Lorsqu'Arsenal arriva à Old Trafford en 2001, United était apparemment hors de portée. Il apparut rapidement que les deux équipes n’étaient pas sur la même planète...


Le contexte : La saison 2000/01 Premier League du club était pratiquement parfaite, avec 13 points d'avance au moment de la visite de son dauphin d'Arsenal, le 25 février. Dans l'optique du championnat, l'équipe d'Arsène Wenger eut une petite opportunité de revenir dans la course au titre. Pour United, la course pouvait prendre fin bien avant la dernière journée - en particulier avec la défense des Gunners ravagée par les blessures.

L'occasion : Arsenal fut pratiquement démoli lors d'une des périodes de jeu les plus mémorables d’Old Trafford. Sur une passe de Scholes, Dwight Yorke ouvrit le score après trois minutes de jeu, mais Thierry Henry répondit presque immédiatement. Yorke marqua ensuite ses deuxième et troisième buts, pour conclure son hat-trick en seulement 22 minutes. Sur un promenade de santé contre la défense malheureuse et délabrée des visiteurs, Dwight trouva ensuite l’intouchable Roy Keane pour le quatrième but. Au moment où Ole Gunnar Solskjaer marqua le cinquième à la 38ème minute, beaucoup de supporters londoniens avaient laissé leur siège vide. Ceux qui s’étaient enfuis trop tôt manquèrent le moment où Teddy Sheringham - la bête noire d’Arsenal - marqua le dernier but pour l’humiliation finale dans la dernière minute de la seconde période. Le Stretford End chanta en chœur : "One-six, to the Arsenal."

Les conséquences : En dehors d’Old Trafford, l'ambiance était plus sombre, puisque la nation maudit cette course au titre réduite de plus de deux mois par rapport à son terme. "Ce n'était pas tant un match de football, plus un couronnement", avait écrit Tim Rich du The Independent. "Les 16 points d’avance n’allaient pas disparaître en 10 matchs, pas même avec les drôles scénarios des anciens matchs." Wenger sentit avoir une responsabilité personnelle dans la facilité de l’obtention du titre de United. "C'est mauvais pour la ligue", avait déploré le Français. "Nous ne sommes pas encore en mars et la saison est déjà terminée. Je ne peux pas être très fier de cela. Cela fait mal."

Vu dans la presse : "Le sourire de Dwight Yorke était positivement éclatant hier alors qu'il avait réalisé un étonnant hat-trick lors des 22 premières minutes et qu’il avait fait du défenseur d'Arsenal Igor Stepanovs un parfait idiot, il fut baptisé 'Stop-enough’ à la fin du match. Son partenariat avec Gilles Grimandi fut impitoyablement exposé par United, et par Yorke en particulier. L'attaquant, malgré la suspension d’Andy Cole, s'envola immédiatement après le match pour la trêve internationale, il avait atteint un tel sommet qu’il aurait pu y aller sans même prendre avion." - Shaun Custis, The Daily Express

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