Rooney écarte toute discussion de record

D’un commun accord, le vétéran Paul Scholes est le joueur qui dispose de la plus grande force de frappe à Manchester United. Mais Wayne Rooney n’est pas sûr que même Scholes puisse générer la puissance de Sir Bobby Charlton. De plus il revient sur ses espoirs quant à la Coupe du Monde 2010, sous les ordres de Capello.


Le nom de Rooney a été fréquemment lié à celui de Charlton de façon justifiée, ces derniers jours. Ayant dépassé la barre des 100 buts pour Manchester United, quelques uns se demandent maintenant si le joueur de 23 ans peut battre le record de Charlton de 249 buts pour le club.

Cela n’a jamais été un sujet de discussion quand les deux joueurs se sont rencontrés. Cependant, il y a une admiration mutuelle. Et, dans la course au pouvoir, Rooney ne pense pas que l’un des plus illustres joueurs d’Angleterre puisse être égalé.

"J’ai vu quelques uns de ses buts. Quand la balle roule, je ne pense pas avoir jamais vu une puissance de frappe plus grande que la sienne[i]", a admis Rooney.

"Je lui ai parlé de différentes choses. Il est toujours près du club et il essaie de nous donner des conseils, ce dont je lui suis reconnaissant. Mais nous n’avons jamais parlé du record. C’est tout simplement incroyable.
"

De manière réaliste, Rooney devrait rester à United pendant encore une décennie s’il veut relever le défi, ce qui lui donne trois autres Coupes du Monde à jouer, d’après les estimations. L’Afrique du Sud en 2010 est l’une de ses principales préoccupations en ce moment, puisque l’Angleterre se qualifiera s’ils peuvent venir à bout de la Croatie à Wembley mercredi.

Le match amical de samedi contre la Slovénie devrait donner une indication des plans de sélection de Fabio Capello, même si la méfiance sera de mise avec John Terry, qui s’est un peu entrainé hier après avoir ressenti une gêne au dos mercredi.

Wayne Rooney est convaincu que Fabio Capello est l’homme parfait pour guider l’Angleterre vers la gloire lors de Coupe du Monde en Afrique du Sud, l’été prochain.

Mais c’est sans surprise qu’un joueur crucial devrait donner à son coach une couronne de lauriers. Après tout, il est difficile de critiquer un homme qui tient les clés de la sélection pour la plus prestigieuse compétition que ce sport peut offrir. Ainsi, d’une façon amusante, l’une des raisons pour laquelle Rooney est si enthousiasmé par l’Italien est le fait que sa place n’est pas sécurisée.

Bien sûr, il serait courageux de laisser Rooney hors des grands matchs, mais parlez à l’Italien et il n’y a plus de JT ou de Stevie G, plus de choix sentimentaux ou d’indulgence, seulement une concentration très claire sur ce petit trophée doré qui sera tenu en l’air à Kings Park, à Johannesburg le 11 juillet prochain.

"Il est sûrement le premier manager de la sélection sous lequel je ne peux pas savoir si je vais jouer ou pas," a admis Rooney.

"Il y a toujours une probabilité qu’on ne fasse pas partie du XI de départ pour le prochain match. Il met tous les joueurs sur leurs gardes. Nous savons que nous devons bien jouer tous les matchs. Il est sans aucun doute le meilleur homme pour l’Angleterre. "

Que Capello soit le bon homme pour le travail n’est pas nouveau quand cette position est appuyée à Manchester United. Il serait très courageux de défier Sir Alex Ferguson et assez stupide de déclarer que quelqu’un qui a gagné 11 titres de Premier League ne sait pas de quoi il parle. Donc, même si certains pourraient critiquer Ferguson pour utiliser Rooney dans un rôle dans lequel la plupart de ses qualités ne sont pas utilisées à leur maximum, il est assez gratifiant pour le joueur de 23 ans d’entendre les mêmes mots en club comme en sélection pour le conseiller dans sa progression.

"Sir Alex et Fabio ont tous les deux essayé de me faire jouer plus haut sur le terrain et de me mettre en meilleure position pour marquer plus de buts," a-t-il dit. "Je suis d’accord que je me devais d’être plus chirurgical. Il y avait un moment où je jouais trop en profondeur. "

Le problème, si c’en est un, réside dans une trop grande envie de jouer. Comme les enfants dans la cour de récréation qui veulent tout faire, Rooney trouve difficile de rôder à la manière de ceux comme Michael Owen et de Ruud van Nistelrooy, qui trouvent cela facile.

Il semble que les incitations jointes de Ferguson et de Capello fonctionnent. Et quand ce n’est pas le cas, ils reviennent simplement à une technique d’entraineur plus répandue...

"On m’a reproché plusieurs fois de trop deféndre," sourit Rooney. "J’ai essayé de moins le faire. Parfois quand on n’est pas impliqué dans le match, cela devient un peu frustrant. Je sais que c’est la manière dont certains joueurs jouent. Ils veulent seulement s’imposer et marquer plus de buts. Mais j’adore toucher la balle. Je veux marquer des buts et être aussi impliqué dans le jeu."

Rooney devrait être au centre des plans d’attaque de Capello. Et si quelqu’un constitue « l’homme fort » sous les ordres de l’Italien, c’est Wayne Rooney. Dix buts lors du précédent calendrier international le suggèrent en tout cas. La reponsabilité est quelque chose qu’il aime.

"J’ai commencé à jouer à 16 ans et depuis on attend beaucoup de moi et on m’a mis la pression. Je n’ai aucun problème avec ça. Je vois ça comme un défi," a-t-il confié. "J’espère être le joueur le plus important. "

"Je suis probablement en train de jouer le meilleur football que j’ai jamais joué pour l’Angleterre depuis un an et je prends vraiment du bon temps avec United. J’espère que cela continuera et que je tirerai des bénéfices des deux."

Ce dont Rooney et l’Angleterre pourraient certainement se passer en tout cas, serait de se retrouver au centre d’une controverse à propos des plongeons, qui a accompagné Arsenal depuis le match de Ligue des Champions contre le Celtic à l’Emirates Stadium, la semaine dernière. Rooney a déjà une vague connexion avec cette histoire puisque sa propre chute a attiré l’attention à Old Trafford la semaine dernière, quand Manuel Almunia est sorti de ses cages.

Alors que la plupart des anciens professionnels ont eu le sentiment qu’Almunia avaient mis ses bras en opposition en face de Rooney, justifiant le gain du pénalty, les ralentis de télévision ont eux montré que le joueur du United était en train de tomber avant que le gardien d’Arsenal ne le touche.

Le joueur de 23 ans n’y porte pas attention. Il estime que non seulement il n’a pas plongé, mais il ne plongera jamais.

"Tous ceux qui me voient jouer savant que je suis un joueur honnête," a-t-il affirmé. "Je n’ai jamais essayé de plonger intentionnellement. En fait, il fut un temps où j’essayais de rester sur mes deux pieds et annuler le penalty, plutôt que de tomber. Les joueurs ne doivent pas plonger et essayer de tricher. Et il ne s’agit pas seulement de tricher envers vos opposants, vous trichez aussi envers les fans."

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