Manchester United 0-1 Arsenal : plus bas, c'est le néant

Pour la centième d'Ole sur le banc mancunien, Manchester United a été exécrable face aux Gunners, et s'incline logiquement sur un penalty d'Aubameyang.

Dimanche 1er novembre 2020
Premier League - J7

Manchester United (4-1-2-1-2) : De Gea, Wan-Bissaka, Lindelof, Maguire, Shaw, Fred (Matic 62'), McTominay, Pogba, Fernandes (van de Beek 75'), Greenwood (Cavani 75'), Rashford. Remplaçants : Henderson, Mata, Williams, Tuanzebe. Entraîneur : Ole Gunnar Solskjaer.

Arsenal (4-3-3) : Leno, Bellerin, Holding, Gabriel, Tierney, Saka, Partey, Elneny, Willian (Maitland-Niles 86'), Lacazette (Nketiah 76'), Aubameyang (Mustafi 87'). Remplaçants : Runarsson, Ceballos, Pepe, Xhaka. Entraîneur : Mikel Arteta.

Buts : Aubameyang (69' s.p.) pour Arsenal.

Arbitre central : Mike Dean. Assistants : Ian Hussin, Dan Robathan. Quatrième arbitre : Anthony Taylor. VAR : Peter Bankes. Assistant au VAR : Neil Davies.

Il faut remonter à deux ans et demi pour retrouver trace d'une victoire mancunienne sur Arsenal en championnat, à une période où Solskjaer n'était pas encore entraîneur. Et il faudra patienter encore. Incapable de mettre en danger une équipe adverse pourtant pas dans la forme de sa vie et avec de nombreux absents en défense centrale, United laisse échapper des points précieux et finira le week-end en quinzième position, bien loin de nos ambitions. La saison est encore longue, certes, mais les certitudes sont peu nombreuses. Et avec un seul petit point pris à domicile en quatre rencontres de Premier League, notre club a pris la sale habitude de devenir le paillasson des Londoniens en visite, après Crystal Palace, Tottenham et Chelsea.

Le losange mancunien reste sur le carreau

Solskjaer a aligné une équipe compacte au centre du terrain, avec ce qui ressemble fort à un 4-4-2 losange et un milieu composé de Bruno, Fred, Pogba et McTominay. On aurait bien eu besoin d'un Nobby Stiles également, au vu du faible impact physique de nos joueurs en première période, ou d'un Sean Connery pour l'aspect plus dynamiteur. Seul le second des deux était né la dernière fois que United et Arsenal se sont affrontés en championnat en étant tous les deux dans la deuxième moitié du classement, et on a vite compris que ce n'était pas juste une question de chiffres.

Le rythme de sénateur des deux formations était mieux géré par les visiteurs, qui déclenchaient quelques étincelles ici et là, mais manquaient chaque fois de peu le cadre. Aubameyang, proche de couper un centre de Bellerin (14'), Willian, qui touche la barre de De Gea après un une-deux avec son capitaine (29'), ou Saka qui manque le cadre de la tête sur un centre du Brésilien (44'), auraient peut-être pu faire mieux.

Le score est nul et vierge à la pause, les Red Devils n'ont frappé qu'une fois au but, leur pire score en la matière en cinq ans à Old Trafford, et n'a complété que trois passes dans le tiers de terrain adverse dans la première demi-heure de la rencontre. Notre attaque est absente, notre milieu coupé en deux, et nos couloirs systématiquement pris pour cible par les Cannonniers, qui ont fait passer toutes leurs occasions dangereuses par leur flanc droit.

United en mode fantôme au lendemain d'Halloween

Il y a apparemment un peu plus d'entrain et de pressing chez nos diables rouges au retour sur le terrain après la pause, mais la rencontre bascule très rapidement dans l'ennui et l'oubli. C'est encore Arsenal qui se procure les occasions, Aubameyang ne cadrant à nouveau pas après une erreur défensive de Fred (52'). Les Red Devils ne pèsent absolument pas dans le jeu, et les changements effectués par Solskjaer ne sont pas à même de faire tourner la rencontre en notre faveur.

En dehors d'une tête de Maguire qui passe devant le but après un coup franc de Shaw, les locaux sont à côté de la plaque et cela se vérifie à vingt minutes du terme quand Pogba fait une faute complètement inutile sur Hector Bellerin dans notre surface, permettant à Aubameyang d'inscrire le seul pion du match sur penalty (0-1, 69').

Les entrées de van de Beek et Cavani ne changeront rien au piteux "spectacle" de la soirée. Le Hollandais parvient par un centre à faire passer un frisson dans la surface adverse, la déviation d'Elneny prenant le poteau de Leno, mais c'est bien trop insuffisant pour prétendre à un point, alors que dire des trois. Après quatorze ans sans gagner à Old Trafford en championnat, Arsenal ne repart peut-être pas avec des certitudes, mais au moins avec les trois points. On n'aurait clairement pas craché dessus.

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