le chef exécutif de United a déclaré : "Il y avait manifestement des problèmes avec Carlos. Je ne sais pas s’il pouvait saisir ce qu’être membre d’une équipe induisait, mais il est clairement parti pour gagner plus d’argent que nous lui proposions et, du point de vue économique, ses conseillers ont surement senti qu’il était préférable pour lui de partir."

"Y avait-il un désir sincère de signer un contrat avec nous ? Vous devrez leur demander vous-même."

Le transfert de Tevez au-delà de la frontière mancunienne est devenu crucial dans la manière dont les fans voient City, à savoir qu’ils représentent enfin un défi pour United.

Les Citizens n’ont pas perdu de temps avant d’ériger une grande bannière de Tevez sur Deansgate, accueillant n’importe quel amateur de football à Manchester, mais envenimant les relations entre des Red Devils et les Citizens.

De toute évidence les fans de United sont blessés que City rassemble de grandes stars. Mais Gill pense que cela aura un effet marquant sur le jeu anglais. Et, comme la plupart des trésoriers dans le football, il n’est pas content de voir une telle hausse des salaires, mais il ne voit pas de solution efficace. A part le fait de trouver un successeur au légendaire Sir Alex Ferguson, Gill pourrait concéder que le plus grand problème auquel il pourrait faire face est l’augmentation des salaires.

"On ne peut pas plafonner les salaires," a-t-il dit. "Ça ne devrait pas seulement être à l’échelle européenne, mais aussi à l’échelle mondiale. Ce n’est pas faisable."

"Nous continuerons à être compétitifs parce que nous devons essayer d’attirer les bons joueurs à United. Nous sommes un des clubs les plus riches mais nous avons toujours eu comme principe de ne dépenser que 50% de nos recettes pour les salaires."

Sir Alex ne s’est jamais plaint du soutien financier reçu des Glazer. Actuellement, Liverpool et Arsenal essaient de lutter contre de gros problèmes financiers, en plus de devoir composer une équipe compétitive, et United doit en faire autant.

Le chef exécutif de Manchester United a exclu la possibilité d’imiter Manchester City sur les dépenses. City a dilapidé énormément d’argent cet été et il est dit qu’ils sont prêt à proposer à John Terry un salaire de 250 000 livres par semaine pour l’attirer vers le nord de l’Angleterre. Gill se serait donc passé des dépenses estivales excessives du Real Madrid et de City, qui menacent d’emballer de manière excessive le montant des salaires.

Mais Gill n’a nullement intérêt à vouloir égaler City ou le Real Madrid cet été.

Pour City, le motif est assez clair : des multimilliardaires qui veulent avoir un grand impact. A Bernabeu, Gill sent une faille.

"Je ne comprends pas le sens économique des actions du Real Madrid," a dit Gill. "Ça ne me regarde pas mais je ne pense pas qu’ils puissent se le permettre."

"Leur chiffre d’affaires n’est pas matériellement différent du notre, donc je ne sais pas comment ils peuvent faire des profits pour pouvoir ensuite verser les salaires."

Alors que le président du Real, Florentino Perez, donne l’impression de penser que les recettes commerciales générées par les arrivées de Cristiano Ronaldo, Kaka et Karim Benzema couvriront les frais de transferts, City de leur côté n’ont pas besoin de dresser de bilan. Tant qu’ils seront financés par les investisseurs d’Abu Dhabi, les dépenses compulsives de Mark Hughes peuvent continuer et United ne peut que regarder et attendre.

"Il est très improbable que nous atteignions de tels niveaux de dépense." a concédé Gill. "Nous ne pensons pas que ce soit nécessaire car nous regardons vers le moyen et le long terme. United a survécu depuis 1878 et notre travail est de nous assurer que le club sera toujours présent dans le futur, et ce en générant nos propres revenus. Il y aura des hauts et des bas, mais, globalement, nous pensons que ce que nous entreprenons nous permet d’avoir un modèle de business durable pour le long terme."

Les départs de Carlos Tevez et de Cristiano Ronaldo, ainsi que le refus de Karim Benzema de rejoindre Old Trafford une fois qu’il eut pris connaissance de l’offre plus avantageuse du Real Madrid, a prouvé que United ne peut pas tout acheter.

Cependant, Gill est confiant que le club est toujours attractif, assez pour les assurer de pouvoir continuer à recruter des joueurs qui les maintiendront au premier rang.

"Tout le monde ne veut pas venir. Tout le monde n’aime pas Manchester United. Mais si nous continuons à augmenter nos recettes, cela nous permettra d’avoir plus de profits, que nous pourrons réinvestir dans les joueurs. Dès alors nous pourrons attirer et retenir les meilleurs joueurs au monde. Nous ne devons pas vendre nos meilleurs atouts à un prix inférieur à leur véritable valeur."

"Nous avons l’histoire et l’héritage de Manchester United, ainsi que 76 000 personnes au stade chaque semaine. Je pense toujours que nous sommes une attraction majeure."

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