United 1 City 2 : le derby pour les Sky Blues

Dans un match très disputé entre les leaders de la Premier League, City, et leurs plus proches poursuivants, United, les voisins bruyants ont confirmé la tendance qui se matérialise au classement général, et font passer un message fort dans leurs ambitions de titre.

Dimanche 10 décembre 2017
Premier League - J16
Manchester United
1-2
Manchester City

José Mourinho alignait une équipe offensive sur le papier, avec Martial, Rashford, Lingard et Lukaku tous titulaires. Matic et Herrera complétaient le milieu de terrain en l’absence de Pogba, tandis que Young et Valencia débutaient sur les côtés. En défense centrale, Smalling et Rojo avaient la mission de protéger David de Gea.

De son côté, Pep Guardiola pouvait compter sur David Silva, annoncé incertain. La surprise était finalement la non-titularisation de Sergio Aguero. Gabriel Jesus, Leroy Sané, Raheem Sterling et Kevin de Bruyne étaient cependant autant de dangers avec lesquels il allait falloir composer.

United : De Gea, Valencia, Smalling, Rojo, Young, Matic, Herrera, Lingard, Martial, Rashford, Lukaku. Sur le banc : Lindelof, Jones, Mata, Zlatan, Romero, Shaw, McTominay.

City : Ederson, Walker, Kompany, Otamendi, Delph, De Bruyne, Fernandinho, Silva, Sterling, Jesus, Sané. Sur le banc : Bravo, Danilo, Gundogan, Aguero, Mangala, Bernardo Silva, Zincheko.

Les Citizens ont globalement dominé la première période sur le plan offensif, se procurant plus d’occasion que les Red Devils sans parvenir à forcer la décision avant la 43e minute. David de Gea dut cependant s’employer devant Leroy Sané à la 42e, l’Allemand profitant d’une erreur de jugement d’Ashley Young sur un long ballon pour tester le gardien espagnol de près.

Sur le corner qui suivit, David Silva, complètement seul à 3 mètres après un cafouillage dans la surface et couvert par Young, pouvait crucifier son coéquipier en sélection, reprenant de volée le cuir sans opposition (0-1, 43’).

On se demandait alors quelle serait la réaction d’une équipe de United assez inoffensive jusqu’ici. La défense de City fournit une partie de la solution : sur un long ballon de Rojo, Otamendi puis Delph se trouaient. Rashford, qui avait bien suivi au second poteau, concluait du droit sans contrôle pour prendre Ederson Moraes à contrepied (1-1, 45’+3).

Les équipes rentraient donc au vestiaire à égalité, mais ce statu quo ne dura pas. Sur un corner depuis le côté droit, Lukaku seul aux six mètres manqua complètement son dégagement, qui vient ricocher sur Smalling. Seul à 3 mètres, dans une configuration ressemblant étonnamment à celle du premier but des Citizens, Otamendi ne se fit pas prier pour aligner un De Gea impuissant d’une demi-volée (1-2, 54’).

Tout était donc à refaire. Et les Citizens allaient tâcher de ne pas réitérer leur erreur de la première période, Guardiola faisant notamment entrer Mangala en jeu pour renforcer le secteur défensif de son équipe. Mais City continuait à se montrer dangereux, tandis que United ne se procurait pas suffisamment d’occasions pour espérer forcer la décision malgré un net engagement.

Alors que l’on approchait du dernier quart d’heure de jeu, les Citizens affichaient quelques signes de faiblesse. Rashford profitait d’une erreur défensive adverse pour tester Ederson d’une frappe tendue repoussée. Mourinho remplaçait Lingard par Zlatan, bien qu’en manque de temps de jeu, pour essayer de peser plus lourd sur la défense des visiteurs.

Et les locaux auraient vraiment pu revenir à égalité à 5 minutes du terme, sans un double arrêt exceptionnel d’Ederson. Au terme d’une belle action collective, Martial, servi à gauche, remettait sans contrôle à Lukaku à 6 mètres, dont la frappe puissante était repoussée par le gardien brésilien. A la retombée, Mata était le plus rapide à réagir, mais Ederson repoussait encore.

Les joueurs de City se contentaient, pour les 10 dernières minutes de la partie, d’aller chercher les coins du terrain et de faire ricocher le cuir sur ceux de United pour gagner du temps. Une tactique brillante pour gagner du temps, puisqu’il s’agit de Pep Guardiola. Une tactique gagnante, dans tous les cas, pour garder United loin du but d’Ederson, et loin de City au classement général de la Premier League.

Si tout n’est pas perdu pour le titre, City a en tout cas confirmé qu’ils seront difficiles à aller chercher, et cette victoire dans le derby risque bien de les mettre en confiance à l’approche de la période des fêtes, dans laquelle il paraît que le trophée ne peut pas se gagner, mais peut se perdre. L’écart en tête du classement est désormais de 11 points, après 16 journées.

Ma note du match : 6/10

Un match plaisant à regarder, malgré le résultat, si ce n’est les 10 dernières minutes. United n’a pas vraiment démérité, mais n’a pas mérité non plus de gagner, en se procurant assez peu d’occasions et en offrant deux buts sur un plateau à City. Les occasions de fin de match ne compensaient finalement pas une première période durant laquelle City a été plus dangereux, face à une équipe de United sur le reculoir.

Mon joueur du match : Nemanja Matic

Le Serbe a été égal à lui-même dans cette rencontre, toujours très propre et efficace dans l’entrejeu. La présence de Pogba combinée à celle de Matic aurait-elle permis un meilleur résultat ? On ne le saura jamais, donc l’intérêt de converser à ce sujet est nulle. Toujours est-il que dans un match ponctué d’erreurs défensives assez grotesques et d’un manque de précision assez frustrant dans le dernier geste, le numéro 31 a joué avec la justesse et la classe qui le caractérise. D’où mon choix.

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