Old Trafford : Top 100 (63)

Le contexte : Dans un début de saison 1996/97 mitigé, Eric Cantona n’avait inscrit que quatre buts en Premier League alors que Noël approchait. Les leaders de Liverpool avait six points d'avance lorsque l’équipe de Sunderland, dirigée par Peter Reid, arriva à Old Trafford le 21 décembre 1996, et le ‘King’ Cantona allait mettre tout le monde d’accord en montrant que le titre était loin d’être perdu.

L'occasion : Malgré une première demi-heure tendue, un but d’Ole Gunnar Solskjaer et un penalty de Cantona permirent aux Red Devils d’avoir deux buts d'écarts avant la mi-temps. Solskjaer fit un sprint de 70 mètres pour ajouter le troisième but juste après la pause, avant que Nicky Butt n’inscrive le quatrième. Mais le meilleur arriva 10 minutes avant la fin du match, avec un régal de Cantona. De la moitié de terrain de Sunderland, entouré par les défenseurs, Canto se défit de manière éblouissante avant d’entamer sa course vers les buts d’averses. Il eut le temps de faire un une-deux avec Brian McClair avant d’arriver dans la surface de réparation, d’où il fit un super lob à Lionel Perez avant que le ballon ne touche le poteau et ne termine au fond des filets. Tout aussi mémorable que le but fut la célébration du ‘King’, faisant doucement un tour sur lui-même pour permettre aux 55’081 fans d’attarder leur regard sur son génie.

Les conséquences : United se remit de manière spectaculaire dans la course au titre - remportant huit des 10 matchs suivants, n’en perdant que deux - finissant la saison en trombe pour remporter un quatrième titre en cinq ans. Pour Cantona, qui ne voulait plus continuer et qui en informa Sir Alex Ferguson, c’était sa dernière saison comme joueur professionnel.

Vu par la presse : "Eric Cantona s'est tenu droit dans la surface de réparation de Sunderland. De là, une fraction de seconde plus tôt, Cantona avait fait le plus exquis des lobes à son compatriote Lionel Perez, le gardien de Sunderland, et avait inscrit le cinquième but de l'après-midi de United. Maintenant la tête était haute, la poitrine était bombée et les bras étaient en l’air faisant des gestes pour dire : ‘Come on, let me have it’. C'est un homme dont l'arrogance du buteur n'a d'égal que ses célébrations. Les quelques 50’000 fans de Manchester United hurlaient spontanément et en chœur ‘Eric is back’." - Michael Walker, The Observer