Ryan Giggs a réalisé des débuts parfaits sur le banc d'United avec un large succès 4-0 sur Norwich à Old Trafford.


Les Red Devils ont offert un beau cadeau au Gallois pour son baptême du feu, avec deux doublés signés de Wayne Rooney et de Juan Mata, entré en jeu en seconde période.

Le nouveau manager a reçu un accueil extraordinaire de la part d'une chorale mancunienne davantage habituée à le voir cavaler sur la pelouse que méditer au bord du terrain. En face, Norwich a longtemps tenu en échec l'attaque locale, avant de céder juste avant la pause.

Danny Welbeck, associé à Rooney en 4-4-2, a été le premier à sérieusement inquiéter John Ruddy d'une puissante frappe en angle fermé. Mais quand le même Welbeck est tombé dans la surface suite à un contact avec Steven Whittaker, Rooney ne s'est pas fait prier pour ouvrir le score d'un contrepied parfait depuis le point de penalty.

Rooney a doublé la mise au retour des vestiaires, ajustant Ruddy d'une superbe frappe enroulée à l'entrée de la surface après avoir perforé l'axe de la défense depuis l'aile gauche. Welbeck a ensuite vu sa puissante reprise de volée smashée par Ruddy et Nemanja Vidic a failli attraper le cadre de la tête. Mais c'est Mata qui a mis United à l'abri, reprenant à bout portant un bon centre de Phil Jones suite à une nouvelle frappe de Rooney.

United a enfoncé le clou sur un nouveau but de Mata, qui a coupé la reprise de volée instantanée d'Antonio Valencia après un centre d'Evra en chandelle au deuxième poteau. Rooney a failli s'offrir un triplé en fin de match avec un lob juste au-dessus de la barre.

L'analyse : des débuts de rêve

Le match : Entreprenants dès l'entame, les locaux ont longtemps péché par manque de réalisme. Norwich avait affiché la couleur d'emblée en cadenassant derrière pour mieux frapper en contre. Mais les buts ont cette capacité à débloquer les matches. Grâce aux deux réalisations de Rooney juste avant et après la pause, United a offert à Old Trafford un match à sens unique en deuxième période. Une fois le verrou forcé, les locaux ont pu déployer leur confiance. L'addition aurait même pu être plus lourde sans les parades bien senties de John Ruddy et une paire d'occasions mal négociées.

Les buts : Sur le penalty, Rooney a trompé le gardien norvégien d'un contrepied parfait. Au retour des vestiaires, Rooney, servi sur l'aile gauche, a profité d'une défense poreuse pour repiquer plein axe et armer une frappe enroulée au ras du deuxième poteau. On appréciera le toucher de balle de Rooney, même si celui-ci a été bien aidé par une défense en mode "journée portes ouvertes". Sur le troisième but, Phil Jones centre dans le tas pour Juan Mata, entré en jeu depuis seulement trois minutes, qui dévie à bout portant au fond des filets. Sur le quatrième, Patrice Evra, en bout de course dans le couloir gauche, centre en chandelle au deuxième poteau. La reprise de volée d'Antonio Valencia est déviée par Mata de la tête dans le but vide.

Le joueur : Shinji Kagawa a confirmé sa bonne forme actuelle avec un match plein, apportant l'étincelle au moment où il le fallait dans un scénario potentiellement piégeux. Les acclamations auxquelles il a eu droit à sa sortie en disent long sur sa montée en puissance.

En filigrane : Alors que beaucoup scrutaient avec attention le moindre faux pas de Giggs pour son baptême du feu, ce match a donné un petit aperçu de la direction d'United, à court terme du moins. United jouerait-il avec plus d'orgueil et d'énergie ? Comment Ryan Giggs allait-il gérer le passage de joueur à manager ? Alignerait-il la bonne équipe ? Premier constat : Giggs a délaissé son traditionnel survêtement pour un costume et il est apparu totalement concentré dans le match dès sa sortie du tunnel.

En face : Norwich a joué la carte de la patience, tentant d'étouffer les initiatives mancuniennes grâce à deux tranchées de quatre joueurs. Les hommes de Neil Adams ont attendu d'être menés 2-0 pour tenter d'attaquer, alors que même un nul ne leur aurait pas suffi dans la lutte pour le maintien face à Aston Villa. En fin de compte, David De Gea n'aura eu que deux arrêts notables à effectuer.

L'action du match : En fin de match, la talonnade de Mata pour Chicharito, après une ouverture de Valencia, aurait mérité un meilleur sort mais apparaît d'excellent augure pour les derniers matches de la saison.

Dans les tribunes : Les chants de Stretford End n'ont pas tardé à embraser le stade, en parfaite synchronisation avec les premières vagues mancuniennes. Le chant de l'armée rouge et blanche a suivi et la chorale n'a cessé qu'au coup de sifflet final.

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